👁🗨 Netanyahu déclare ne pas se retirer du Sud-Liban après la date prévue du retrait de Tsahal
Channel 12 a rapporté cette semaine que Tel-Aviv aurait demandé l'approbation de Donald Trump pour permettre à l'armée israélienne de maintenir cinq positions militaires dans le sud du Liban.
👁🗨 Netanyahu déclare ne pas se retirer du Sud-Liban après la date prévue du retrait de Tsahal
Par la rédaction de The Cradle, le 24 janvier 2025
Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué officiel que toute violation de l'accord de cessez-le-feu “ne sera pas tolérée”.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir dans un communiqué le 24 janvier que les forces de Tel-Aviv ne se retireront pas du Sud-Liban à l'issue du délai de 60 jours.
“L'accord de cessez-le-feu au Liban stipule que le retrait progressif des forces de Tsahal sera mis en œuvre dans les 60 jours. Le paragraphe a été formulé ainsi, étant entendu que le processus de retrait pourrait prendre plus de 60 jours”, indique la déclaration du bureau.
“Le processus de retrait de Tsahal est conditionné au déploiement de l'armée libanaise dans le sud du Liban et à sa mise en œuvre totale et effective de l'accord, tandis que le Hezbollah se retirera au delà du fleuve Litani. Étant donné que l'accord de cessez-le-feu n'a pas encore été pleinement mis en œuvre par l'État libanais, le processus de retrait progressif se poursuivra en pleine coordination avec les États-Unis”, a ajouté le communiqué.
Le bureau du Premier ministre a ajouté qu'Israël
“ne mettra pas en danger ses colonies et ses citoyens, et insistera sur la mise en œuvre pleine et entière de l'objectif des combats dans le nord, à savoir le retour en toute sécurité des résidents dans leurs foyers”.
Cette déclaration fait suite à une information publiée vendredi par la radio-télévision israélienne (KAN), selon laquelle
“la direction politique a ordonné à l'armée israélienne hier soir, jeudi, de ne pas se retirer pour le moment du secteur oriental du Sud-Liban”.
Selon la KAN, l'armée israélienne se redéploie dans le secteur ouest du Sud-Liban.
“Israël est en pourparlers avec la nouvelle administration des États-Unis, afin d'obtenir un délai supplémentaire jusqu'au retrait complet du Liban”,
a déclaré la société de radiodiffusion, faisant écho à l’information rapportée par Haaretz un jour plus tôt.
La KAN a déclaré que les forces israéliennes resteraient au Sud-Liban pendant “une période allant de quelques jours à quelques semaines”.
Yedioth Ahronoth a rapporté que la décision de rester au Sud-Liban a été prise lors d'une réunion du Conseil des ministres de la sécurité israélien jeudi.
D'autres médias ont indiqué que le Conseil des ministres n'a pas atteint de consensus sur la question.
En Israël, Channel 12 a rapporté cette semaine que Tel-Aviv aurait demandé l'approbation de Donald Trump pour permettre à l'armée israélienne de maintenir cinq positions militaires dans le sud du Liban.
Une source de l'armée libanaise a déclaré vendredi à Al-Araby al-Jadeed que les Forces armées libanaises (FAL) n'ont pas été informées par le comité de mise en œuvre du cessez-le-feu - dirigé par les États-Unis avec la participation de la France - de quoi que ce soit concernant un retard dans le retrait de l'armée israélienne.
Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué officiel le 23 janvier :
“Alors que nous continuons à suivre l'évolution de la situation, censée aboutir à un retrait total dans les prochains jours, nous affirmons que toute violation de l'accord ou tentative de se soustraire à ses engagements sous des prétextes peu convaincants ne sera pas tolérée. Nous appelons à une adhésion stricte à l'accord, sans aucune concession”.
L'accord de cessez-le-feu, qui se fonde sur la résolution 1701 des Nations unies, prévoit que l'armée libanaise procède à la dissolution des infrastructures et des positions du Hezbollah au sud du fleuve Litani, tandis que les forces israéliennes sont sommées de quitter le pays. Ces mesures doivent être prises au cours de la période de 60 jours qui a débuté à la fin du mois de novembre et doit s'achever le dimanche 26 janvier.
Tel-Aviv a accusé le Hezbollah de ne pas respecter l'accord et de rester au sud du Litani. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé en début de mois de ne pas appliquer cet accord si les conditions ne sont pas remplies.
Israël a, quant à lui, dépassé les 1 000 violations de l'accord depuis son entrée en vigueur.