👁‍🗨 Netanyahu prêt à limoger son ministre de la Défense concernant l'offensive au Liban

“L'armée israélienne, qui n'a pas réussi à affaiblir le Hamas, ne réussira certainement pas à affaiblir le Hezbollah, dont la puissance est des centaines de fois supérieure à celle du Hamas”.

(Crédit photo : AP)

👁‍🗨 Netanyahu prêt à limoger son ministre de la Défense concernant l'offensive au Liban

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, estime, dit-on, que “ce n'est pas le moment” de lancer une offensive contre le Hezbollah.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage de mettre fin aux fonctions du ministre de la Défense Yoav Gallant, selon les médias hébraïques.
Cette tension survient alors que les deux ministres sont empêtrés dans plusieurs différends, le dernier en date portant sur une éventuelle opération militaire dans le sud du Liban.

“Les projets d'accord ont déjà été rédigés ... Netanyahu se prépare au renvoi de Gallant dans un avenir proche ... Galant sera limogé par Netanyahu”,

a rapporté le 16 septembre le média hébreu Ynet, citant des sources informées.

Le Premier ministre prévoit de remplacer Gallant par Gideon Saar, ancien membre du Likoud et fondateur du parti New Hope. Selon le rapport, Saar pourrait retourner au Likoud dans le cadre de cet accord.

“Gallant aurait déjà été informé de l'intention de l'évincer et de le remplacer par Gideon Saar (...) Le Premier ministre est sur le point de prendre cette décision.

“Elle n'a pas encore été prise, mais la décision est imminente”,

ont ajouté les sources d'Ynet.

Selon la chaîne publique israélienne Kan et Channel 13, le chef du commandement nord de l'armée, Ori Gordin, fait pression sur le gouvernement pour qu'il approuve et lance une attaque de grande envergure contre le Liban, mais Gallant et le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi, sont hésitants.

Gallant est d'avis que ce n'est pas le moment d'intensifier la guerre au Liban et que la diplomatie pourrait encore résoudre la situation dans le nord et parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d'échange de captifs à Gaza.

Kan a rapporté le 15 septembre que Netanyahu est favorable à une opération “restreinte” au Liban. “Si Gallant tente de contrecarrer une opération dans le nord, il sera remplacé”, a déclaré une source anonyme proche du Premier ministre à l'organisme de radiodiffusion.

Toutefois, une source diplomatique anonyme a démenti l'information, selon Kan.
Channel 13 a rapporté que Netanyahu “ne dévoile pas ses cartes” et que, bien qu'il semble être en faveur d'une opération au Liban, certaines sources ont exprimé des doutes.

M. Gallant est également en désaccord avec M. Netanyahu sur le peu de volonté du Premier ministre à conclure un accord d'échange dans la bande de Gaza. Au début du mois de septembre, le ministre de la Sécurité a demandé que l'on revienne d'urgence sur le vote du Conseil de sécurité en faveur du maintien des troupes à la frontière entre Gaza et l'Égypte, l'un des principaux obstacles aux négociations sur le cessez-le-feu, qui sont dans l'impasse.

Netanyahu a déjà renvoyé Gallant en mars de l'année dernière, après que le ministre de la Défense ait préconisé une suspension du plan controversé de refonte du système judiciaire que le Premier ministre a lancé en 2023. Le Premier ministre a rapidement réintégré M. Gallant sous la pression du public israélien.

Les informations en provenance de l'État hébreu interviennent alors que d'autres expriment leur hésitation à l'égard d'une attaque contre le Liban.

“L'armée israélienne ne peut pas vaincre le Hezbollah”, a déclaré le 16 septembre le général Yitzhak Brik, de l'armée israélienne. “L'armée israélienne, qui n'a pas réussi à affaiblir le Hamas, ne réussira certainement pas à affaiblir le Hezbollah, dont la puissance est des centaines de fois supérieure à celle du Hamas”, a-t-il ajouté, qualifiant toute attaque contre le Liban de “coup fatal et définitif porté à Israël”.

Le correspondant militaire de la chaîne hébraïque Channel 14, Hallel Bitton Rosen, a déclaré lundi : “C'est une question de temps et de timing”.

“Nasrallah n'est pas un pigeon et il peut aussi nous surprendre. Si ce n'est pas nous qui prenons l'initiative, nous serons confrontés à un problème particulièrement épineux”, a-t-il ajouté.

Les tirs croisés entre Israël et la résistance libanaise se sont considérablement intensifiés au cours des derniers jours.

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naim Qassem, a mis en garde Israël samedi en déclarant :

“Nous n'avons pas l'intention d'entrer en guerre, car nous pensons que cela ne servirait à rien. Cependant, si Israël déclenche une guerre, nous l'affronterons - et il y aura de lourdes pertes des deux côtés.

“S'ils pensent qu'une telle guerre permettra à 100 000 personnes déplacées de rentrer chez elles, nous lançons cet avertissement : préparez-vous à faire face à des centaines de milliers de personnes déplacées supplémentaires”, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de la campagne Hudhud, les médias militaires de la résistance libanaise ont publié plusieurs vidéos montrant des sites hautement sensibles en Israël, filmés par des drones du Hezbollah qui n'ont pas été repérés.

Des bases importantes de l'armée et de l'armée de l'air, des centrales électriques, des sites de stockage de pétrole, des usines pétrochimiques et de nombreux autres sites se sont ainsi avérés être à portée de tir du Hezbollah, ce qui a semé la panique en Israël face à l'éventualité d'une guerre totale avec le Liban.

Le Hezbollah a également diffusé des images donnant un aperçu de son vaste réseau de tunnels souterrains très sophistiqués.

Le mouvement de résistance a juré de se battre “sans retenue” si une vaste guerre israélienne contre le Liban était déclenchée.

https://thecradle.co/articles/netanyahu-ready-to-sack-defense-chief-over-lebanon-offensive-report