👁‍🗨 Nouvel anniversaire pour Julian Assange, prisonnier d'opinion du monde moderne.

En ce jour anniversaire, lui rendre hommage, c’est d'exiger sa libération immédiate. Le reste n’est qu’une grave parodie de justice, une tache indélébile sur notre conscience collective.

👁‍🗨 Nouvel anniversaire pour Julian Assange, prisonnier d'opinion du monde moderne.

Par Paul Knaggs, le 3 juillet 2023

"En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire."

– George Orwell

Le jour de son 52e anniversaire, Julian Assange, le journaliste, éditeur, diseur de vérité, fils, mari et père, est enfermé derrière les murs de la prison de Belmarsh, sombre circonstance qui lui rappelle brutalement qu'il est captif depuis longtemps et victime de la vengeance de l'État.

Alors que les murs oppressants de la prison de Belmarsh se resserrent autour de lui, nous sommes confrontés à la sombre réalité d'un homme dont le seul "crime" a été d'exposer les dessous sombres des crimes de guerre et des malversations du gouvernement. Son péché ? Avoir mis au jour des vérités gênantes que les détenteurs du pouvoir cherchaient à cacher au public.

Aujourd'hui, nous adressons nos vœux à Julian Assange, en reconnaissant que tout semblant de bonheur est inimaginable dans cette situation cauchemardesque. Sa femme et ses deux enfants doivent lui rendre visite en prison comme s'il était un criminel de droit commun. La clé de leur bonheur réside dans l'annulation de son extradition et sa libération immédiate. Cependant, à mesure que les gouvernements occidentaux frisent l'autoritarisme, cette perspective ne cesse de s'éloigner.

https://twitter.com/Stella_Assange/status/1675623991610941440?

Le prix à payer pour son engagement inébranlable en faveur de l'intégrité journalistique est lourd, sa santé se détériorant régulièrement dans les confins impitoyables de Belmarsh, une prison de haute sécurité réputée pour ses conditions de détention extrêmes.

Cette histoire poignante devrait toucher le cœur des journalistes, des blogueurs et des défenseurs de la vérité. Pendant sept années pénibles, Assange s'est réfugié à l'ambassade d'Équateur, puis a dû passer plus de quatre ans à Belmarsh, hanté à chaque instant par la crainte d'une extradition vers les États-Unis, où il risquerait sans aucun doute un procès déloyal, et une condamnation à une peine de prison draconienne.

Ne mâchons pas nos mots : l'incarcération prolongée de Julian Assange est une tactique calculée par les gouvernements britannique et américain pour dissuader d'autres de dénoncer des crimes similaires. En faisant d'Assange un exemple, ils cherchent à instiller la peur chez tous ceux qui osent dire la vérité au pouvoir.

Au cœur de l'affaire Assange se trouve la publication de documents classifiés ayant fait l'objet d'une fuite, témoignage de son travail au sein de WikiLeaks. La diffusion d'informations dans l'intérêt général est au cœur même de la liberté des médias et du droit du public à être informé des actes répréhensibles des gouvernements. Cet acte, protégé par le droit international des droits de l'homme, ne devrait jamais faire l'objet d'une criminalisation.

La décision de l'ancienne ministre de l'intérieur Priti Patel d'approuver son extradition est un affront flagrant à la justice, confirmant encore davantage nos soupçons de vendetta à l'encontre d'Assange. Il ne s'agit en effet ni plus ni moins que de vengeance, d’une manœuvre délibérée visant à faire taire les dissidents et à menacer ouvertement la liberté de la presse. Les accusations portées contre lui au titre de l'Espionage Act et du Computer Fraud and Abuse Act sont des tentatives à peine voilées de criminaliser l'essence même du journalisme d'investigation, mettant en péril les fondements de la démocratie elle-même.

L'extradition potentielle de Julian Assange constitue une menace existentielle pour le principe même de la liberté de la presse, un danger qu'on ne peut ni ignorer, ni sous-estimer. Si elle était autorisée, elle marquerait l'ouverture de la traque des pratiques journalistiques, donnant aux gouvernements le pouvoir de réduire au silence ceux qui osent dénoncer leurs méfaits, par-delà les juridictions internationales. Les conséquences sont glaçantes, non seulement pour le quatrième pouvoir, mais aussi pour le fondement même de notre démocratie.

Soyons clairs : la diffusion d'informations dans l'intérêt général est un droit inaliénable inscrit dans le droit international des droits de l'homme. Pourtant, les poursuites incessantes du gouvernement américain à l'encontre d'Assange pour ses activités journalistiques constituent une attaque en règle contre ce principe fondamental. En faisant de lui un exemple, ils envoient un message alarmant, qui conforte les autocrates et sape les valeurs mêmes que nous prétendons défendre.

Comment les États-Unis, voire le Royaume-Uni, peuvent-ils se targuer d'être des phares de la démocratie ? Comment pouvons-nous montrer du doigt d'autres nations pour avoir réprimé la liberté de la presse et la dissidence, alors que nous laissons une telle parodie se dérouler à l'intérieur de nos frontières ? L'hypocrisie est choquante et nous devons y faire face.

Devant l'injustice, nous devons rester unis et exiger que justice soit rendue au journaliste Julian Assange, un défenseur acharné de la vérité dans notre monde moderne. Il nous incombe de plaider pour sa libération immédiate et de préserver l'avenir de la liberté de la presse. Cette bataille ne concerne pas seulement le sort d'un homme, mais l'âme même du journalisme et notre droit à être informés.

Le monde entier a les yeux rivés sur nous alors que l'histoire prend forme, et nous avons la responsabilité de veiller à ce qu'elle prenne la bonne direction, celle de la liberté, de la justice et de la libération de Julian Assange.

En ce jour anniversaire, la seule façon de lui rendre hommage est d'exiger avec ferveur qu'il soit immédiatement libéré de prison, qu'il ne soit pas extradé et protégé contre toute nouvelle persécution. Tout autre décision constituerait une grave parodie de justice et une tache indélébile sur notre conscience collective.

* Paul Knaggs est rédacteur, fondateur de Labour Heartlands, membre et militant du parti #EXLabour. Journaliste citoyen, ancien combattant de l'armée britannique. Réfugié politique de l'aile gauche. Lutte constante contre la dyslexie qui est surmontée par un désir brûlant de s'exprimer contre le système politique corrompu et les injustices sociales qu'il crée. Défenseur de la liberté d'expression et d'une démocratie ouverte et responsable. #GTTO

https://labourheartlands.com/happy-birthday-julian-assange-the-high-price-of-truth/