👁🗨 Nouvelles pressions pour la libération de l'éditeur de WikiLeaks
Alors que le sort d'Assange est en suspens, les organisations de médias & journalistes du monde entier ont le devoir de défendre les principes fondamentaux du droit à la liberté d'expression.
👁🗨 Nouvelles pressions pour la libération de l'éditeur de WikiLeaks
Par Charmaine Ngatjiheue, le 5 novembre 2023
Alors que le sort d'Assange est en suspens, les organisations de médias & les journalistes du monde entier ont le devoir de s'exprimer en faveur des principes fondamentaux du droit à la liberté d'expression.
Reporters sans frontières (RSF) a intensifié ses efforts pour obtenir la libération de Julian Assange, l'éditeur de WikiLeaks, par le biais d'une campagne de communication mondiale.
La campagne s'articule autour de la sensibilisation des médias mondiaux pour dénoncer les poursuites engagées par le gouvernement des États-Unis contre Julian Assange.
Rebecca Vincent, directrice des campagnes de RSF, estime que les poursuites engagées contre Julian Assange représentent une menace alarmante pour le journalisme et la liberté de la presse.
“Elles créent un dangereux précédent qui pourrait être appliqué à tout journaliste ou média publiant des articles basés sur des fuites d'informations classifiées. En cette Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, nous poursuivons notre campagne pour la libération d’Assange et protéger notre droit de savoir”, déclare Vincent.
La campagne coïncide avec la commémoration de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, sous le thème global “La violence contre les journalistes, l'intégrité des élections et le rôle de l'autorité publique”.
La campagne comporte une représentation d'Assange dont les traits du visage sont constitués des logos de dizaines d'organisations médiatiques du monde entier.
“Alors que le sort d'Assange est en suspens, les organisations de médias et les journalistes du monde entier doivent plus que jamais s'exprimer en faveur des principes fondamentaux de protection du droit à la liberté d'expression.
“Si le gouvernement américain réussit à extrader Assange et à le poursuivre en vertu de la loi sur l'espionnage, tous ceux qui publient des articles basés sur des fuites d'informations classifiées pourraient être les prochains à être poursuivis, avec d’inévitables répercussions sur notre droit à l'information. Il est temps de faire preuve d'une solidarité mondiale pour soutenir le journalisme et la liberté de la presse, avant qu'il ne soit trop tard”, conclut Mme Vincent.
À l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, Zoé Titus, directrice du Namibia Media Trust (NMT), insiste sur la nécessité d’assurer la sécurité des journalistes, en particulier des femmes journalistes, qui sont de plus en plus exposées au harcèlement et aux attaques dans les sphères alternativement en ligne et hors ligne.
“Assurer la sécurité des journalistes garantit l'accomplissement de leur travail crucial. Malheureusement, ce scénario ne reflète pas la réalité, car nous assistons à une augmentation inquiétante des attaques contre les journalistes. Ces attaques sont perpétrées par des acteurs étatiques et non étatiques, avec une manifestation particulièrement prononcée sur les plateformes de réseaux sociaux, où les femmes journalistes font les frais de ces hostilités”, déclare M. Titus.
“Nous sommes déterminés à demander justice pour tous les journalistes, nos gardiens de l'information, persécutés pour avoir simplement fait leur travail, que ce soit hors ligne ou en ligne.”
Jemima Beukes, secrétaire générale par intérim de la Namibia Media Professionals Union (Nampu), déclare que le syndicat est solidaire de la communauté internationale qui reconnaît l'importance de la liberté de la presse et le rôle essentiel que jouent les journalistes dans le maintien de la démocratie.
“Face à un gouvernement qui vante souvent son “bilan exemplaire” en matière de non-emprisonnement de journalistes, nous ne devons pas négliger la montée inquiétante de la violence administrative et politique dans le monde, y compris en Namibie. Les journalistes ne devraient jamais avoir à travailler dans un environnement propice aux menaces, aux attaques ou au harcèlement”, déclare-t-elle.
Emma Theofelus, vice-ministre de l'information, explique que cette journée permet de sensibiliser aux dangers de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie alors qu'ils s'acquittaient avec conscience de leur devoir d'informer le public.
“Depuis son accession à l'indépendance en 1990, la Namibie a maintenu un bilan exemplaire, aucun journaliste n'ayant été victime de violences ou emprisonné pour avoir simplement exercé ses responsabilités professionnelles”, déclare-t-elle.
https://www.namibian.com.na/new-push-for-wikileaks-publishers-release/