👁‍🗨 NUJ : Les autorités britanniques ne doivent pas prêter main forte aux États-Unis pour extrader Assange

La police britannique ne doit pas se voir confier le sale boulot d’un pays tiers, surtout pour faire pression sur des journalistes en contribuant à porter atteinte à la liberté d’expression.

👁‍🗨 NUJ : Les autorités britanniques ne doivent pas prêter main forte aux États-Unis pour extrader Assange

Par le National Union of Journalists, le 10 juillet 2023

Le Syndicat national des journalistes est alarmé d’apprendre que la police britannique a approché des journalistes basés au Royaume-Uni, souhaitant visiblement obtenir des preuves destinées à faciliter les poursuites contre Julian Assange.

Le syndicat est préoccupé par ces informations faisant état d’« entretiens » volontaires avec des journalistes et demande instamment au gouvernement britannique de ne pas autoriser l’extradition d’Assange vers les États-Unis et de ne pas contribuer à la collecte d’informations.

Michelle Stanistreet, secrétaire générale de la NUJ, a déclaré :

“ La police britannique ne devrait pas se voir confier le sale boulot d’un autre pays, en particulier lorsqu’il s’agit de faire pression sur des journalistes pour qu’ils contribuent à une affaire qui va porter atteinte à la liberté d’expression et au journalisme d’investigation. Nous demandons depuis longtemps l’abandon des poursuites engagées contre M. Assange, et nous avons souligné le danger que représente l’acharnement du gouvernement américain dans cette affaire.”

“ Le Royaume-Uni ne doit jouer aucun rôle dans le soutien à l’extradition de M. Assange, et les journalistes ne doivent pas craindre d’être contactés pour contribuer à une affaire qui représente une menace considérable pour la liberté des médias et des journalistes du monde entier. Ils ne devraient pas non plus avoir à s’inquiéter des conséquences potentielles de leur refus de participer à de tels interrogatoires, dans le cadre de leurs déplacements futurs ou de leur activité professionnelle aux États-Unis.” 

M. Assange risque 175 ans de prison s’il est reconnu coupable par les tribunaux américains des accusations portées contre lui, dont plusieurs relèvent de l’Espionage Act (loi sur l’espionnage). La NUJ s’est opposée aux efforts visant à l’extrader, se joignant à la Fédération internationale des journalistes (FIJ) pour condamner l’effet dissuasif que cette mesure entraînera pour les journalistes du monde entier qui redoutent d’être emprisonnés pour leurs reportages.

Les membres de la NUJ se sont joints aux manifestations contre son extradition et ont soutenu la campagne « Free Assange Now ! » Le syndicat continue de sensibiliser au cas d’Assange et s’oppose à sa persécution.

https://www.nuj.org.uk/resource/uk-government-must-not-aid-us-in-assange-extradition-efforts.html