đâđš OpĂ©ration âTrue Promiseâ : TĂ©moignage dâun initiĂ© sur les frappes iraniennes contre IsraĂ«l
Le député iranien Mahmoud Nabavian révÚle la stratégie calculée, les intrigues diplomatiques & la prouesse militaire audacieuse qui a accompagné les frappes de Téhéran sur Israël le 13 avril.
đâđš OpĂ©ration âTrue Promiseâ : TĂ©moignage dâun initiĂ© sur les frappes iraniennes contre IsraĂ«l
Par The Cradle, le 3 mai 2024
AprĂšs le succĂšs stratĂ©gique de l'opĂ©ration de reprĂ©sailles par drone et missile âTrue Promiseâ menĂ©e par l'Iran en rĂ©ponse au bombardement israĂ©lien du consulat iranien Ă Damas le mois dernier, The Cradle prĂ©sente un rĂ©cit exclusif de l'intĂ©rieur fourni par le dĂ©putĂ© iranien Mahmoud Nabavian, un principiste qui a remportĂ© le plus grand nombre de voix Ă TĂ©hĂ©ran lors des Ă©lections du mois de mars.
Son rĂ©cit des frappes de reprĂ©sailles contre l'Ătat d'occupation offre un aperçu sans prĂ©cĂ©dent des Ă©vĂ©nements des 13 et 14 avril. Ayant accĂšs Ă des sources militaires, le tĂ©moignage de Nabavian constitue le point de vue le plus dĂ©taillĂ© Ă ce jour d'un reprĂ©sentant du gouvernement iranien sur la riposte de l'Iran, qui a mis en Ă©vidence les vulnĂ©rabilitĂ©s des systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne d'IsraĂ«l.
Dans un message publiĂ© sur Telegram, M. Nabavian a expliquĂ© que l'attaque âlĂącheâ d'IsraĂ«l, qui a entraĂźnĂ© la mort d'Ă©minents dirigeants du Corps des gardiens de la rĂ©volution islamique (CGRI), s'Ă©tait produite âsur notre solâ, en rĂ©fĂ©rence Ă la mission diplomatique iranienne Ă Damas :
âComme l'a exprimĂ© l'imam [Ali Khamenei], nos ennemis se sont trompĂ©sâ. Il maintient donc que les frappes de reprĂ©sailles de l'Iran Ă©taient justifiĂ©es et lĂ©gales en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations unies.
Vous trouverez ci-dessous une transcription (adaptée par souci de clarté) des importantes révélations de M. Nabavian sur les frappes militaires de l'Iran contre Israël et sur la multitude de tentatives d'accords internationaux qui les ont précédées :
âDeux heures aprĂšs l'attaque du consulat Ă Damas, le Conseil national de sĂ©curitĂ© iranien s'est rĂ©uni et a affirmĂ© qu'une riposte Ă©tait inĂ©vitable. Il a donnĂ© un dĂ©lai de dix jours pour prendre les mesures diplomatiques nĂ©cessaires, et pour que les forces armĂ©es prĂ©parent leur plan de riposte.
Sur le plan diplomatique, la premiĂšre Ă©tape a Ă©tĂ© de saisir le Conseil de sĂ©curitĂ©, mĂȘme si nous savions que ce serait vain. Mais il Ă©tait nĂ©cessaire de dĂ©poser une plainte concernant l'attaque sur notre sol, de faire valoir notre droit naturel Ă l'autodĂ©fense, et de solliciter la tenue d'une session du Conseil de sĂ©curitĂ©. Comme nous ne sommes pas membres du Conseil, nous avons dĂ» nous adresser aux Ătats membres pour solliciter la tenue de cette session.
La Chine, la Russie et l'AlgĂ©rie ont acceptĂ©. La Russie a soumis la demande et la session a eu lieu, mais les Ătats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France n'ont pas autorisĂ© la publication d'une dĂ©claration condamnant IsraĂ«l. Les chefs de nos missions Ă l'Ă©tranger se sont Ă©galement employĂ©s Ă informer les pays concernĂ©s que nous rĂ©pondrions Ă l'entitĂ© sioniste.
En raison de ces pressions, Israël a nié avoir attaqué un bùtiment diplomatique et que les personnes tuées n'étaient pas des diplomates. Le bùtiment du consulat, dont quatre des cinq étages ont été achetés il y a 45 ans, était destiné aux activités diplomatiques. Il s'agissait bien d'un bùtiment diplomatique.
AprĂšs avoir assurĂ© la communautĂ© internationale de notre droit Ă rĂ©agir, certains pays, comme les Ătats-Unis, l'Allemagne, l'Angleterre, la France, le Canada et l'Ăgypte, ont tentĂ© de nous convaincre de ne pas rĂ©agir et ont confirmĂ© qu'ils Ă©taient prĂȘts Ă rĂ©pondre aux besoins de l'Iran. Par exemple, certains de ces pays qui n'Ă©taient pas disposĂ©s Ă accorder de visas d'entrĂ©e Ă nos diplomates ou Ă nos fonctionnaires ont soudain dĂ©cidĂ© de le faire immĂ©diatement.
Lorsque les Ătats-Unis ont compris que nous parlions sĂ©rieusement, ils ont menacĂ© d'attaquer l'Iran si la riposte Ă©tait lancĂ©e depuis le territoire iranien. Nous avons rĂ©pondu que les Ătats-Unis ne faisaient pas partie de nos cibles, mais que s'ils dĂ©cidaient de s'impliquer dans la dĂ©fense d'IsraĂ«l, nous rĂ©pondrions en les prenant Ă©galement pour cible, et comme vous le savez, nous sommes cernĂ©s par de nombreuses bases amĂ©ricaines.
MalgrĂ© cela, les Ătats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont rĂ©itĂ©rĂ© le message, mais nous avons rĂ©pondu qu'IsraĂ«l avait franchi une ligne rouge. Ils ont ensuite dĂ©clarĂ© que si nous devions rĂ©pondre, nous devrions le faire depuis l'extĂ©rieur du territoire iranien.
Pourquoi ont-ils insisté pour que la frappe ne se fasse pas depuis l'intérieur de l'Iran ? Parce que depuis longtemps, ils assassinent nos scientifiques nucléaires et mÚnent des opérations de sabotage sur le réacteur nucléaire de Natanz. Rien qu'au cours des six derniers mois, 18 membres de nos forces armées ont été assassinés, et nous avons toujours réagi par l'intermédiaire de nos alliés [de l'axe de la résistance], mais si nous agissions de la sorte cette fois-ci, nous perdrions la face.
Si le Hezbollah libanais avait attaquĂ© IsraĂ«l, celui-ci aurait pu bombarder Beyrouth, et les puissances occidentales auraient saisi l'occasion pour dire : âS'il s'agit d'une guerre entre l'Iran et IsraĂ«l, pourquoi le Hezbollah s'est-il impliquĂ© dans cette guerre ?â Elles l'auraient Ă©galement tenu pour responsable des troubles qui ont suivi au Liban.
Par conséquent, cette insistance à vouloir que la réponse iranienne passe par les alliés de l'Iran visait à altérer la réputation du Hezbollah et à inciter Israël à le prendre pour cible, ainsi que d'autres forces de la résistance dans la région, et à les dépeindre comme des mercenaires de l'Iran. Nous avons bien perçu ces intentions occidentales et, en conséquence, la décision a été prise de riposter à partir du territoire iranien.
La nuit de l'AĂŻd al-Fitr, une rĂ©union s'est tenue avec les chefs des missions diplomatiques des pays de la rĂ©gion, et nous les avons informĂ©s que nous tenions Ă entretenir des relations de bon voisinage, mais que si les Ătats-Unis utilisaient l'un de leurs pays pour mener des actions contre nous, nous frapperions les bases amĂ©ricaines situĂ©es sur leurs terres.
Ce message a Ă©tĂ© transmis Ă Washington, qui a compris que l'Iran ne plaisantait pas. Ils nous ont demandĂ© de faire preuve de retenue. Les Ătats-Unis, l'Allemagne, l'Angleterre, la France et le Canada - ces pays qui soutiennent la brutalitĂ© et la criminalitĂ© dans le monde et fournissent les armes avec lesquelles la population de Gaza est bombardĂ©e - nous demandent de faire preuve de retenueâŠ
[Le ministre britannique des affaires Ă©trangĂšres, David Cameron, a appelĂ© la nuit suivant l'attaque iranienne pour dire qu'il n'avait pas pu dormir de la nuit ! Ce ministre des Affaires Ă©trangĂšres britannique est malhonnĂȘte. Pourquoi, parce que nous avons envoyĂ© 300 drones et missiles au-dessus d'IsraĂ«l. Le responsable iranien qui lui a parlĂ© lui a dit : âVoilĂ six mois que des roquettes tombent sur les habitants de Gaza, et vous avez bien dormi toutes les nuitsâ. C'est la mĂȘme Grande-Bretagne malintentionnĂ©e qui a encouragĂ© les Ătats-Unis Ă lancer des attaques contre le YĂ©men.
Il est essentiel de coordonner les actions à tous les niveaux avant de réagir, que ce soit sur le plan politique, diplomatique ou médiatique. AprÚs que le Leader [Ali Khamenei] a affirmé dans son sermon de l'Aïd al-Fitr que nous allions certainement sévir contre l'ennemi, des messages nous sont parvenus, demandant que la réponse soit proportionnée et ne fasse pas usage de la force.
Notre réponse a été claire : premiÚrement, nous frapperons certainement Israël, deuxiÚmement, l'attaque se fera directement depuis le territoire iranien, et troisiÚmement, le Conseil national de sécurité a décidé que la réponse serait dissuasive.
Entre-temps, l'Azerbaïdjan nous a informés qu'il disposait d'informations selon lesquelles nous allions bombarder l'ambassade d'Israël à Bakou, et nous a demandé de ne mener aucune action sur son territoire. Je pense que ce message sous-entendait qu'ils pourraient fermer les yeux si nous frappions des cibles israéliennes dans un pays voisin, mais nous le savions déjà .
Les messages que nous avons reçus ne se limitaient pas aux Ătats-Unis et aux pays europĂ©ens. Nous avons Ă©galement reçu des messages de certains pays de la rĂ©gion. Nous avons essayĂ© de tirer parti de la situation pour parvenir Ă un cessez-le-feu Ă Gaza, signifiant Ă tous que cela pourrait ĂȘtre une solution au problĂšme.
Ils nous ont demandĂ© si un cessez-le-feu Ă Gaza signifiait que nous nous abstiendrions de rĂ©pondre. Nous avons rĂ©pondu que nous frapperions IsraĂ«l de toute façon, mais qu'une telle dĂ©cision contribuerait peut-ĂȘtre Ă rĂ©duire la gravitĂ© de l'attaque. Ils nous ont demandĂ© de leur donner quelques jours.
Nous avons demandĂ© Ă nos forces militaires de reporter la riposte de 24 heures, et avons donnĂ© Ă ces pays l'occasion d'adhĂ©rer Ă leurs obligations stipulĂ©es dans les lois internationales, et Ă IsraĂ«l de s'engager Ă ne pas attaquer les forces et les intĂ©rĂȘts iraniens dans la rĂ©gion et dans le monde.
Concernant la demande iranienne de conclure une trĂȘve permanente, complĂšte et immĂ©diate dans la bande de Gaza : le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden a envoyĂ© un message indiquant qu'il s'efforcerait lui-mĂȘme d'y parvenir, mais il a posĂ© une condition vicieuse, Ă savoir que la rĂ©sistance palestinienne libĂšre tous les prisonniers israĂ©liens en Ă©change de la libĂ©ration par IsraĂ«l de 900 prisonniers palestiniens, aprĂšs quoi la mise en Ćuvre de la trĂȘve pourrait commencer.
Bien entendu, le Hamas n'a pas acceptĂ© cette condition, et c'Ă©tait la bonne dĂ©cision. Nous avons compris qu'ils [les AmĂ©ricains] n'Ă©taient pas sĂ©rieux quant Ă la conclusion d'une trĂȘve, et qu'ils ne cherchaient qu'Ă atteindre leurs objectifs.
Tout le monde a compris que nous allions attaquer IsraĂ«l. Les Ătats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et mĂȘme l'Italie ont mobilisĂ© toutes leurs ressources militaires au Qatar, aux cĂŽtĂ©s des Ămirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de la Jordanie.
Ils ont Ă©quipĂ© la rĂ©gion de six lanceurs de missiles d'une portĂ©e de 2 000 Ă 3 000 kilomĂštres en mer. Ils ont utilisĂ© tous les satellites et radars les plus modernes, dĂ©placĂ© 103 avions dans l'espace aĂ©rien de la rĂ©gion pour frapper nos missiles et placĂ© tous les systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne sous commandement unifiĂ© sous la supervision des Ătats-Unis pour faire face aux missiles iraniens en plusieurs Ă©tapes.
En d'autres termes, si les missiles iraniens parvenaient à franchir une ligne de défense, ils seraient pris pour cible et abattus à l'étape suivante.
Ce qui est intĂ©ressant, c'est que le ministre allemand des Affaires Ă©trangĂšres nous a appelĂ©s 24 heures avant l'opĂ©ration iranienne et nous a suppliĂ©s de ne pas cibler IsraĂ«l depuis l'intĂ©rieur du territoire iranien. Elle nous a dit que nos missiles ne pourraient pas franchir les obstacles et les lignes de dĂ©fense qu'ils avaient prĂ©parĂ©s pour intercepter nos missiles et que les Ătats-Unis utilisaient 70 drones en Irak Ă cette fin, et qu'ils allaient en porter le nombre Ă 700.
Ils surveillaient les mouvements de nos soldats, de nos missiles et de nos drones, et ils pensaient qu'aucun des missiles iraniens n'atteindrait Israël. Ils étaient convaincus que les missiles ne pourraient pas pénétrer les systÚmes de défense aérienne.
Sur la base turque d'Incirlik, qui compte 5 000 soldats, un grand nombre d'avions AWACS et 15 avions de brouillage ont été mobilisés pour repousser notre attaque.
Ils ont donc été étonnés de voir que l'Iran a pu échapper aux énormes niveaux de défense activés, et ce qui les a encore plus surpris, c'est que les drones ont mis entre cinq heures et demie et sept heures pour atteindre l'entité sioniste, et que leur vitesse n'était pas trÚs élevée, et qu'ils étaient donc faciles à abattre.
Vingt-quatre heures avant l'opĂ©ration, Washington a envoyĂ© un message trĂšs ferme : si nous dĂ©cidions d'attaquer IsraĂ«l Ă partir de notre territoire, ils rĂ©pliqueraient militairement contre l'Iran. Cette fois-ci, ils n'ont pas parlĂ© dâĂ©ventualitĂ©s, mais ont affirmĂ© qu'ils attaqueraient assurĂ©ment le territoire iranien. Notre rĂ©ponse a Ă©tĂ© catĂ©gorique : nous frapperons IsraĂ«l Ă partir de notre territoire, et si vous commettez la moindre erreur, nous prendrons pour cible toutes vos bases dans la rĂ©gion.
Nous avons informé l'Arabie saoudite et les pays de la région que si le territoire iranien était pris pour cible à partir de leurs pays, nous ne manquerions pas de réagir. L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle ne permettrait pas qu'une opération contre l'Iran soit menée à partir de son territoire, et les autorités chypriotes nous ont également fait part d'un message similaire.
Nous savions que l'espace aérien irakien et jordanien était entiÚrement sous contrÎle américain. Nous avons réfléchi aux cibles israéliennes à frapper et nous sommes heurtés à deux obstacles : d'une part, leurs défenses aériennes sont trÚs puissantes et nous devons trouver un moyen pour nos drones et nos missiles de les franchir. D'autre part, nous ne devons pas prendre de mesures susceptibles de nous faire condamner.
La dĂ©cision a Ă©tĂ© de frapper deux cibles militaires : la premiĂšre Ă©tait l'aĂ©roport [Nevatim] d'oĂč avait dĂ©collĂ© l'avion F-35 qui a bombardĂ© le consulat iranien, et la seconde un centre de renseignement israĂ©lien dans le Golan. En effet, l'avion de chasse qui a pris pour cible le consulat a tirĂ© ses missiles depuis les hauteurs de ce quartier gĂ©nĂ©ral des services de renseignement.
Nos drones, au nombre d'environ 130, ont Ă©tĂ© lancĂ©s, la majoritĂ© d'entre eux Ă©tant les nĂŽtres, deux ou trois ayant Ă©tĂ© fournis par nos forces alliĂ©es. Nous avons Ă©galement lancĂ© des missiles Ă tĂȘte explosive, dont un grand nombre ont dĂ©tournĂ© les dĂ©fenses aĂ©riennes de leur trajectoire.
Je ne parlerai pas ici du nombre de frappes ciblées, mais sur 17 missiles, 15 ont atteint leur cible, soit 89 %. L'Occident tout entier assistait à l'opération, et nous avons délivré un message important au monde entier.
Au lendemain de l'opération, 15 pays nous ont contactés pour nous dire qu'ils cherchaient un cessez-le-feu à Gaza, et qu'ils appelaient Israël à ne pas riposter.
Les ministres des Affaires Ă©trangĂšres britannique et allemand nous ont contactĂ©s pour nous dire que le droit international n'incluait pas la notion de âsanctionâ. Nous leur avons rĂ©pondu que si ce terme n'existe pas dans le droit international, pourquoi ont-ils proposĂ© de punir le Hamas aprĂšs le 7 octobre ? Les appels se sont poursuivis pour savoir si nous allions Ă nouveau attaquer IsraĂ«l. Nous avons rĂ©pondu que si nous Ă©tions attaquĂ©s, nous rĂ©pondrions au dĂ©cuple.
Les pays de la rĂ©gion ont maintenant bien saisi les capacitĂ©s de l'Iran, et il semble qu'ils chercheront Ă amĂ©liorer de maniĂšre significative leurs relations avec notre pays. Les IsraĂ©liens ont compris que lorsque les esprits chagrins s'installent, comme le disait Ben Gourion, ânous commençons Ă dĂ©valer la pente qui mĂšne Ă l'abĂźmeâ, et le monde entier s'en est rendu compte.
Comme lâa exprimĂ© le MaĂźtre de la rĂ©sistance [Hassan Nasrallah du Hezbollah], âIsraĂ«l est plus fragile qu'une toile d'araignĂ©eâ et, si Dieu le veut, cette opĂ©ration aura eu un effet dissuasif sur les assassinats perpĂ©trĂ©s contre nous. C'est la seule chose qu'IsraĂ«l puisse dĂ©sormais faire, et nous devons ĂȘtre plus vigilants, insuffler de l'espoir aux peuples de la rĂ©gion, et ne pas nous soucier des divers gouvernants.
Le récit de Mahmoud Nabavian expose non seulement la planification méticuleuse de la réponse de la République islamique, mais révÚle également la volonté de défendre la souveraineté de l'Iran et de créer une dissuasion crédible contre de futures violations, et ce à tout prix.
La rĂ©ponse militaire de TĂ©hĂ©ran doit ĂȘtre comprise au-delĂ de la guerre rĂ©gionale actuelle centrĂ©e sur Gaza, et prĂ©sage d'un vaste rĂ©ajustement de la dynamique du pouvoir en Asie occidentale. Alors que les Ătats occidentaux et voisins mesurent les implications de la nouvelle posture militaire affirmĂ©e de l'Iran, les alliances et les stratĂ©gies devront ĂȘtre soigneusement reconsidĂ©rĂ©es.