đâđš âPaisicideâ : Gaza & le gĂ©nocide dâune gĂ©nĂ©ration
Chaque enfant tué est une étoile éteinte. Le ciel est plus froid désormais. Le monde plus petit. Nous pleurons ce qu'ils auraient été & étaient déjà & leur a été enlevé délibérément, systématiquement.
đâđš âPaisicideâ : Gaza & le gĂ©nocide dâune gĂ©nĂ©ration
Par Story Ember Légaïe, le 28 mars 2025
En chiffres, ce que ce génocide nous a volé
âIsraĂ«lâ ne mĂšne pas une guerre.
Il commet un âpaisicideâ, le meurtre dĂ©libĂ©rĂ© d'enfants, la destruction d'une gĂ©nĂ©ration et l'anĂ©antissement de l'avenir.
En seulement 72 heures la semaine derniÚre, ils ont assassiné plus de 200 enfants palestiniens. Pas par accident. Pas sous le feu croisé.
En larguant des bombes financĂ©es par les Ătats-Unis sur les camps de rĂ©fugiĂ©s, les maisons familiales, les Ă©coles et les tentes mĂ©dicales.
Ce n'est pas une guerre.
C'est un infanticide de masse.
Une campagne d'extermination délibérée.
Passons aux chiffres, pas Ă la Hasbara
Oubliez les bilans des victimes validés par les spécialistes des relations publiques.
Oubliez âles deux campsâ.
Oubliez les titres aseptisés.
Voici le véritable décompte des morts, basé sur la démographie de Gaza, des multiplicateurs validés par The Lancet et des rapports sur le terrain d'agences palestiniennes qui risquent la mort chaque jour juste pour nommer leurs morts.
Au 25 mars 2025 :
128 761 Palestiniens confirmés tués
Gaza compte 47,3 % d'enfants â â 60 884 enfants tuĂ©s directement
+ 21 000 enfants disparus - piégés sous des bùtiments effondrés, incinérés ou jetés dans des fosses communes
+ 304 795 à 426 914 enfants estimés morts de faim, de déshydratation, de blessures non traitées ou de soins médicaux bloqués
Nombre total estimĂ© d'enfants palestiniens tuĂ©s : â 386 679 Ă 508 798
Laissez-vous envahir par ces chiffres.
Un demi-million d'enfants. Disparus.
Pulvérisés lors de frappes aériennes.
Calcinés dans des tentes.
Morts de faim face aux caméras.
Morts en silence dans des abris de fortune, sans morphine, sans dialyse, sans insuline, sans nourriture.
Ce n'est pas un effet secondaire de la guerre.
C'est la stratégie.
Qu'est-ce que le paisicide ?
Vous ne trouverez pas ce mot dans les rapports de l'ONU.
Vous ne l'entendrez pas sur CNN.
Parce que le nommer signifierait le prendre en compte.
Le paisicide est la destruction systématique d'un peuple par l'anéantissement de ses enfants, par le meurtre de la génération suivante avant qu'elle ne puisse grandir.
C'est un génocide ciblant jusqu'à la respiration.
Les rĂȘves Ă naĂźtre.
Les avenirs manqués.
C'est du paisicide.
Cela se passe en temps réel.
FinancĂ© par les Ătats-Unis.
Justifié par la propagande des colons.
NormalisĂ© par un monde accro au bien-ĂȘtre colonial.
Stop aux appels à la modération. C'est de l'effacement.
Ne me demandez pas d'humaniser les auteurs de ces actes.
Ne parlez pas de âneutralitĂ©â.
Ne parlez pas de âcontexteâ.
On ne peut pas ĂȘtre pour, et contre l'immolation de bĂ©bĂ©s.
Rien ne justifie de larguer des bombes de 900 kilos sur des enfants qualifiĂ©s d'âanimaux humainsâ.
Ce n'est pas une opération militaire.
C'est l'anéantissement délibéré des enfants de Gaza.
Un génocide robotisé, télévisé et optimisé par algorithme.
Les chiffres que vous avez vus sont tous en deçà de la réalité.
Car les corps sous les décombres ne sont pas tous morts.
âCombien d'enfants sont morts ?â
Trop.
Mais nous avons compté.
Pas pour les statistiques. Pas pour les rapports.
Mais parce que chacun d'entre eux était quelqu'un.
Le fils de quelqu'un. La fille de quelqu'un. Les battements de cĆur de quelqu'un.
Et nous n'oublierons pas.
Nous ne pardonnerons pas.
Nous ne ferons pas comme s'il s'agissait d'un malentendu.
Saftar, nous pleurons les étoiles
Nous ne pleurons pas des chiffres.
Nous pleurons des Ă©toiles â
chaque enfant est un monde, un univers d'histoires
anéanties en plein vol.
Nous pleurons la blague jamais racontée.
Le secret jamais chuchoté.
La main jamais tendue.
Le lever du soleil Ă jamais perdu.
Ces enfants auraient dĂ» connaĂźtre leurs premiers amours,
les cérémonies de remise de diplÎmes,
les matchs de foot et les poÚmes ébauchés,
les querelles familiales et les bougies d'anniversaire.
Ils auraient dĂ» entendre les histoires au coucher.
Se disputer avec leurs frĂšres et sĆurs.
SâenquĂ©rir des Ă©toiles.
Avoir la chance de vieillir.
Mais on les a jetés dans des fosses communes,
derriĂšre des Ă©coles de l'ONU dites âsĂ»resâ,
ou laissés en décomposition sous des décombres inaccessibles
car âIsraĂ«lâ bombarde aussi les sauveteurs.
Saftar, c'est le vide qu'ils auraient dĂ» remplir.
Le silence dans une piĂšce censĂ©e ĂȘtre pleine de vie.
Le présent volé, et non l'avenir jamais advenu.
Quand ils meurent, ne disparaissent pas que leurs corps.
Mais aussi les rires.
La chaleur.
Le rythme de vies brisées en plein vol,
comme une mélodie inachevée.
Chaque enfant tué est une étoile éteinte.
Le ciel est plus froid, désormais.
Le monde, plus petit.
Nous pleurons non seulement ce qu'ils auraient pu ĂȘtre,
mais ce qu'ils Ă©taient dĂ©jĂ â
et ce qui leur a été enlevé, délibérément,
systématiquement,
méticuleusement.
C'est du paisicide.
C'est Saftar.
C'est ce que ce génocide a volé au monde.
Dites les choses comme elles sont
C'est du paisicide.
C'est un génocide.
Plus jamais, c'est maintenant.
Ou alors, ça ne veut plus rien dire.
Magnifique! Tout simplementâŠ.