👁‍🗨 Pas de paix sans justice: Julian Assange doit être libre

Julian, le Nelson Mandela contemporain, Stella & ses enfants ont besoin de toute notre force, notre capacité et notre générosité pour que jamais les projecteurs ne s'éteignent sur cette affaire.

👁‍🗨 Pas de paix sans justice: Julian Assange doit être libre

📰 Par Paola Mistrali et Dale Zaccaria*, le 7 novembre 2022 - 🇬🇧 below

Le 5 novembre, lors de la manifestation nationale pour la paix, des militants se sont mobilisés pour demander la libération de Julian Assange.

Une marche pour la paix de cette ampleur était grandement nécessaire. Malgré tous les conflits sur la planète depuis un certain temps, et les urgences à cet égard (comme tout l'argent investi dans les armements même en Italie, toutes les bases américaines sur le territoire italien, et le soutien aux missions de guerre, la militarisation progressive et intrusive de l'Italie et de l'Europe...) les manifestations pour la paix, elles aussi périodiques et convaincues, n'avaient pas pu exprimer depuis un certain temps une implication aussi large et cohérente que celle d'hier, 5 novembre 2022.

Dans ce très long cortège, ont été criés les principaux besoins et demandes de cette partie de la population qui n'a normalement pas droit de cité dans les médias officiels, ou dont la voix est médiatisée et instrumentalisée par les divers intérêts des rédacteurs en chef du jour. C'était l'occasion, ce 5 novembre, non seulement de partager, mais aussi de crier les mots d'ordre qui nous sont chers, les mots-clés de notre expérience quotidienne de privations, d''injustice, de marginalisation, de difficultés, des aspirations, les utopies vécues de croire en un pays et un continent démocratique, aux valeurs de respect et d'accompagnement pour accueillir la diversité contre l'oppression et la violence.

Ainsi, les représentations colorées d'organisations, d'associations, mais aussi de citoyens libres se sont rassemblées en cette expérience collective avec des objectifs communs : abolir les guerres et travailler pour la Paix dans toutes les directions et sous toutes les latitudes. C'est ainsi que Palestiniens, Iraniens, Afghans, Ukrainiens, Russes, Somaliens, Érythréens, Soudanais, Congolais, Syriens, Myarmariens et Italiens se sont sentis unis et déterminés dans l'objectif commun d'améliorer les conditions de vie de ceux qui, proches ou lointains, ont le sentiment que cette planète n'est finalement qu'un village global, où les guerres et les drames des uns retombent sur tous les autres.

Dans ce contexte d'interdépendance et d'intercommunication, on ne pouvait manquer les appels à la libération de Julian Assange, l'homme qui, au début du nouveau siècle, a dénoncé les puissances qui ont déclenché des conflits féroces et cruels, en révélant la vérité simple et implacable sur leurs responsabilités. Assange est persécuté depuis dix ans par les États-Unis et le Royaume-Uni pour cette raison, actuellement détenu dans une prison de haute sécurité à Londres sans procès équitable ni inculpation spécifique. La présence et la voix des soutiens d'Assange dans le cortège pour la paix et pour la défense des droits des peuples étaient logiques et cohérentes avec la vie de ce journaliste et éditeur qui a révélé la vérité au monde sur les mensonges et les hypocrisies de ceux à qui les guerres et les contrats d'armement priment, au détriment de la vie de tant d'êtres humains.

Les bannières et pancartes appelant la libération de Julian de prison et sa non-extradition aux Etats-Unis ont été largement applaudis, et beaucoup ont demandé de plus amples informations sur le cas du fondateur de Wikileaks. L'impact a été fort, et favorable à la cause de cet immense héros de notre temps, comme le sont les journalistes d'investigation qui ne se laissent pas corrompre par le pouvoir "secret" des grands intérêts économiques et politiques des Etats.

Avec la défense d'Assange, c'est toute l'industrie de la presse et de l'édition qui est défendue, et l'éthique professionnelle du quatrième pouvoir afin d'informer objectivement le public, une caractéristique fondamentale de la démocratie.

Aujourd'hui, Assange est en danger de mort en prison, sa libération est plus hypothétique que jamais, la pression à exercer est exclusivement politique et la question est cruciale de savoir quels les partenaires politiques vont être susceptibles d'agir pour sa libération. Chaque action aujourd'hui est cruciale, tant pour sensibiliser l'opinion publique que pour éviter qu'Assange, paraphrasant Pier Paolo Pasolini, ne se perde "dans l'éther télévisuel". Il est clair que le pouvoir médiatique, mû par les lobbies politiques et les intérêts économiques, parle de moins en moins de son cas. Les crimes révélés ne semblent pas indigner le monde, qui, face à une injustice aussi grave et flagrante, reste silencieux. C'est pourquoi le travail de tous les militants, les livres, les pétitions, tout est plus fondamental et nécessaire que jamais. Un travail journalistique comme celui de Julian, qui ouvre la boîte de Pandore, révèle les mensonges et les tromperies des pouvoirs en place, apporte lumière et vérité à l'opinion publique, est essentiel. Lors de la manifestation du 5 novembre, des personnes dans la foule déclaraient que le cas d'Assange est un autre exemple d'un monde à l'envers, un cas dont on ne parle pas assez, que peut-être l'intention est justement de faire oublier, afin de ne pas heurter les consciences en ouvrant la voie de la raison et du bon sens. Maintenant, les initiatives à mettre en place sont des stratégies politiques, des pressions, que nous sommes les seuls à pouvoir mettre en place. Julian, notre Nelson Mandela contemporain, lui, sa femme Stella Moris et ses enfants, ont besoin que les projecteurs ne s'éteignent sur cette affaire, ils ont besoin de toute notre force, de notre intelligence, de notre capacité et de notre générosité, car comme le rappelle Assange lui-même:

"Les hommes capables et généreux ne causent pas de victimes, ils en prennent soin".

* Mouvement Free Assange

https://www.antimafiaduemila.com/home/di-la-tua/238-senti/92351-non-c-e-pace-senza-giustizia-julian-assange-sia-libero.html