👁🗨 Patrick Lawrence : L'"industrie de la désinformation" au banc des accusés
Il va être intéressant de voir les médias dominants blanchir "l'attaque la plus massive contre la liberté d'expression de l'histoire des USA", et d'assister à une déchéance qui va leur coûter cher.
👁🗨 L'"industrie de la désinformation" au banc des accusésPar
Patrick Lawrence / Original to ScheerPost, le 13 juillet 2023
À quoi ressemblait la semaine écoulée sur le théâtre des combats où la censure illégale, les attaques illégales contre la liberté d'expression, les atteintes illégales du gouvernement à nos droits constitutionnels et, au milieu de tout cela, la complicité de nos médias les plus puissants dans ces illégalités, faisaient rage ? Pendant un court moment, il a semblé que nous allions vivre une très belle semaine. Le 4 juillet, jour idéal à cet égard, un tribunal de district de Louisiane a statué que la Maison Blanche et une longue liste d'autres agences fédérales n'avaient pas le droit d'interagir avec les entreprises de réseaux sociaux si l'intention était d'intimider ou de contraindre Twitter, Google, Facebook et d'autres plateformes de ce type à supprimer, bloquer ou occulter de quelque manière que ce soit des contenus protégés par la liberté d'expression, pour paraphraser un passage clé de ce jugement.
Wow. Un juge fédéral fait remonter à la surface, là, à la une de votre édition matinale, toutes les interventions illégales, depuis des années, auxquelles le régime Biden et ses alliés du Capitole se sont livrés pour étouffer la dissidence. Ce que les autoritaires libéraux ont impudemment rejeté comme une "théorie du complot" farfelue le 3 juillet est, d'un seul coup, inscrit dans le dossier judiciaire comme une réalité hideuse à éliminer. Rien à redire à cela.
Ensuite, la réaction insidieuse à la décision de la Louisiane a été observée chez les libéraux traditionnels et dans nos médias, qui se trouvent du mauvais côté de chacun des actes illégaux que nous venons d'évoquer. Ces gens, nous le savons, se fichent éperdument de la Constitution et des droits qu'elle confère à tous les Américains, ils ne vont pas commencer à s'en soucier maintenant, et ce qui s'est passé dans le district occidental de Louisiane il y a une semaine, lundi, ne va pas les empêcher de continuer à fouler aux pieds les lois qui font fonctionner notre république en difficulté. Du coup, la semaine s'annonce plutôt mal.
Comment interpréter ces événements ?
Je les trouve clairement positifs, au risque d'être accusé de verser dans un optimisme excessif. La semaine dernière a été marquée par des contradictions de plus en plus marquées. Elle nous apporte une nouvelle source de clarté dans le brouillard où nos prétendus dirigeants et les médias qui les servent voudraient nous cantonner. Cela a pris beaucoup trop de temps, mais la loi a enfin été invoquée contre le despotisme rampant des libéraux dominants qui tentent de contrôler ce que nous lisons, voyons, entendons et, par conséquent, ce que nous pensons. Leur hypocrisie et le niveau de mensonge atteint par les médias privés pour l'occulter sont déjà plus facilement identifiables.
En d'autres termes, nous sommes mieux lotis cette semaine qu'au début de la précédente. En toutes choses - politique, guerre, peinture, amour, psychiatrie, et j'en passe - on n'arrive jamais à rien sans avoir conscience de notre position de départ, de notre point de départ.
Pour être tout à fait clair dans cette évaluation des développements d'une semaine mouvementée, la guerre pour l'avenir de ce pays - nous ne sommes témoins de rien d'autre - est destinée à devenir plus moche, plus sale et plus sanglante avant que la situation ne s'améliore. Si vous appréciez l'effroyable guerre d'usure en Ukraine, vous allez adorer celle-ci. Mais les défenseurs de la liberté d'expression et des droits constitutionnels ont toutes les chances de remporter ce combat très louable. Cette issue me semble la plus probable à l'heure actuelle. Il faut prendre du recul pour discerner quelles sont les forces à l'œuvre dans cette confrontation en pleine ascension et quelles sont celles qui ont perdu du terrain.
Dans son jugement de 155 pages, le juge Terry Doughty a rendu public ce qui était en fait une opération secrète longue de plusieurs années visant à subvertir la liberté d'expression et la liberté de la presse. Cette manœuvre a mené à la corruption des institutions mêmes chargées de protéger ces libertés. De plus en plus de gens se rendent compte qu'une guerre acharnée pour la défense de leurs droits constitutionnels est nécessaire. Et pour beaucoup d'entre eux, il va devenir évident que les journaux et les chaînes de télévision les plus puissants de ce pays sont complices d'une attaque libérale et autoritaire contre les droits inscrits dans la législation américaine.
Les événements de la semaine dernière - la décision de la Cour et la réaction de l'autoritarisme libéral à cette décision - ont toutes sortes d'implications. Au premier rang de celles-ci figurent les conséquences d'une transformation majeure des médias américains déjà en cours. La presse et les organismes de radiodiffusion traditionnels, en déclin depuis des années, viennent de montrer sans ambiguïté que leur engagement en faveur de ceux qui démolissent ce pays est total. La semaine dernière, j'ai été frappé de constater que ce n'est que par le biais de médias indépendants que les Américains sont en mesure de percevoir avec clarté ces événements, et de donner un sens à l'enjeu. Cela impose à ces médias une responsabilité considérable, et je leur dis : "Allez-y à fond". À mon avis, ils sont prêts à l'assumer, car ils sont au service d'un public de plus en plus large de lecteurs et de téléspectateurs qui abandonnent actuellement les grands médias qui les ont abandonnés.
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Ce sont deux procureurs généraux d'État venus tout droit du cœur du pays, Eric Schmitt du Missouri (aujourd'hui sénateur) et Jeff Landry de Louisiane, qui, avec cinq plaignants privés, ont intenté le procès en mai 2022, lequel a abouti à la décision du juge Doughty. Ces personnes ont fait leur devoir, cela ne fait aucun doute. Ils ont cité 67 noms et institutions "pour des violations du Premier Amendement, des actions dépassant l'autorité statutaire, et des violations de la loi sur la procédure administrative", pour citer les conclusions de l'affaire Missouri v. Biden, datées du 20 mars. La loi sur la procédure administrative (APA) date de 1946 et donne aux tribunaux fédéraux compétence sur les fonctions réglementaires des agences gouvernementales.
La liste des prévenus donne une bonne idée de la colère et de l'ambition communes des plaignants. À en croire les noms cités, ces personnes sont furieuses et sont à bout de nerfs. Parmi les prévenus figurent le président Biden, l'attachée de presse Karine Jean-Pierre et son prédécesseur, Jen Psaki, ainsi qu'une série d'autres membres du personnel de la Maison Blanche, anciens et actuels. Il y a une petite légion d'"experts" en désinformation frauduleuse (l'une de mes favorites est la ridicule Nina Jankowicz, "la Mary Poppins de la désinformation"), et une longue liste de fonctionnaires dont vous n'avez jamais entendu parler.
Viennent ensuite les agences fédérales. Le FBI, les départements de la justice, de l'État, de la sécurité intérieure et de la santé, ainsi que les services sociaux : tous sont accusés d'avoir violé le Premier Amendement. L'Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures, une entité particulièrement pernicieuse dans l'industrie de la désinformation, comme le montrent clairement les Twitter Files, est bien sûr citée. Pour reprendre les termes du jugement Missouri v. Biden, les 67 membres de cette équipe peu scrupuleuse "sont responsables de leurs agissements liés à la suppression présumée de certaines idées et de certains points de vue sur les plates-formes de réseaux sociaux".
J'adore lire dans le jargon juridique publié un résumé de ce que tous ces fils de pute ont fait pendant toutes ces années en se cachant derrière la loi. Et j'aime encore plus l'une des suppositions de Doughty dans sa décision :
“Si les allégations des plaignants sont avérées, la présente affaire implique sans doute l'attaque la plus massive contre la liberté d'expression de l'histoire des États-Unis. Les plaignants sont susceptibles d'obtenir gain de cause sur le fond en établissant que le gouvernement a usé de son pouvoir pour faire taire l'opposition.”
Se laissant aller à mon amour de toujours pour les clichés, M. Doughty a quasiment tiré à boulets rouges sur les 67 personnes et agences citées dans l'arrêt. Lui aussi semble avoir fait ses devoirs, son devoir de diligence, donnant l'impression qu'il comprend très bien la gravité de l'affaire que les procureurs du Missouri et de la Louisiane lui ont soumise. Lorsqu'il interdit aux prévenus de contacter les responsables des plateformes de réseaux sociaux dans le but de les contraindre à censurer les informations qu'ils publient, il explique clairement ce qu'il entend par là : pas d'appels téléphoniques, pas de messages électroniques, pas de textos, pas de "communication de quelque nature que ce soit avec des entreprises de réseaux sociaux si le but est d'inciter, d'encourager, de faire pression ou d'induire de quelque manière que ce soit le retrait, l'effacement, la suppression ou la réduction de contenus publiés par des entreprises de réseaux sociaux et contenant des propos libres et protégés".
Signe que M. Doughty, s'inspirant des poursuites engagées par les procureurs généraux, sait très bien ce qui se passe depuis des années entre Washington et la Silicon Valley, sa décision interdit aux prévenus de "suivre" pour voir si les ordres de censure ont été exécutés, de "demander des rapports de contenus" ou - ce qui est intéressant - de "notifier aux entreprises de réseaux sociaux d'être à l'affût ("BOLO" : "be on the lock out") des publications contenant des propos libres et protégés".
C'est une bonne chose. Les personnes citées dans la décision se voient interdire de "collaborer, coordonner, s'associer, échanger et/ou travailler conjointement avec l'Election Integrity Partnership, le Virality Project, le Stanford Internet Observatory ou tout autre projet ou groupe similaire dans le but d'inciter, d'encourager, de faire pression ou d'induire de quelque manière que ce soit la suppression, l'effacement, la suppression ou la réduction de contenus postés par des entreprises de réseaux sociaux et contenant des propos libres protégés". C'est un coup dur. Cet aspect du procès entre le Missouri et la Louisiane a fait l'objet d'un bon travail de préparation, de sorte que M. Doughty a repris ces clauses dans sa décision.
Vous avez peut-être une idée générale de ce que sont ces organisations : elles, et de nombreuses autres, jouent un rôle déterminant dans l'industrie de la désinformation, servant plus qu'occasionnellement de liaison entre le gouvernement fédéral et les plateformes de réseaux sociaux. Consultez leurs sites web. Regardez leurs pages "qui sommes-nous". Ce sont des appendices de l'État profond. Stanford est un cas particulièrement écœurant pour les services qu'il rend à l'imperium et aux autoritaires libéraux. Je ne suis pas surpris : voilà ce que sont devenues les institutions de l'enseignement supérieur. Vous pensez que les médias privés entretiennent des relations malsaines avec le pouvoir ? Allez donc voir du côté des grandes universités.
Le texte intégral de l'affaire State of Missouri et al. v. Joseph R. Biden Jr. et al. est disponible ici. La meilleure analyse approfondie de cette affaire est de loin celle de Glenn Greenwald - ce qui n'est pas surprenant, puisqu'il est avocat constitutionnaliste de formation. Elle est disponible sur son programme System Update.
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Le régime Biden a poussé des cris d'orfraie lorsque Doughty a rendu sa décision - comme à l'accoutumée, dans le langage ouaté qu'il utilise pour dissimuler ses agissements inconstitutionnels. Un fonctionnaire de la Maison Blanche, cité dans les éditions du 4 juillet du New York Times et du Washington Post :
“Cette administration a encouragé des actions responsables pour protéger la santé, la sécurité et la sûreté publiques face à des défis tels qu'une pandémie mortelle et des attaques étrangères contre nos élections. Nous continuons à penser que les plateformes de réseaux sociaux ont la responsabilité cruciale de prendre en compte leur impact sur le peuple américain, mais qu'elles doivent faire des choix indépendants quant aux informations qu'elles diffusent.”
Orwell a soulevé un point pertinent dans son célèbre ouvrage "Politics and the English Language" ["La politique et la langue anglaise"], publié en 1946. "Le plus grand ennemi d'un langage limpide est l’absence de sincérité", écrivait l'essayiste anglais. "Lorsqu'il y a un fossé entre les objectifs réels et les objectifs déclarés, on se tourne vers des termes longs et des idiomes éculés".
L'expression "absence de sincérité" est trop douce pour qualifier les balivernes obscurantistes que Biden et ses collaborateurs nous servent aujourd'hui en réponse à l'arrêt Doughty. Sachez ceci, chers lecteurs : le fonctionnaire cité ci-dessus décrit une très grave transgression de la Constitution et de très longues années de jurisprudence régissant la liberté de la presse, la liberté d'expression et la censure. Sachez également ceci : Mussolini a décrit le fascisme dans sa forme la plus pure comme se produisant lorsque l'État et le secteur des entreprises agissent de concert, sans la moindre distinction . Je laisse aux lecteurs le soin d'approfondir cette dernière réflexion.
Vous n'obtiendrez rien de la presse grand public qui s'éloigne, voire s'écarte, de la ligne de la Maison Blanche sur cette question. Vous en aurez la certitude dès que vous commencerez à lire la presse. Landry et Schmitt sont des républicains. Doughty a été nommé au tribunal pendant la présidence de Trump. Ce sont les premières choses que les médias d'entreprise mentionnent lorsqu'ils rapportent cette affaire. La décision de Doughty est "une victoire pour les Républicains", a rapporté le Times la semaine dernière. Ailleurs dans le même article :
“La question de l'influence du gouvernement sur les réseaux sociaux est devenue de plus en plus partisane.”
Et :
“La majorité républicaine de la Chambre des représentants s'est emparée de la cause, asphyxiant les universités et les groupes de réflexion qui ont étudié la question via des demandes d'informations et des citations à comparaître onéreuses.”
La liberté d'expression est de plus en plus partisane ? Voyez-vous ce qui est dit ici, en clair et en sous-entendu ? Je ne suis pas pressé d'inviter Eric Schmitt, Andrew Bailey, son successeur au poste de procureur général du Missouri, ou Jeff Landry à prendre un verre, compte tenu de leurs diverses opinions, mais ce qui est en jeu, ce sont les droits constitutionnels, et non la politique républicaine. De manière assez pernicieuse, nous sommes maintenant invités à considérer la liberté d'expression comme une sorte de cause républicaine de droite. Cela me met hors de moi, mais je vais tenter de faire quelques remarques supplémentaires.
Le Wash Post met désormais "discours protégé" entre guillemets, s'il vous plaît. "Au cours des cinq dernières années, la coordination et la communication entre les représentants du gouvernement et les entreprises se sont accrues", veut vous faire savoir le Post. Extrait de l'article du Times de mercredi dernier :
“Les efforts du gouvernement pour interagir avec les plateformes de réseaux sociaux ont été sérieusement mis à mal mardi, lorsqu'un juge fédéral a interdit à l'administration Biden de communiquer avec les entreprises technologiques au sujet d'un large éventail de contenus en ligne.”
Interagir avec les réseaux sociaux ? Communiquer avec les entreprises technologiques ? Il s'agit là de références à des opérations de censure établies de longue date et manifestement illégales, comme nous l'ont appris les "Twitter Files" et de nombreux autres documents publiés au cours des dernières années. Il est profondément irresponsable de rapporter et d'écrire en utilisant ce type de langage. C'est l'une des raisons pour lesquelles le problème abordé dans l'arrêt Doughty est devenu si incontrôlable. C'est la raison pour laquelle de nombreux Américains, si ce n'est la plupart, ne sont pas conscients de ce qui est fait de leurs droits. Je ne vais pas dire que le mensonge devrait être illégal, mais le Times et le Post ont beaucoup de chance que ce ne soit pas le cas.
La décision de Doughty est une excellente étape, dans le meilleur des cas le début d'un assainissement nécessaire. Je partage l'avis de Robert F. Kennedy Jr. qui a tweeté après l'annonce de la décision de justice du 4 juillet : "Joyeuse fête de l'Indépendance à tous". En effet. Mais Doughty a émis une injonction préliminaire, ne l'oublions pas, qui n'est que le précurseur d'une décision finale. Celle-ci est à venir.
De même, il existe de nombreuses exceptions aux restrictions imposées par la décision. Les agences fédérales et les prévenus cités sont toujours autorisés à "interagir" avec la Silicon Valley s'il s'agit de "notifier les entreprises de réseaux sociaux des menaces à la sécurité nationale", ou "d'informer les entreprises de réseaux sociaux des menaces qui pèsent sur la sécurité des États-Unis", ou "d'exercer un discours gouvernemental public autorisé visant à promouvoir les politiques ou les points de vue du gouvernement sur des questions d'intérêt public", et ainsi de suite, grâce à huit clauses de ce type. Cela suppose qu'il y a encore beaucoup à faire dans les prétoires avant que l'arrêt Doughty n'ait force de loi, quelle que soit la forme qu'il prenne.
Je commence à nourrir de nouvelles inquiétudes. Les plateformes médiatiques de la Silicon Valley ont déjà embauché des centaines - oui, des centaines - d'anciens fonctionnaires, d'anciens agents du FBI et, pour l'essentiel, d'agents de renseignement détachés pour mener à bien leurs opérations de censure. Les réseaux sociaux seront-ils à ce point truffés de ces personnages antidémocratiques qu'il ne sera plus nécessaire d'intervenir directement, comme nous l'avons vu jusqu'à présent ? Le régime de censure officiel deviendra-t-il une fonction interne, de sorte que des décisions telles que celle de M. Doughty seront impuissantes à remédier à notre dérive vers la perte de toute liberté ? Je n'ai pas de réponse à cette question. Je me contenterai de dire que je préférerais ne pas avoir à poser la question.
Il va être intéressant de suivre le déroulement de cette procédure, le régime Biden ayant déjà fait savoir, par l'intermédiaire du ministère de la justice, qu'il ferait probablement appel de l'injonction. Je veux dire par là qu'il va être intéressant d'observer les médias grand public blanchir, pour reprendre les termes de Doughty, "l'attaque la plus massive contre la liberté d'expression de l'histoire des États-Unis". Nous allons assister au spectacle d’une déchéance qui va coûter cher aux médias d'entreprise. Par ailleurs, il serait intéressant de voir dans quelle mesure les médias indépendants sauront assumer la responsabilité qui leur incombe, puisqu'ils sont les seuls à pouvoir présenter cet énorme enjeu de manière claire et nette. Cette étape s'annonce décisive pour eux, car ils définissent le journalisme dans un pays qui, sans eux, en serait dépourvu.
* Patrick Lawrence, correspondant à l'étranger pendant de nombreuses années, principalement pour l'International Herald Tribune, est critique des médias, essayiste, auteur et conférencier. Son dernier ouvrage s'intitule Time No Longer : Americans After the American Century. Son site web est Patrick Lawrence. Soutenez son travail via son site Patreon. Son compte Twitter, @thefloutist, a été définitivement censuré sans explication.
https://scheerpost.com/2023/07/13/patrick-lawrence-the-disinformation-industry-lands-in-court/