🚩 Paul Gregoire: Albanese ne voit aucun inconvénient à la crucifixion d'#Assange par le Royaume-Uni et les États-Unis
⚠️ L'attitude du gouvernement Albanese, retranchée derrière l'argument d'une "diplomatie discrète", pourtant mis en garde contre une extradition qui peut signifier la mort d'Assange, est accablante.
🚩 Albanese ne voit aucun inconvénient à la crucifixion d'#Assange par le Royaume-Uni et les États-Unis
📰 By Paul Gregoire*, le 23 septembre 2022
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Anthony Albanese, alors député fédéral et aujourd'hui Premier ministre australien, a été l'un des 36 parlementaires fédéraux à signer une pétition en 2019, appelant à l'abandon de la procédure d'extradition engagée depuis maintenant trois ans contre le journaliste et éditeur australien Julian Assange et à son retour au pays.
La signature d'Albanese est essentielle, car les politiques australiens ont l'habitude de condamner Assange ou d'ignorer son sort, comme si le fondateur de WikiLeaks n'était pas torturé par le Royaume-Uni et les États-Unis dans le but de le détruire, avant tout procès pénal.
La signature de la pétition et la déclaration "trop c'est trop" faite par le Premier ministre l'année dernière au sujet de l'emprisonnement du natif de Townsville dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres depuis le 11 avril 2019, ont amené les nombreux partisans de Julian à voir de l'espoir là où auparavant tout était perdu.
Mais ces attentes ont commencé à s'effriter lorsque, interrogée sur Assange en mai, M. Albanese a répondu qu'une diplomatie discrète était en cours, puis elles ont été complètement anéanties lorsque le sénateur des Verts David Shoebridge a constaté, dans le cadre d'une séance consacrée aux questions, que c'était une illusion.
▪️ "LE MEILLEUR JOURNALISTE DE NOTRE TEMPS"
S'il est évident que le gouvernement Albanese approuve les administrations Biden et Truss en estimant qu'une nation comme les États-Unis peut franchir les bornes pour extrader un non-ressortissant, et le punir pour des crimes non commis à l'étranger, ce n'est pas le cas de toutes les nations.
Mercredi, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a décrit Assange comme un combattant de la liberté d'expression, persécuté par l'élite américaine pour avoir dénoncé sa mauvaise politique, et il a ajouté que les jeunes Mexicains devraient le considérer comme une référence.
Le chef de l'État mexicain a accordé l'asile à Julian à plusieurs reprises ces dernières années et a demandé à l'administration Biden d'abandonner les poursuites engagées par Washington contre l'Australien pour 17 accusations d'espionnage et une de piratage informatique, qui sont passibles d'une peine maximale de 175 ans.
Avant de se jeter à corps perdu dans son adoration pour la reine Elizabeth II, M. Albanese est arrivé au poste de ministre de premier plan en mettant l'accent sur les droits de l'homme.
Par conséquent, le fait que le président mexicain appelle publiquement à la protection d'un citoyen australien, alors que le leader travailliste prétend murmurer en faveur de sa liberté à huis clos, est plutôt accablant.
▪️ "EXÉCUTION AU RALENTI"
Le 26 août, l'équipe juridique d'Assange a déposé le dernier appel contre son extradition vers les États-Unis auprès de la High Court for Justice du Royaume-Uni, après la signature de l'ancienne ministre de l'Intérieur britannique Priti Patel à la mi-juin validant l'extradition.
Washington poursuit Assange non pas parce qu'il a commis de véritables crimes, mais pour avoir publié des milliers de documents confidentiels du gouvernement américain qui lui ont été divulgués par un ancien officier de l'armée américaine, Chelsea Manning. Et cet acte a été repris sans représailles par les principaux médias mondiaux.
Doctors for Assange a envoyé de nombreux courriers au gouvernement australien pour l'avertir que l'emprisonnement de Julian a eu un impact sur sa santé au point que si sa détention perdure, il pourrait mourir en prison.
En effet, le gouvernement Albanese a été mis en garde contre l'extradition américaine qui pourrait signifier la mort d'Assange.
* Paul Gregoire est un journaliste et écrivain basé à Sydney. Il s'intéresse aux questions de justice sociale et aux empiètements sur les libertés civiles. Avant de rejoindre Sydney Criminal Lawyers®, il a écrit pour VICE et a été le rédacteur en chef des nouvelles du City Hub de Sydney. Paul est le lauréat du prix 2021 du Conseil des libertés civiles de Nouvelle-Galles du Sud pour l'excellence du journalisme en matière de libertés civiles.
https://www.sydneycriminallawyers.com.au/blog/albanese-has-no-issue-with-the-uk-and-us-crucifying-assange/