👁🗨 Photo de famille : Julian Assange se repose à Melbourne
“Pour retrouver sa liberté, il a dû accepter d’être un criminel condamné. Cela entraîne toutes sortes de restrictions sur la manière dont il peut gagner sa vie et soutenir sa famille”.
👁🗨 Photo de famille : Julian Assange se repose à Melbourne
Par Matthew Knott, le 10 septembre 2024 à 19h50
Les soutiens de Julian Assange ont lancé une campagne dynamique pour que le président américain Joe Biden gracie le fondateur de WikiLeaks avant de quitter ses fonctions l'année prochaine, tandis que de nouvelles photos montrent la vie d'Assange en tant qu'homme libre en Australie.
M. Assange s'est tenu à l'écart du public depuis son retour spectaculaire en Australie à la fin du mois de juin, après avoir plaidé coupable d'une infraction à la loi américaine sur l'espionnage en échange de sa libération immédiate d'une prison londonienne de haute sécurité.
Le frère de Julian Assange, Gabriel Shipton, qui dirige la campagne pour la libération de Julian Assange, se rendra aux États-Unis à la fin du mois pour rencontrer des hommes politiques américains et des groupes de la société civile afin d'inciter M. Biden à gracier Julian Assange avant la fin de son mandat, le 20 janvier.
La visite de M. Shipton aura lieu à peu près au moment où le Premier ministre Anthony Albanese se rendra aux États-Unis pour rencontrer M. Biden et ses homologues du Quad [Dialogue quadrilatéral pour la sécurité ou en anglais Quadrilateral Security Dialogue : le Quad est une coopération informelle entre États-Unis, Japon, Australie et Inde, vue comme une réaction contre la puissance grandissante de la Chine], le Premier ministre indien Narendra Modi et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Sur les nouvelles photos de M. Assange, on peut voir le fondateur de WikiLeaks fêter le 80e anniversaire de son père John Shipton cette semaine dans la banlieue de Melbourne et poser devant un camping-car utilisé par son père pour faire campagne en faveur de sa libération.
Les seules autres nouvelles photos de Julian Assange publiées au cours des 11 semaines qui ont suivi son arrivée en Australie sont des photos de famille téléchargées sur Instagram en juillet par sa femme, Stella.
Gabriel Shipton a déclaré que Julian Assange apprécie de passer du temps en famille tout en essayant de se tenir à l'écart des médias.
“Il lui faudra du temps pour s'adapter à une vie ordinaire si radicalement différente”, a-t-il déclaré.
M. Shipton a déclaré qu'il était “crucial” pour M. Assange d'être gracié, c'est-à-dire de bénéficier d'un décret accordant la clémence en cas de condamnation, à la discrétion du président.
“Pour retrouver sa liberté, il a dû accepter d’être un criminel condamné. Cela entraîne toutes sortes de restrictions sur la manière dont il peut gagner sa vie et soutenir sa famille”,
a déclaré M. Shipton, en évoquant les lois sur les poursuites pénales et les éventuels obstacles aux déplacements.
Il a ajouté qu'une grâce permettrait également “d'atténuer les répercussions” du plaidoyer de culpabilité de M. Assange sur la liberté de la presse.
Près de 15 000 personnes ont signé une pétition adressée à M. Biden pour l'exhorter à gracier M. Assange, car sa condamnation constitue un
“dangereux précédent criminalisant les activités journalistiques dans le monde entier”.
M. Biden ayant émis des commentaires véhéments selon lesquels le journalisme n'est pas un crime, M. Shipton a incité M. Albanese à soulever la question auprès du président des États-Unis.
“Le Premier ministre entretient de très bonnes relations avec le président Biden, et il aura l'occasion de soulever la question avec lui, quand le document sera déposé sur le bureau de M. Biden”, a-t-il déclaré.
Il pourra lui dire : “Les Australiens apprécieront cette initiative, qui contribuera à la pérennité de votre héritage”.
M. Shipton a également appelé l'ambassadeur d'Australie aux États-Unis, Kevin Rudd, à mettre à profit ses nombreux contacts à Washington pour faire pression en faveur d'une grâce.