👁🗨 Pourquoi Macron préconise réellement l'envoi de troupes françaises en Ukraine
Comme Trump, Macron semble vouloir faire et dire n'importe quoi - même si c'est absurde - pour continuer à faire la une des journaux.
👁🗨 Pourquoi Macron préconise réellement l'envoi de troupes françaises en Ukraine
Par Martin Jay, le 7 mai 2024
Emmanuel Macron fait à nouveau parler de lui en suggérant à plusieurs reprises que des troupes françaises pourraient être envoyées en Ukraine pour participer à la guerre contre les forces russes. Cette fois, c'est dans le soi-disant prestigieux journal britannique The Economist, qui se fait un plaisir d'ânonner en boucle ce mantra creux, en grande partie, on le suppose, parce qu'il soutient une vision plus large de l'UE dont il est le valet à Bruxelles. Il n'existe pas de relation plus malsaine et plus écœurante que celle qui unit The Economist et l'Union européenne, le premier jouant volontiers le rôle de propagandiste officieux et d'agent de comm’ pour la seconde.
Il est stupéfiant de voir comment Macron peut continuer à ressasser cette menace totalement creuse, dont il a lui-même admis dans un magazine français qu'elle ne se produirait pas. Quelqu'un lui a-t-il demandé de le faire une fois de plus et de le faire paraître dans The Economist ? Peut-être au plus haut niveau à Bruxelles ?
Comment expliquer autrement cette nouvelles éjaculation d'absurdités ?
Sans surprise, le ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, a condamné ces dernières interventions, avertissant qu'une telle décision pourrait déclencher une guerre nucléaire totale.
S'exprimant sur la chaîne française LCI, M. Szijjarto a fermement condamné cette idée, affirmant que les commentaires du dirigeant français ont eux-mêmes contribué à aggraver la situation.
“Si un membre de l'OTAN engage des troupes au sol, il y aura confrontation directe entre l'OTAN et la Russie, et ce sera alors la troisième guerre mondiale”,
a déclaré M. Szijjarto à la chaîne.
M. Macron lui-même a évolué depuis les commentaires faits au magazine Parisienne qui ont déclenché l'affaire il y a quelques semaines. L'interview plus récente accordée à The Economist montre clairement qu'il a même réfléchi à ses propres divagations, et examiné plus attentivement la manière dont il pourrait affiner le scénario, sans doute pour attirer davantage l'attention sur la question. Toutefois, c'est l'acte d'un politicien désespéré que les analystes interprètent de deux manières : soit il s'agit d'un appel à l'aide adressé à l'administration Biden pour qu'elle agisse elle-même et envoie des troupes américaines sur place, soit il s'agit simplement d'un coup de pub pour continuer à faire parler de lui dans la presse internationale, une zone aussi addictive que le crack. Comme Trump, Macron semble vouloir faire et dire n'importe quoi - même si c'est absurde - pour rester à la une, dirons-nous.
Bien sûr, la réaction de Macron, aussi désespérée qu'elle puisse paraître, est tout à fait logique si l'on considère les événements sur le terrain. La Russie gagne du terrain et les élites occidentales doivent donc préparer leurs campagnes médiatiques pour se décharger de toute responsabilité, ce qui explique en partie l'appel de Macron et d'autres dirigeants de l'UE à gonfler leurs armées. Lorsque la Russie s'emparera de Kiev, ils s'écrieront tous “nous vous l'avions dit”, et continueront à plaider en faveur d'une augmentation des dépenses militaires.
Le discours est vraiment celui d'un loser. C'est ce que l'on peut attendre du camp qui s'apprête à battre en retraite et à essayer de sauver sa carrière politique. Macron et la plupart des dirigeants occidentaux ne souhaitent pas que les médias occidentaux pointent du doigt une série d'erreurs catastrophiques commises dès le premier jour qui ont toutes contribué à la défaite.
Alors aujourd'hui, dans The Economist, nous voyons Macron donner une définition risible de ce qu'il estime être les critères d'envoi des troupes françaises en Ukraine : le débordement des lignes par les Russes.
Même les médias occidentaux comme The Economist savent pertinemment que c'est stupide, et que la stratégie de Macron n'est qu'un tissu de mensonges. Et pourtant, ils continuent à les diffuser.
Le ministre des Affaires étrangères récalcitrant de la Hongrie contribue peut-être aussi à la crédibilité de Macron et de ses divagations, rien qu'en mordant à l'hameçon et en fournissant une bouffée d'oxygène médiatique. Le ministre Szijjarto évoque en effet le risque d'une guerre totale quand le roi de France se lance dans un tel pari, et mentionne l'utilisation d'armes nucléaires.
Quelque chose nous aurait échappé ? Un coup de bluff auquel se livreraient à la fois Macron et Szijjarto ? Pas besoin de chercher bien loin pour savoir de quoi il en retourne. L'OTAN prévoit d'élaborer une proposition de trésor de guerre de 100 milliards de dollars pour l'Ukraine, et les propos alarmistes de Macron pourraient avoir pour but d'effrayer la Hongrie et la dissuader d'opposer son veto à un tel dispositif - ou plus exactement de dissuader d'autres pays susceptibles de faire pression directement sur la Hongrie pour qu'elle signe le tout. Personne, au siège de l'OTAN à Bruxelles, ne croit une seconde que la France est capable d'envoyer des troupes en Ukraine pour combattre les soldats russes et The Economist ne le sait que trop bien, voilà pourquoi la publication de telles foutaises, qui pourraient bien avoir été payées par les deniers de l'OTAN ou de Macron, relève du journalisme d'ascenseur de leur part. Les inconditionnels de l'OTAN, qui comptent les jours qui les séparent de la retraite, se souviendront qu'il y a plus de 20 ans, des soldats français ont tenté de combattre les rebelles soudanais et auraient fui le champ de bataille alors qu'on leur tirait dessus à balles réelles. Aujourd'hui encore, on en ricane dans les dîners bruxellois.
OK! Super ego, hubris, appels du pied aux membres timorés de l’UE, tentatives de secouer « l’immobilisme » Us….bon, toutes les hypothèses sont plausibles comme l’est le déni! Des rumeurs ne circulent-elles pas sur la présence de forces étrangères sur le terrain [Sloviansk] (Polonaises, Britanniques, Françaises…) Pour ce qui est des Français, il s’agirait d’éléments de la Légion Étrangère…. Il faudra sans doute attendre le retour des dépouilles mortelles de ces soldats qui n’auront même pas droit à des obsèques Nationales (n’étant pas citoyens Français)…