đâđš Pourquoi ne libĂ©rez-vous pas Assange ? dixit le prĂ©sident mexicain en riposte Ă lâadministration amĂ©ricaine.
Le prĂ©sident mexicain fustige le double standard des Ătats-Unis concernant Julian Assange, alors qu'ils appellent sournoisement Ă la libertĂ© d'expression et la libĂ©ration des journalistes.
đâđš Pourquoi ne libĂ©rez-vous pas Assange ? dixit le prĂ©sident mexicain en riposte Ă lâadministration amĂ©ricaine.
Par Al Mayadeen/English, le 22 mars 2023
Le prĂ©sident mexicain a dĂ©noncĂ© la persĂ©cution politique dont fait l'objet l'Ă©diteur de WikiLeaks, Julian Assange, en montrant que les accusations du dĂ©partement d'Ătat amĂ©ricain concernant les violations des droits de l'homme au Mexique "ne devraient pas ĂȘtre prises au sĂ©rieux", soulignant ainsi l'hypocrisie des Ătats-Unis.
Le rapport du dĂ©partement d'Ătat amĂ©ricain critique le traitement des journalistes par l'administration Lopez Obrador et affirme qu'au Mexique, "l'impunitĂ© et les taux extrĂȘmement bas de poursuites judiciaires restent un problĂšme pour tous les crimes, y compris les violations des droits de l'homme et la corruption".
Au cours de sa confĂ©rence de presse quotidienne, M. Lopez Obrador a qualifiĂ© ces allĂ©gations de politiquement motivĂ©es, et a soulignĂ© que le manifeste âdeux poids deux mesuresâ du rapport, en insistant sur le fait qu'il "ne devrait pas ĂȘtre pris au sĂ©rieux".
"Vous parlez des droits de l'homme ? Et pourquoi ne libĂ©rez-vous pas Assange ?", a-t-il demandĂ©, faisant rĂ©fĂ©rence Ă l'Ă©diteur emprisonnĂ© de WikiLeaks qui risque lâextradition vers les Ătats-Unis pour espionnage, aprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© des crimes de guerre commis par les forces amĂ©ricaines Ă l'Ă©tranger. "Si vous parlez de journalisme et de libertĂ©, pourquoi maintenez vous Assange en dĂ©tention ?".
" Vous parlez d'actes de violence, mais comment se fait-il qu'un journaliste amĂ©ricain maintes fois primĂ© nous apprenne que le gouvernement des Ătats-Unis a sabotĂ© le gazoduc russo-europĂ©en ? ", a poursuivi le prĂ©sident.
Au dĂ©but du mois de janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden a Ă©tĂ© accusĂ© d'hypocrisie pour avoir appelĂ© Ă la libĂ©ration de journalistes dĂ©tenus dans le monde entier, alors qu'il persiste Ă rĂ©clamer l'extradition du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, de Grande-Bretagne pour rĂ©pondre d'accusations d'espionnage portĂ©es par les Ătats-Unis.
Le Belmarsh Tribunal, un rassemblement ad hoc d'experts juridiques et de soutiens nommĂ© d'aprĂšs la prison londonienne oĂč Assange est dĂ©tenu, s'est rĂ©uni Ă Washington DC pour faire pression sur l'administration Biden afin qu'elle abandonne les poursuites.
L'audience s'est dĂ©roulĂ©e dans la salle oĂč M. Assange a dĂ©voilĂ© la vidĂ©o "Collateral murder", montrant des pilotes amĂ©ricains abattant des civils irakiens en 2010, soit la premiĂšre rĂ©vĂ©lation d'une sĂ©rie de centaines de milliers de documents militaires secrets et de cĂąbles diplomatiques publiĂ©s dans les principaux journaux du monde entier.
Les rĂ©vĂ©lations sur les guerres menĂ©es par les Ătats-Unis en Irak et en Afghanistan, y compris les crimes de guerre prĂ©sumĂ©s, ainsi que le regard critique portĂ© par les diplomates amĂ©ricains sur les gouvernements de leurs pays d'accueil, ont mis Washington dans l'embarras le plus total.
Les accusations portées contre M. Assange ont été qualifiées d'"attaque permanente contre la liberté de la presse" par le tribunal, car le fondateur de Wikileaks n'était pas un espion, mais un journaliste et un éditeur protégé par les lois sur la liberté d'expression.
"Pourquoi un cartel, ou plusieurs cartels, sont-ils autorisĂ©s Ă opĂ©rer aux Ătats-Unis, oĂč ils distribuent librement le fentanyl qui fait tant de mal aux jeunes de ce pays ?
"Avec tout le respect que je lui dois, c'est inhĂ©rent Ă leurs pratiques ", a dĂ©clarĂ© Lopez Obrador Ă propos de l'Ă©lite de la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine, ajoutant "qu'ils s'accrochent Ă la doctrine Monroe et... Ă la prĂ©tendu âDestinĂ©e Manifesteâ".
Les fonctionnaires amĂ©ricains impliquĂ©s dans le rapport, a soulignĂ© le prĂ©sident, "se croient les maĂźtres du monde et ne voient que la paille dans l'Ćil du voisin, sans voir la poutre dans le leur".
L'administration mexicaine n'a pas Ă©tĂ© le seul gouvernement latino-amĂ©ricain Ă critiquer les auteurs du rapport du dĂ©partement d'Ătat. Le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres de la Bolivie a condamnĂ© les allĂ©gations amĂ©ricaines de violations des droits de l'homme dans le pays andin en les qualifiant d'"ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures", critiquant le rapport "unilatĂ©ral" pour son manque d'objectivitĂ©.