đâđš Quand lâOccident choisit ses contestataires
De toute Ă©vidence, mieux vaut contester un prĂ©sident de gauche quâune dirigeante de facto, parvenue au pouvoir sur la base dâun coup dâĂtat : toutes les mobilisations nâont pas la mĂȘme lĂ©gitimitĂ©.
đâđš Quand lâOccident choisit ses contestataires
Un traitement partisan des manifestations au Venezuela et au PĂ©rou
Par Meriem Laribi, avril 2023
De toute Ă©vidence, mieux vaut contester un prĂ©sident de gauche quâune dirigeante de facto, parvenue au pouvoir sur la base dâun coup dâĂtat. La comparaison des traitements rĂ©servĂ©s Ă des soulĂšvements rĂ©cemment survenus dans deux pays latino-amĂ©ricains suggĂšre que, devant les tribunaux mĂ©diatiques et diplomatiques, toutes les mobilisations nâont pas la mĂȘme lĂ©gitimitĂ©.
En 2014 et 2017, les manifestations de lâopposition vĂ©nĂ©zuĂ©lienne et leur rĂ©pression entraĂźnent la mort dâenviron 180 personnes. Au PĂ©rou, un soulĂšvement populaire a conduit, depuis dĂ©cembre 2022, au dĂ©cĂšs dâau moins 60 personnes sous les balles des forces de lâordre, et fait plus de 1 800 blessĂ©s. Dans les deux pays, les manifestants sâopposent Ă leurs dirigeants : M. NicolĂĄs Maduro au Venezuela et Mme Dina Boluarte au PĂ©rou. Toutefois, en dĂ©pit de situations comparables, les rĂ©actions mĂ©diatiques et diplomatiques diffĂšrent. Dâun cĂŽtĂ©, condamnation du pouvoir et soutien aux manifestants ; de lâautre, solidaritĂ© avec la prĂ©sidence et prĂ©sentation distanciĂ©e de la rĂ©pression.
Le 6 juin 2021, le PĂ©rou Ă©lit M. Pedro Castillo, un instituteur rural. Il lâemporte face Ă Mme Keiko Fujimori, fille de lâancien dictateur Alberto Fujimori (1990-2000). M. Castillo et son Ă©quipe « doivent ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă une sĂ©rieuse rĂ©action de lâoligarchie, soutenue par ses patrons Ă Washington. Le PĂ©rou possĂšde dâĂ©normes gisements de cuivre et dâor que lâOccident a lâhabitude dâextraire du sol Ă ses conditions. Ils ne font pas de compromis », prĂ©vient alors le journaliste britannique Matt Kennard (1).
Deux tentatives de destitution (la premiĂšre, quatre mois aprĂšs son investiture), soixante-dix-huit ministres et quatre gouvernements plus tard, acculĂ©, le prĂ©sident annonce le 7 dĂ©cembre 2022 avoir pris « la dĂ©cision de dĂ©clarer lâĂ©tat dâexception pour rĂ©tablir lâĂtat de droit et la dĂ©mocratie en dissolvant temporairement le CongrĂšs et en convoquant des Ă©lections pour une AssemblĂ©e constituante dans les neuf mois ». Ses adversaires contre-attaquent. Le CongrĂšs le dĂ©met de ses fonctions moins de deux heures aprĂšs son allocution pour « incapacitĂ© morale permanente ». M. Castillo est arrĂȘtĂ© par son propre garde du corps et emprisonnĂ©. Il sâagit en rĂ©alitĂ© dâun coup dâĂtat qui permet Ă la vice-prĂ©sidente Boluarte dâenfiler lâĂ©charpe prĂ©sidentielle (2).
Le soleil ne sâest pas encore couchĂ© sur Lima, le 7 dĂ©cembre, que Washington qualifie dĂ©jĂ Castillo dâ« ancien prĂ©sident (3)  ». Le lendemain, les Ătats-Unis saluent le PĂ©rou pour avoir garanti la « stabilitĂ© dĂ©mocratique (4)  » et sâengagent Ă travailler avec la nouvelle prĂ©sidente. Celle-ci reçoit Ă©galement le soutien de lâUnion europĂ©enne dans « tous les efforts visant Ă rĂ©tablir le dialogue et Ă renforcer lâĂtat de droit et les institutions dĂ©mocratiques (5)  ». TrĂšs vite, des milliers de PĂ©ruviens prennent la rue pour exiger la dĂ©mission de Mme Boluarte et le retour de M. Castillo. Devant le siĂšge du CongrĂšs, ils prĂ©viennent : « Sâil nâest pas libĂ©rĂ©, il y aura une rĂ©volution. » Des syndicats du monde agricole et des organisations sociales, paysannes et indigĂšnes appellent Ă la grĂšve et aux blocages. La mobilisation sâintensifie partout dans le pays. La rĂ©pression commence.
Avalanche de reportages
Retour au Venezuela. M. Maduro en devient le prĂ©sident par intĂ©rim Ă la mort de Hugo ChĂĄvez, le 5 mars 2013. Il est confirmĂ© Ă son poste lors du scrutin du 14 avril 2013 quâil remporte avec 50,6 % des voix. La dĂ©cision du candidat de lâopposition Henrique Capriles de dĂ©noncer une fraude Ă©lectorale conduit Ă dâimportantes manifestations Ă©maillĂ©es dâactes de vandalisme et dâaffrontements provoquant neuf morts chez les partisans de M. Maduro et au sein des forces de lâordre. Un nouvel Ă©pisode de manifestations dĂ©bute en fĂ©vrier 2014 qui entraĂźne la mort de quarante-trois personnes (des opposants, mais aussi des « chavistes » et des membres des forces de lâordre). Lâopposition le baptise « la Salida » (la sortie) : il dĂ©bute chez les Ă©tudiants, dans un contexte de forte inflation et de pĂ©nuries rĂ©currentes. DĂšs le premier jour, des manifestants masquĂ©s lancent pierres et cocktails Molotov contre des institutions publiques, notamment le siĂšge du gouvernement de lâĂtat de TĂĄchira.
Lâannonce de la mort des trois premiĂšres victimes dĂ©clenche une avalanche de reportages et dâĂ©ditoriaux dans la presse internationale. Le Venezuela devient un sujet central quatre mois durant. Le 27 fĂ©vrier, un reportage de la British Broadcasting Corporation (BBC) suggĂšre que les manifestations se transforment en insurrection : « Maintenant, ce sont presque des structures ressemblant Ă des forteresses faites de briques, de matelas, de planches de bois et parfois mĂȘme de fil de fer barbelĂ©Â (6).  » TrĂšs rapidement, le secrĂ©taire dâĂtat amĂ©ricain de lâĂ©poque, M. John Kerry, condamne la « violence insensĂ©e » exercĂ©e contre les manifestants opposĂ©s au gouvernement et accuse le prĂ©sident Maduro de mener une « campagne de terreur » contre son peuple (7).
Au PĂ©rou de 2022, les mĂ©dias se dĂ©chaĂźnent contre les manifestants. « Pourquoi ces messieurs [qui jettent des pierres sur la police] nâont-ils pas reçu une balle dans la tĂȘte ? », interroge le journaliste Philip Butters interviewant le chef de la police nationale de Lima sur la chaĂźne Willax (9 dĂ©cembre 2022). El Comercio explique quâ« il est Ă©vident quâil y a une partie de la population affamĂ©e qui en a dĂ©jĂ marre de tout. Surtout des manifestations et de ceux qui y participent (8)  ». Le 18 dĂ©cembre, câest lâAgence France-Presse (AFP) qui rapporte que « le pays est secouĂ© par des manifestations meurtriĂšres ». « Les manifestations ont fait au moins 19 morts et 569 blessĂ©s, dont des mineurs », ajoute lâagence. Pas la police, pas lâarmĂ©e : « les manifestations ». Dans la mĂȘme dĂ©pĂȘche, on apprend que le secrĂ©taire dâĂtat amĂ©ricain Antony Blinken, qui sâest entretenu avec Mme Boluarte, a soulignĂ© « la nĂ©cessitĂ© pour toutes les parties pĂ©ruviennes de sâengager dans un dialogue constructif afin dâapaiser les divisions politiques et de se concentrer sur la rĂ©conciliation », et a dĂ©clarĂ© que les Ătats-Unis ont « hĂąte de travailler en Ă©troite collaboration avec la prĂ©sidente sur les objectifs et les valeurs communs liĂ©s Ă la dĂ©mocratie, aux droits humains, Ă la sĂ©curitĂ©, Ă la lutte contre la corruption et Ă la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique ».
Un peu plus au Nord, quelques annĂ©es plus tĂŽt, la dĂ©cision du gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien dâordonner lâarrestation de quinze policiers soupçonnĂ©s dâavoir outrepassĂ© les consignes officielles passe inaperçue dans les chancelleries et dans les mĂ©dias (9). Rien sur la violence des manifestants, pas dâappel au calme ni au dialogue, malgrĂ© les voitures brĂ»lĂ©es, les incendies, les tirs Ă balles rĂ©elles qui tuent des sympathisants de lâopposition comme des militants chavistes, voire des passants. En mars 2015, le prĂ©sident amĂ©ricain Barack Obama ordonne des sanctions contre des dizaines de hauts responsables vĂ©nĂ©zuĂ©liens : « LâĂ©rosion des garanties de respect des droits humains au Venezuela (âŠ) constitue une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sĂ©curitĂ© des Ătats-Unis », justifie-t-il.
Le 11 janvier 2023, alors que lâon dĂ©nombre dĂ©jĂ plus de quarante morts au PĂ©rou depuis dĂ©cembre, les Ătats-Unis appellent « toutes les parties » Ă la « retenue » et Ă la « non-violence ». « Nous encourageons le gouvernement Ă un usage minimal de la force tandis quâil sâefforce de protĂ©ger les citoyens, la propriĂ©tĂ© privĂ©e, la libertĂ© de mouvement des personnes et des biens », dĂ©clare un porte-parole du dĂ©partement dâĂtat, citĂ© par lâAFP. Le 31 janvier, le nombre de morts approche les cinquante ; les Ătats-Unis demandent Ă la « communautĂ© internationale » de soutenir le gouvernement de Mme Boluarte. Pour Washington, ce sont « les dirigeants et les institutions du pays » qui doivent « trancher » la date des Ă©lections dont lâavancement est rĂ©clamĂ© par les manifestants. La veille, un communiquĂ© du Bureau des droits de lâhomme des Nations unies dĂ©plorait la mort dâun policier dans lâincendie de sa voiture et dâun bĂ©bĂ© qui nâavait pas pu ĂȘtre transportĂ© Ă lâhĂŽpital Ă cause dâun barrage routier. Lâorgane onusien exhortait les manifestants « à faire preuve de retenue dans lâexercice de leur droit fondamental de rĂ©union pacifique » et rĂ©itĂ©rait son « appel aux forces de sĂ©curitĂ© pour quâelles respectent les normes relatives aux droits humains et veillent Ă ce que la force ne soit utilisĂ©e quâen cas de stricte nĂ©cessitĂ© et, le cas Ă©chĂ©ant, dans le plein respect des principes de lĂ©galitĂ©, de prĂ©caution et de proportionnalité ». Il prenait note du fait que le gouvernement pĂ©ruvien avait convenu dâune plate-forme de dialogue national.
Dâavril Ă juillet 2017, le Venezuela connaĂźt une nouvelle vague de manifestations antigouvernementales insurrectionnelles qui engendre de nouvelles violences, des morts et des blessĂ©s. Le 29 mars, la Cour suprĂȘme prive les dĂ©putĂ©s de leur immunitĂ© et sâoctroie les prĂ©rogatives du Parlement contrĂŽlĂ© depuis fin 2015 par une opposition qui dĂšs son Ă©lection avait promis de renverser M. Maduro « dans les six mois ». Celle-ci dĂ©nonce un coup dâĂtat. Le tollĂ© international est tel que la Cour fait marche arriĂšre. Mais il est trop tard. DĂ©but avril, les guarimbas (blocages) embrasent les rues, faisant des dizaines de morts de part et dâautre. DĂ©but juin, le ministre de la dĂ©fense vĂ©nĂ©zuĂ©lien de lâĂ©poque, M. Vladimir Padrino, reconnaĂźt les abus commis par des militaires et promet la fin « des atrocitĂ©s ». « Je ne veux pas voir un garde national de plus en train de commettre des atrocitĂ©s dans la rue », menace-t-il (AFP, 7 juin 2017). Neuf agents des forces de lâordre ont Ă©tĂ© tuĂ©s et 829 blessĂ©s durant ces quatre mois.
Le Venezuela est une « dictature qui tente de se survivre », lance le prĂ©sident Emmanuel Macron, fraĂźchement Ă©lu, et que lâaugmentation des prix de lâĂ©nergie nâa pas encore contraint Ă se montrer plus doux et amical vis-Ă -vis de Caracas (10). Poursuivant et intensifiant la politique de sanctions de son prĂ©dĂ©cesseur, le prĂ©sident Donald Trump promet que « les Ătats-Unis ne resteront pas immobiles pendant que le Venezuela sâeffondre ». Le milliardaire assure que les Ătats-Unis « se tiennent au cĂŽtĂ© du peuple vĂ©nĂ©zuĂ©lien dans sa quĂȘte pour ramener son pays vers une dĂ©mocratie totale et prospĂšre » (11).
En tout, 210 agents des forces de lâordre vĂ©nĂ©zuĂ©liennes (policiers et militaires) ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă des peines de prison allant jusquâĂ vingt-huit ans pour les violations des droits humains lors des manifestations de 2017, a annoncĂ© le 15 dĂ©cembre 2021 le procureur gĂ©nĂ©ral du pays, M. Tarek William Saab (12). Une information qui nâa pas fait le tour du monde occidental. LâAFP a publiĂ© une courte dĂ©pĂȘche, que pratiquement aucun mĂ©dia français nâa reprise.
« Justes causes » sélectives
Une organisation non gouvernementale (ONG), Red de apoyo por la justicia y la paz (RĂ©seau de soutien pour la justice et la paix), a prĂ©sentĂ© un rapport de 232 pages sur les violences dâavril Ă juillet 2017  (13). Elle a interrogĂ© les proches dâune grande partie des 142 victimes recensĂ©es et examinĂ© de trĂšs nombreux tĂ©moignages, dossiers et documents. Elle a dĂ©terminĂ© que plus de la moitiĂ© des personnes tuĂ©es ne participaient pas Ă des troubles de lâordre public, mais Ă©taient pour la plupart des passants sur les lieux de rassemblement ou dâĂ©meute. Selon ce rapport, cinquante-deux personnes dĂ©cĂ©dĂ©es ont Ă©tĂ© victimes des forces de lâordre (soit 36,6 %) et soixante-dix (49,3 %) lâont Ă©tĂ© de « civils », individus ou groupes armĂ©s pouvant ĂȘtre « organiquement liĂ©s au gouvernement ou Ă lâopposition ». Il Ă©voque Ă©galement des lynchages dâindividus.
Parmi ces lynchages, le cas dâOrlando JosĂ© Figuera, brĂ»lĂ© vif par des manifestants, a particuliĂšrement marquĂ© les esprits au Venezuela. Alors quâil ne faisait que passer prĂšs dâun rassemblement dâopposants, le jeune homme de 22 ans a Ă©tĂ© soupçonnĂ© par la foule dâĂȘtre un « chaviste » car il avait la peau noire. Un groupe sâest mis Ă le battre et, alors quâil Ă©tait dĂ©jĂ Ă terre, un motard lâa aspergĂ© dâessence et a jetĂ© une allumette enflammĂ©e sur son corps. Ce rapport nâa Ă©tĂ© Ă©voquĂ© par aucun mĂ©dia, si ce nâest Telesur, la tĂ©lĂ©vision financĂ©e par Caracas.
CĂŽtĂ© pĂ©ruvien, Amnesty International a fourni le 16 fĂ©vrier dernier Ă Mme Boluarte des preuves concernant les exactions des forces de lâordre, lesquelles ont tirĂ© « à plusieurs reprises » et tuĂ© des manifestants (14). Selon lâorganisation, les autoritĂ©s ont agi « avec un parti pris raciste marquĂ©, ciblant des populations historiquement discriminĂ©es ». « Nous avons prĂ©sentĂ© les preuves que nous avons rĂ©unies selon lesquelles les forces de lâordre ont fait un usage de la force excessif, disproportionnĂ© et Ă plusieurs reprises lĂ©tal, utilisant leurs armes contre des personnes qui protestaient », a dĂ©clarĂ© Mme Erika Guevara Rosas, directrice des AmĂ©riques Ă Amnesty, Ă lâissue de sa rencontre avec Mme Boluarte.
Aucune sanction nâa Ă©tĂ© prise contre cette derniĂšre et ses proches. Les autoritĂ©s amĂ©ricaines et les grandes ONG continuent de sâentretenir avec elle. Son pays ne souffre dâaucune mise au ban international. Et, en France, aucune pĂ©tition dâintellectuels germanopratins habituellement prompts Ă soutenir les « justes causes » nâa appelĂ© Ă soutenir les manifestations prodĂ©mocratie du pays.
(1) Twitter, 7 juin 2021.
(2) Lire AnĂbal GarzĂłn, « Au PĂ©rou, le coup dâĂtat permanentt », Le Monde diplomatique, janvier 2023.
(3) « PĂ©rou : Washington qualifie Castillo, destituĂ© par le Parlement, dââancien prĂ©sidentâ », AFP, Paris, 7 dĂ©cembre 2022.
(4) « Washington salue âla stabilitĂ© dĂ©mocratiqueâ au PĂ©rou et fĂ©licite la nouvelle prĂ©sidente », AFP, 8 dĂ©cembre 2022.
(5) « PĂ©rou : lâex-prĂ©sident Castillo placĂ© en dĂ©tention provisoire », AFP, 7 dĂ©cembre 2022.
(6) « Street blockades divide opinion in Venezuela », BBC, Londres, 27 février 2014.
(7) Lire Alexander Main, « Au Venezuela, la tentation du coup de force », Le Monde diplomatique, avril 2014.
(8) Gonzalo RamĂrez de la Torre, « La venganza de los hambrientos », El Comercio,Lima, 10 fĂ©vrier 2023.
(9)Â Lire Alexandre Main, op. cit.
(10) Lire Renaud Lambert, «  », Le Monde diplomatique, dĂ©cembre~2022." class='spip_url'>65349 », Le Monde diplomatique, ...]. Il se demande « comment certains ont pu ĂȘtre aussi complaisants avec le rĂ©gime qui se met en place » [[ « Venezuela : Macron qualifie le rĂ©gime Maduro de âdictatureâ  », AFP, 29 aoĂ»t 2017.
(11) « Trump menace le Venezuela de âmesures Ă©conomiquesâ fortes », AFP, 18 juillet 2017.
(12) Communiqué du ministÚre public, 15 décembre 2021.
(13) « Nos faltan 142 », Red de apoyo por la justicia y la paz, Caracas, décembre 2017.
(14) « PerĂș : La represiĂłn letal del Estado es una muestra mĂĄs del desprecio hacia la poblaciĂłn IndĂgena y campesina », communiquĂ© dâAmnesty International, 16 fĂ©vrier 2023.