đâđš Quelques rĂ©flexions sur la MĂ©daille de la LibertĂ© dĂ©cernĂ©e Ă Bono par Joe Biden
Nous sommes tellement moins que ce que nous devrions ĂȘtre, car la majeure part de notre Ă©nergie crĂ©ative & novatrice est en permanence polluĂ©e par les rivalitĂ©s, le mensonge & la manipulation.
đâđš Quelques rĂ©flexions sur la MĂ©daille de la LibertĂ© dĂ©cernĂ©e Ă Bono par Joe Biden
Par Caitlin Johnstone, le 7 janvier 2025
Ăcouter une lecture de cet article par Tim Foley :
Le fugitif de La Haye Joe Biden a remis la prĂ©sidentielle MĂ©daille de la LibertĂ© au chanteur Bono de U2, parce que c'est le genre de chose qui se produit dans une sociĂ©tĂ© oĂč tout est factice et oĂč nous sommes gouvernĂ©s par les plus vils d'entre nous. Les autres rĂ©cipiendaires de la mĂ©daille cette annĂ©e sont Hillary Rodham Clinton, et George Soros.
Lors de la cérémonie, Bono a été présenté en ces termes :
âLa MĂ©daille de la LibertĂ© est dĂ©cernĂ©e Ă Bono ». En tant que chanteur de U2, l'un des groupes de rock les plus populaires de l'histoire, Bono influence le monde par son art et son engagement. Dans la plus pure tradition irlandaise de poĂ©sie et de contestation, de rĂ©bellion et de liesse, il a composĂ© des hymnes Ă la paix et aux droits civiques. En tant que militant humaniste, il dĂ©fend des causes telles que l'Ă©radication de la pauvretĂ© et des Ă©pidĂ©mies, ou l'allĂšgement de la dette des pays en voie de dĂ©veloppement. Le fil rouge de l'Ćuvre de sa vie rĂ©side dans la force de la libertĂ©, un lien qui unit Ă©galement l'Irlande et l'AmĂ©rique en tant qu'amis bien-aimĂ©sâ.
Et c'est absolument désopilant.
Alan MacLeod a Ă©crit un excellent article pour Mintpress News il y a quelques annĂ©es, documentant les liens de Bono avec pratiquement tous les grands dirigeants de l'empire occidental, de George W Bush Ă Barack Obama, en passant par Henry Kissinger, Emmanuel Macron, Laurence Summers et le Forum Ă©conomique mondial. Il a dĂ©diĂ© une chanson Ă l'ancien prĂ©sident israĂ©lien Shimon Peres, et Ă©crit des poĂšmes sur le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, le qualifiant de saint. Il a chantĂ© les vertus du capitalisme au Forum Ă©conomique mondial, affirmant qu'il âa permis au plus grand nombre de se dĂ©livrer de la pauvretĂ©â, et il est le cofondateur d'une ONG appelĂ©e âThe ONE Campaignâ, Ă©troitement liĂ©e Ă la fange de Washington DC. Il a fait l'apologie de l'invasion de l'Irak et de l'interventionnisme amĂ©ricain en Syrie.
Si le néolibéralisme était quelqu'un, ce serait Bono, l'un des musiciens les plus riches du monde. Qu'un tel personnage soit considéré comme un artiste et aimé par des millions de personnes dans le monde occidental, et reçoive un hommage de la part d'un président qui encourage actuellement un génocide, en dit long sur la gravité de la situation dans cette civilisation pervertie et déglinguée.
La seule chose que Bono ait pu dĂ©clarer publiquement Ă ce jour, Ă propos du gĂ©nocide de Gaza, et de l'actuelle vague de violence au Moyen-Orient a Ă©tĂ© de pleurer les victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre, tuĂ©es alors qu'elles s'extasiaient devant un camp de concentration, en modifiant les paroles de la chanson âPride (In the Name of Love)â :
âTĂŽt ce matin du 7 octobre, alors que le soleil se lĂšve dans un ciel dĂ©sertique, ils vous ont ĂŽtĂ© la vie, ĂŽ Ătoiles de David, mais ils n'ont pu prendre ta fiertĂ©â, a chantonnĂ© le chanteur avec Ă©motion.
à chaque fois que je m'attriste de la mort prématurée d'un musicien que j'apprécie, je me console en me disant qu'au moins, il n'aura pas vécu assez longtemps pour devenir un autre Bono.
Voilà ce que la civilisation occidentale réserve à l'art. Elle le pervertit, le corrompt et le dénature. Elle détourne les plus belles et les plus salutaires impulsions de l'humain pour en faire un outil de promotion du génocide, du capitalisme et de l'impérialisme. Elle empoisonne l'étincelle créatrice qui vit en nous et la métamorphose en outil de normalisation et de dépravation planétaires.
L'empire s'attaque à quelque chose de sacré en chacun de nous. Nous sommes tellement moins que ce que nous pourrions devenir en tant qu'espÚce, parce que la majeure part de notre énergie créative et novatrice est en permanence mobilisée par les rivalités, le mensonge et la manipulation. Les arts. Les sciences. Tous ces domaines sont réduits à la portion congrue de leur véritable potentiel, un potentiel pourtant aisément accessible si l'humanité pouvait librement contribuer au bien de tous, sans privilégier ses pulsions les plus perverses.
Notre sociĂ©tĂ© valorise les pires d'entre nous. Les artistes prĂȘts Ă vendre leur Ăąme Ă l'empire. Les scientifiques disposĂ©s Ă concevoir des machines Ă tuer, ou Ă inventer de futurs dĂ©potoirs produits grĂące au labeur et aux ressources du sud de la planĂšte. Les politiciens dĂ©sireux de subvertir les besoins des citoyens ordinaires au profit des intĂ©rĂȘts ploutocratiques et des structures de pouvoir. Des experts, journalistes et rĂ©alisateurs heureux de vendre la propagande qui nous fera croire que tout cela est sain et normal.
Ce sont eux qui déterminent l'avenir de notre espÚce. Ce sont eux qui prennent les décisions qui nous entraßnent toujours plus avant vers l'anéantissement et la dystopie. Il nous faut impérativement trouver le moyen de libérer l'humanité de leur emprise avant de trouver à nos portes les abominations auxquelles ils nous exposent.
Sur les rĂ©seaux sociaux, nombreux sont ses fans qui dĂ©chantent depuis cette comĂ©die ! Se faire consacrer par un type comme papy Joe en compagnie dâautres vieillards malfaisants alors que celui-ci venait de grĂącier son fils maudit et de commettre encore une subvention de 8 billions de $ pour lâĂ©tat gĂ©nocidaire, câĂ©tait la pire des bĂȘtises ! Roger Waters lâa qualifiĂ© comme il se doit mais lâindividu se croit au-dessus de toute morale et mĂȘme si personne ne viendra Ă ses concerts, il continuera de hanter les galas pour riches , lĂ oĂč il faut ĂȘtre pour 'exister'...