đâđš Ray McGovern : Le raid sur le Nord Stream est un "acte de guerre".
L'Europe de l'Ouest & de l'Est va-t-elle se rĂ©veiller & dire : "Dites donc, lâaffaire ne sent pas bon, les USA ne veulent que la guerre avec la Russie. Et, comme disent les Chinois, ça va mal finir".
đâđš Ray McGovern : Le raid sur le Nord Stream est un "acte de guerre".
Par The Critical Hour, le 13 février 2023
Je me demande si les EuropĂ©ens de l'Ouest & de l'Est vont se rĂ©veiller et dire : "Dites donc, lâaffaire ne sent pas bon, les Ătats-Unis veulent juste la guerre avec la Russie. Et, comme disent les Chinois, ça va mal finir."
Ray McGovern discute de l'histoire de Seymour Hersh, "Comment l'Amérique a fait fait sauter le gazoduc Nord Stream", dans l'émission de radio de Garland Nixon et Wilmer Leon, The Critical Hour. (Avec transcription).
Partagé par Consortium News
Transcription
Garland Nixon
Sy Hersh a publiĂ© sur son compte Substack un article intitulĂ© "Comment l'AmĂ©rique a fait sauter le gazoduc Nord Stream". Le New York Times l'a qualifiĂ©, entre guillemets, de mystĂšre. Mais les Ătats-Unis ont exĂ©cutĂ© une opĂ©ration secrĂšte de la C.I.A. gardĂ©e secrĂšte jusqu'Ă prĂ©sent. Pour en savoir plus, nous nous tournons vers notre premier invitĂ©. Il travaille pour Tell the World, la maison d'Ă©dition de l'Ăglise ĆcumĂ©nique du Sauveur, dans le centre de Washington. Il a travaillĂ© pendant 27 ans comme analyste de la C.I.A., a Ă©tĂ© chef du service de politique Ă©trangĂšre soviĂ©tique, et a prĂ©parĂ© le dossier quotidien du prĂ©sident. Il est co-fondateur de Veteran Intelligence Professionals for Sanity, et voici, bien sĂ»r, Ray McGovern. Comme toujours, Ray, bienvenue.
Ray McGovern
Merci de m'avoir invité.
Garland Nixon
Donc, Sy Hersh écrit qu'en juin dernier, les plongeurs de la marine opérant sous le couvert d'un exercice de l'OTAN largement médiatisé au milieu de l'été, connu sous le nom de BALTOPS 22, ont placé les explosifs déclenchés à distance qui, trois mois plus tard, ont détruit trois des quatre pipelines Nord Stream. C'est ce qu'affirme une source ayant une connaissance directe de la planification opérationnelle.
Ce que je veux dire, Ray, c'est qu'habituellement, lorsque nous entendons parler de sources inconnues, nous avons tendance à remettre en question la véracité ou la validité de l'article.
Mais si c'est Sy Hersh, je lui donne raison. Ă vous.
Ray McGovern
Je sais que c'est un reporter mĂ©ticuleux, laurĂ©at de cinq Polk Awards, du prix Pulitzer, etc. Ă l'Ă©poque oĂč les reporters honnĂȘtes Ă©taient si honorĂ©s. Cet article a toutes les caractĂ©ristiques de l'approche mĂ©ticuleuse de Sy, et il a clairement une trĂšs bonne source qui a ressenti, eh bien, comme une obligation constitutionnelle d'honorer son serment Ă la Constitution des Ătats-Unis, qui est le serment suprĂȘme que chacun d'entre nous prĂȘte. Et cela consiste Ă s'assurer de dire la vĂ©ritĂ©, surtout lorsque la Constitution est violĂ©e.
En effet, c'Ă©tait un acte de guerre, pur et simple. Assez curieusement, dirigĂ© contre l'Allemagne. Et bizarrement, le prĂ©sident Joseph Biden, lors d'une confĂ©rence de presse en prĂ©sence du chancelier allemand, Olaf Scholz, a dĂ©clarĂ© que cela allait se produire si la Russie envahissait l'Ukraine. Et, bien sĂ»r, on lui a demandĂ©, eh bien, comment ferez-vous ? Comment pouvez-vous ĂȘtre si sĂ»r que Nordstrom sera mis hors service, et Biden a rĂ©pondu, eh bien, faites-moi confiance, ça arrivera.
Et donc, la journaliste de Reuters, s'est tournĂ©e vers Scholz - et ceci n'est plus disponible maintenant pour des raisons Ă©videntes [si, ici]- et elle a dit, eh bien, enfin, ĂȘtes-vous en accord avec cela ? Cette interview est disponible en Allemagne.
Vous savez, je décris Olaf Scholz comme l'incarnation du conjoint abusé. Il se tient là et se fait maltraiter non seulement par son maßtre, Joe Biden, mais aussi par cet abruti qui lui sert de ministre des affaires étrangÚres. Son nom est [Annalena] Baerbock. Elle est la plus véhémente de tous ceux qui affirment que nous sommes en guerre. C'est ce qu'elle a dit. Nous sommes en guerre contre la Russie.
La question sera donc la suivante : cela fait 90 ans, comptez-les, neuf années zéro depuis que les nazis ont fait une poussée vers le pouvoir en Allemagne. Que s'est-il passé ? Le Reichstag, le bùtiment du parlement allemand, a été incendié à la fin du mois de janvier 1933. Que s'est-il passé ? Les Allemands ont cédé. Les nazis n'avaient pas la majorité, mais ils ont fait peur aux citoyens allemands.
Tout d'abord, les sociaux-dĂ©mocrates ont cĂ©dĂ©. Ensuite, le parti Zentrum, le parti catholique, a cĂ©dĂ©. Personne n'a parlĂ©. On connaĂźt la suite de l'histoire. TrĂšs bien. Maintenant, parfois l'histoire est remplie d'ironies. Nous voici exactement au mĂȘme mois, 90 ans plus tard. Le peuple allemand acceptera-t-il que son industrie, puis ses citoyens, soient gelĂ©s cet hiver ? Ou se lĂšvera-t-il et dira-t-il : "Ăcoutez, M. Scholz, vous ne savez pas ce que vous faites, et Baerbock non plus. Dehors!", et remplacer ce gouvernement ?â
L'article de Sy Hersh n'a pas Ă©tĂ© publiĂ© en Allemagne. Le New York Times ne l'a pas publiĂ©. Les grands mĂ©dias ne l'ont pas publiĂ©. OĂč Sy a-t-il dĂ» le publier ? Sur Substack. Ă un moment donnĂ©, il avait un ami au journal allemand Die Welt, qui a publiĂ© un incroyable exposĂ© sur la Syrie. Il s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre vrai, mais Sy n'a pas pu le faire publier ailleurs. Il avait l'habitude de publier dans le New York Times, puis dans le New Yorker. Il a Ă©tĂ© interdit.
La question est donc de savoir s'il sera possible d'informer non seulement le peuple américain, mais surtout le peuple allemand, qu'il s'est fait avoir. Cela les prive de moyens de subsistance et d'industrie. Vont-ils, contrairement à il y a 90 ans, agir en adultes, se lever et dire : "Maintenant, on en a assez. Faire exploser notre gazoduc, ça va trop loin. Nous allons voir les choses différemment. D'abord et avant tout, notre implication en Ukraine."
Garland Nixon
Ray, au niveau national. Ici. Dans cet article, si l'on en croit - ce que je crois et qui justifie certainement une enquĂȘte interne - l'administration Biden a admis que ce qu'elle faisait Ă©tait un acte de guerre, ce qui signifie qu'elle a compris que seul le CongrĂšs pouvait, en fait, autoriser constitutionnellement cette action. Et ils ont, avec malice et prĂ©mĂ©ditation, pris des mesures pour attĂ©nuer leur responsabilitĂ© envers la Constitution et le CongrĂšs.
C'est un délit passible de poursuites. C'est une exigence du CongrÚs, d'agir en conséquence. Vous pensez que le CongrÚs n'agira pas ? Je ne pense pas qu'il le fera. Et s'il y a finalement, à long terme, des ramifications pour cela ? Votre avis sur la question, Ray.
Ray McGovern
Eh bien, encore une fois, si un grand arbre tombe dans la forĂȘt et qu'il n'y a personne pour l'entendre, est-ce qu'il fait du bruit ? C'est incroyable de voir comment le New York Times - en fait, j'ai pris l'habitude d'appeler le New York Times le New Yellow Times, d'aprĂšs le journalisme jaune, qui, comme la plupart des gens le savent, est ce que vous faites quand vous exagĂ©rez ou dĂ©formez les choses au-delĂ de la vĂ©ritĂ©.
Le New Yellow Times peut empĂȘcher que cela soit entendu, et plus important encore, empĂȘcher que la corroboration soit une voix. Nous avons maintenant la corroboration de Gil Doctorow Ă Bruxelles, Larry Johnson Ă Tampa, elle arrive. Et donc j'applaudis la source qui a confiĂ© Ă Sy Hersh toutes ces informations. Je la crois implicitement. Sy ne s'est jamais trompĂ© sur des questions aussi importantes que celle-ci. Comme je l'ai dit, il est mĂ©ticuleux, et il Ă©tait dĂ©sorientĂ© - et je le sais personnellement - par toutes ces histoires de Russiagate.
Bob Parry et lui - mon mentor, Robert Parry, de Consortium News - avaient l'habitude de discuter au tĂ©lĂ©phone et de se demander ce qui Ă©tait arrivĂ© aux mĂ©dias. Donc ici encore, nous avons les mĂ©dias en plein coeur de cette affaire. Seul Tucker Carlson a eu jusqu'Ă prĂ©sent les cojones de jouer cette histoire. Est-ce que ça ira plus loin ? Eh bien, je ne sais pas, mais j'ai envie d'ĂȘtre optimiste. Le New York Times et les grands mĂ©dias peuvent-ils Ă©touffer cette affaire indĂ©finiment ? Je suppose que oui. Ils ont Ă©touffĂ© d'autres histoires, tout aussi importantes, comme la preuve que les Russes n'ont pas piratĂ© le DNC [Parti dĂ©mocrate], et que l'"offensive russe" sur Facebook n'a servi Ă rien.
Donc s'ils peuvent duper le peuple amĂ©ricain, et le peuple amĂ©ricain est prĂȘt Ă ĂȘtre dupĂ©, donc cela ne produira pas l'effet escomptĂ©. Le fait que Sy ait dĂ» aller sur Substack pour diffuser son article est vraiment une manifestation macabre du fait que mĂȘme le plus prisĂ©, le plus mĂ©ticuleux des journalistes d'investigation des Ătats-Unis, n'a pas pu faire publier cela ailleurs.
Cela en dit long.
Garland Nixon
Une partie de cet article est consacrĂ© aux rĂ©unions que Victoria Nuland, Anthony Blinken et Jake Sullivan ont tenues dans le bureau exĂ©cutif du PrĂ©sident, oĂč ils ont dĂ©battu des options pour une attaque sur le pipeline. Et il Ă©crit que la C.I.A. a soutenu que quoi que l'on fasse, cela devait rester secret. Et Ă l'Ă©poque, la C.I.A. Ă©tait dirigĂ©e par Bill Burns, comme Sy l'a Ă©crit, un ancien ambassadeur en Russie aux mĂ©thodes douces. Je sais que vous connaissez bien Burns. Il dit que Burns a rapidement autorisĂ© un groupe de travail de la C.I.A. dont les membres ad hoc incluaient quelqu'un qui connaissait les capacitĂ©s de ces plongeurs en eaux profondes de la Navy. Que pensez-vous de l'implication de Burns dans cette affaire ?
Ray McGovern
Je connais Burns. Il m'a permis, en fait, de faire honte Ă James Clapper en faisant remarquer Ă un large public que Clapper avait admis avoir truquĂ© les preuves sur les armes de destruction massive avant l'attaque de l'Irak. Certains d'entre nous espĂ©raient que Burns serait l'adulte dans la piĂšce, mais Burns est l'incarnation mĂȘme d'un rouage du systĂšme. C'est un type du DĂ©partement d'Ătat. Il est devenu le numĂ©ro deux du dĂ©partement d'Ătat et vous ne pouvez pas devenir le numĂ©ro deux du dĂ©partement d'Ătat si vous ne servez pas. Que ce soit un plan farfelu ou non, vous le signez. Eh bien, ici vous avez la quintessence d'un plan farfelu. Est-ce que Burns a signĂ© ? Oui, dĂšs que le prĂ©sident a dit de le faire. Il s'est tournĂ© vers ses hommes et a dit, "Faites-le".
Et ils se sont frottĂ©s les mains, et ont dit : Oh, mec, ça va ĂȘtre marrant ! On peut le faire. Nous allons collaborer avec la Marine. On peut le faire. Ok. Maintenant, que disent les analystes ? Eh bien, Burns n'en a rien Ă faire de ce que ses analystes racontent, mais Sy Hersh inclut la notion que certains d'entre eux ont dit : Vous savez, c'est vraiment dingue, et vraiment stupide. Cela va nous retomber dessus.
C'est ce que nous disions toujours sur des projets farfelus comme celui-ci. Quel est l'intĂ©rĂȘt ici ? Le fait est que les responsables des opĂ©rations Ă la C.I.A. obtiennent tout l'argent, toute l'attention et toute l'influence sur le directeur, quel qu'il soit. Une autre leçon Ă tirer est que si vous choisissez un directeur pour la C.I.A., n'allez pas au dĂ©partement d'Ătat pour un bĂ©ni-oui-oui. Vous n'allez pas au CongrĂšs pour quelqu'un qui fait des compromis, pour l'amour de Dieu. Vous trouvez quelqu'un comme l'Amiral Stansfield Turner, quatre Ă©toiles, qui s'Ă©tait fait sa propre idĂ©e de la vie et n'allait pas se laisser emmerder par les autres, et qui allait dire la vĂ©ritĂ©. C'est le dernier gars que nous avons eu comme ça. Dieu nous garde de continuer Ă avoir ces, eh bien, ces bureaucrates qui saluent quand le prĂ©sident dit de sauter.
Garland Nixon
Je voulais vous poser une autre questions. Vous savez, la derniĂšre - et intĂ©ressante - phrase qui, vous savez, quelle que soit la source, affirme, "Oh, oui, ils l'ont fait. C'Ă©tait une opĂ©ration brillanteâ, bla, bla, bla. Il dit que le seul dĂ©faut avait Ă©tĂ© la dĂ©cision de valider cet objectif. Enfin il me semble. Ăa semblait venir de quelqu'un du Pentagone, d'aprĂšs les informations. En gros, ils ont dit : Vous savez, ces idiots du dĂ©partement exĂ©cutif, ils n'ont pas fait le bon choix.
Et la C.I.A. n'Ă©tait pas trĂšs maligne. Le DĂ©partement d'Ătat, mauvais plan. Le Pentagone n'a pas Ă©tĂ© mentionnĂ©. Et il y a gĂ©nĂ©ralement, j'ai entendu rĂ©cemment, quelques pragmatiques, on dirait presque qu'il en reste. Eh bien, quoi qu'il en soit, quelles sont vos rĂ©flexions sur les origines de tout cela, si vous en avez ?
Ray McGovern
Eh bien, tout ce que je peux dire, c'est que Sy Hersh a prouvĂ© depuis environ 40 ans maintenant qu'il est un journaliste de confiance. Et quand quelqu'un - et je soupçonne que cela s'appliquait Ă cette source en particulier - quand quelqu'un voit qu'un acte de guerre a Ă©tĂ© commis par notre gouvernement contre tous les... enfin, contre la Constitution, peut-ĂȘtre pas contre l'"ordre fondĂ© sur des rĂšgles" conçu par les Ătats-Unis, mais, vous savez, nous prĂȘtons tous serment de protĂ©ger et de dĂ©fendre la Constitution des Ătats-Unis contre tous les ennemis, Ă©trangers et nationaux. Ce type a sans doute pris ça au sĂ©rieux. Je le soupçonne d'ĂȘtre allĂ© dans le petit coin de ce bar oĂč Sy rencontre - je sais oĂč c'est - ses sources, et de lui avoir racontĂ© toute cette histoire. Sy a dit que ça ne lui a pris que trois mois. Je le crois. Et venant des AmĂ©ricains... c'est Ă©minemment crĂ©dible. La question est celle des retombĂ©es, et de savoir si les mĂ©dias de masse peuvent empĂȘcher cette histoire de se faufiler dans la conscience des AmĂ©ricains qui ont Ă©tĂ© propagandes et ont subi un bon lavage de cerveau au cours des sept derniĂšres annĂ©es. Sept ans maintenant, Ă haĂŻr la Russie.
Ok. Will Rogers avait ce merveilleux aphorisme, le comique d'il y a un siĂšcle ou deux. Will Rogers l'a exprimĂ© de cette façon. Il a dit : "Le problĂšme est le suivant : ce n'est pas ce que les gens savent. C'est ce que les gens pensent savoir, et qui n'est pas vrai." C'est ça le problĂšme. Les gens pensent que les Russes sont simplement mauvais jusqu'Ă la moelle. Que Poutine... - câest un exemple: au moment oĂč l'histoire de Sy Hersh est publiĂ©e, voici le New York Times du 9 fĂ©vrier. Un article de journalisme jaune par un certain Constant MĂ©heut - un Français, apparemment - qui dit que Vladimir Poutine Ă©tait personnellement responsable de la mort des 298 personnes Ă bord du vol MH 17 de la Malaysian Airlines au-dessus de l'Ukraine en juillet 2014. Et, au troisiĂšme paragraphe il est dit : On ne peut pas prouver que Poutine Ă©tait vraiment... Stop ! Ok. Noircir Poutine, d'abord et avant tout, le reste des Russes, etc.
Je vous rappelle qu'aprĂšs le coup d'Ătat Ă Kiev, aprĂšs l'annexion de la CrimĂ©e, les Ătats-Unis n'arrivaient toujours pas Ă convaincre les EuropĂ©ens de se tirer une balle dans le pied avec des sanctions. Ce n'est qu'aprĂšs que la Malaysian Airlines MH 17 a Ă©tĂ© abattue - selon le New York Times, par Vladimir Poutine lui-mĂȘme - qu'ils ont pu obtenir de vraies sanctions qui ont impactĂ© les EuropĂ©ens plus que quiconque, y compris les Russes. Cela a donc eu des consĂ©quences. C'Ă©tait le dĂ©but de sanctions vraiment strictes. Et je me demande si les EuropĂ©ens de l'Ouest et de l'Est vont se rĂ©veiller et dire : "Vous savez, lâaffaire ne sent pas bon, ce que veulent les Ătats-Unis, câest la guerre avec la Russie. Et, comme les Chinois disent, ça va mal finir."
Garland Nixon
Ray McGovern, merci beaucoup avoir donné de votre temps. Nous apprécions vraiment cette analyse, et avons hùte de vous revoir.
Ray McGovern
Merci Ă vous.
https://scheerpost.com/2023/02/13/ray-mcgovern-nord-stream-attack-an-act-of-war/