👁🗨 Renvoyez Assange chez les koalas si vous voulez éviter la tempête en approche
Si même les kangourous de l'outback australien voient à quel point Assange est mal traité, pourquoi les Rosbifs & leurs maîtres yankees ne mettent-ils pas Assange dans un avion pour le pays d'en bas ?
👁🗨 Renvoyez Assange chez les koalas si vous voulez éviter la tempête en approche
Par Declan Hayes, le 27 mai 2024
Julian Assange arrêté pour ne pas avoir fermé sa gueule à propos de toutes ces conneries. Tel était le titre du Betoota Advocate de Aussieland [pays des Australiens] lorsque les Pommies [Britanniques] ont sorti Julian Assange, le héros de la maison Ocker [ocker : Australien grossier], de l'ambassade équatorienne de Londres pour l'enfermer dans la prison de Belmarsh, au bon vouloir de Sa Majesté (mais plus encore à celui de la candidate ratée au poste de président des États-Unis, Hillary Clinton).
On peut dire ce que l'on veut de la frilosité culturelle de nos cousins coloniaux du Queensland, mais il est certain qu'ils savent enfoncer le clou. Selon le Betoota Advocate, le plus ancien journal australien, qui s'enorgueillit de
“rapporter des nouvelles justes et objectives avec une authenticité qui ne rivalise qu'avec le sel de la terre brûlée par le soleil qui nous entoure ici dans le Queensland Channel Country”, M. Assange “risque jusqu'à cinq ans de prison aux États-Unis s'il est reconnu coupable de conspiration en vue de commettre des actes qui n'ont rien à voir avec ces conneries”.
Comment contester le fait qu'Assange devrait être chez lui en train de boire un coup, de lutter contre des crocos, de faire cuire des koalas au barbecue et s'adonner à toute autre activité des Australiens lorsqu'ils ne cousent pas des sacs postaux à Belmarsh ?
Et tout ça pour quoi ? Tout ça pour ne pas se foutre de la gueule du monde. Alors que même les kangourous de l'outback australien savent à quel point Assange est mal traité, pourquoi les Rosbifs et leurs maîtres yankees ne se contentent-ils pas de mettre Assange dans un avion pour le renvoyer chez les lutteurs de crocodiles du pays d'en bas ?
Heureusement, nous avons Michael Weiss, l'un des plus répugnants reptiles que le magnifique et agréable pays d'Angleterre ait jamais engendré, pour nous aider à répondre à cette question. Voici que le reptile, dans The Atlantic, associe Assange à la projection d'excréments sur les murs, au meurtre de chatons, à Saddam Hussein et à la mise en cause des féministes et des écrivains juifs à lunettes pour justifier tous les maux de la terre.
Michael Weiss, pour mémoire, est au minimum un fanatique pro-israélien de la Henry Jackson Society du MI6 affecté à Beyrouth, d'où il n'a cessé de plaider en faveur des rebelles sectaires syriens et de la destruction du peuple syrien et de l'État syrien. Il est coauteur d'un livre sur ISIS, qui suit la ligne d'Hillary Clinton selon laquelle ISIS et ses victimes sont de mèche. Bien que de plus amples informations sur ce cireur de pompes d'extrême droite puissent être obtenues en reniflant sa bile ici, et ici, il illustre de la bassesse de la plupart des lécheurs de bottes yankees éduqués à l’Eton d'Albion. Vous auriez plus de chances de dénicher des lutins au fond de votre jardin qu'Assange d'obtenir une vague lueur de justice de la part de ces abrutis.
Bien que l'un d'entre eux ait eu l'habitude de chanter que seuls les chiens fous et les Anglais sortent au soleil de midi, cette époque de l'Empire est révolue depuis longtemps. Aujourd'hui, comme le montre l'excellente série télévisée américaine Mad Men, les Rosbifs en sont réduits à obéir aux ordres de leurs maîtres yankees, bien qu'avec les mêmes accents arrogants qui ne seraient pas passés inaperçus au “six o’clock swill” [la dernière tournée avant la fermeture des bars] en Australie.
Si les hooligans de Bay 13 [Bay 13 : gradins du Melbourne Cricket Ground] qui jouent au cricket en Aussieland sont trop difficiles à soutenir, on peut imaginer le même scénario sur les terrains de football d'Anfield, où le décalage entre le charlatan de la BBC et les ruffians bienveillants du Kop (ainsi nommé après la défaite de Spion Kop face aux Boers) est évident.
Bien que la justice britannique n'ait jamais été conçue pour eux, elle a encore régressé pour devenir l'outil méprisé de la Pax Americana de La Glorieuse Parade [film américain biographique réalisé par Michael Curtiz en 1942 relatant la vie de l'artiste George M. Cohan], qui réclame la tête d'Assange pour “conspiration en vue de ne pas raconter de conneries sur toute cette merde”.
Nous comprenons que Jimmy Cagney de Yankee Doodle [chanson anglaise qui date de la guerre de Sept Ans. D'abord chantée par les troupes britanniques pour railler les colons américains (doodle voulant dire “idiot” ou “bouffon”), elle est ensuite utilisée comme chant patriotique par les Américains] était un grand danseur et, selon Orson Welles, le meilleur acteur de tous les temps. Nous savons que, selon Mad Men, Krushchev a provoqué la crise des missiles cubains parce qu'il ne pouvait pas entrer à Disneyland et qu'Allende n'a pas saisi les implications du refus d'accepter la forme de démocratie de la CIA au bout du fusil de Pinochet.
Nous savons tout cela, et plus encore, parce que feu l'Australien John Pilger a obtenu de la CIA et de ses commis britanniques qu'ils confessent au monde entier les péchés perpétrés à l'encontre du “tiers monde”, et pour lesquels il n'y a pas de pardon. Nous savons tout cela, et la raison pour laquelle vous voulez faire condamner Assange pour “conspiration en vue de cesser de raconter ces conneries”. Nous savons cela et aussi que des baudruches britanniques comme Michael Weiss emmèneraient Assange à la Tour de Londres et le pendraient, le tortureraient et l'écartèleraient pour commencer s'il le pouvaient, et que les chefs de la CIA l'emmèneraient à Guantanamo et le tortureraient sans fin en guise de satisfaction perverse.
Nous savons cela, mais vous et vos larbins britanniques devez également saisir qu'une grande partie des sociétés britannique, australienne et américaine en ont assez de vos manigances et que, pour éviter la tempête qui s'annonce, vous devriez renvoyer Assange chez lui, auprès des koalas, des wallabies, des araignées mortelles, des crocodiles mangeurs d'hommes et, s'il est encore d'attaque après tout cela, de Bay 13 et de la dernière tournée de 18 h.
La vie continuera avec ou sans Assange, tout comme elle continue avec ou sans les millions d'autres victimes des Yankees et de leurs valets de pied britanniques. Les braves gens de Betoota [ville fantôme dans le comté de Diamantina, dans le Queensland en Australie] continueront à jouer au cricket et faire des barbecues et, comme tous les Aussies, liront le Betoota Advocate et se moqueront des Lords et Ladies de la Cour au museau arrogant qui se font des nœuds éthiques et juridiques pour satisfaire, aux dépens de leurs compatriotes, la soif de sang d'Hillary Clinton, d'Obama et de tous ces autres chacals yankees qui, malgré le jeu de jambes de Cagney, n'attirent que l'opprobre du monde sur les ingérences incessantes des Yankees “là-bas”, pour “que ta mère soit fière de toi et du bon vieux drapeau rouge, blanc et bleu”, qui, grâce à Julian Assange et à bien d'autres, “n'en ont rien à foutre de toute cette merde”, occupe désormais une place ex aequo avec la croix gammée allemande comme symbole des maux de notre époque.