👁🗨 Rome : le Parti démocrate reporte le vote sur la citoyenneté de Julian Assange
Le maire Gualtieri accusé de se soumettre au chantage de Washington qui, il y a deux jours à peine - via le secrétaire d'État Blinken - a confirmé son intention de poursuivre l'extradition d'Assange.
👁🗨 Rome : le Parti démocrate reporte le vote sur la citoyenneté de Julian Assange
Par Roberto Demaio, le 1er août 2023 - English version below
Le maire Gualtieri est accusé de se soumettre au chantage de Washington qui, il y a deux jours à peine - via le secrétaire d'État Anthony Blinken - a confirmé son intention de poursuivre l'extradition d'Assange.
Depuis des semaines, les militants qui soutiennent la cause de Julian Assange font pression sur la capitale pour qu'elle approuve la motion visant à lui accorder la citoyenneté honoraire. Le vote était prévu pour après-demain, mais, à la surprise générale, le conseil municipal a approuvé une motion du Parti démocrate visant à le reporter au mois de septembre, à la reprise des activités après les vacances d'été. Il est dommage que le fondateur de WikiLeaks manque de temps et que, lorsque les conseillers municipaux de Rome reviendront de leurs vacances d'août, il risque d'être déjà enfermé dans une prison américaine : en effet, la dernière sentence en réponse à l'appel contre l'extradition, présenté par les avocats d'Assange à la Haute Cour de Londres, devrait être rendue d'ici quelques jours. Des sources du comité Free Assange - entendues par L'Indipendente - confirment la nouvelle et pointent du doigt le maire Gualtieri, accusé de se soumettre au chantage de Washington qui, il y a deux jours à peine - par l'intermédiaire du secrétaire d'État Anthony Blinken - a confirmé qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à l'extradition d'Assange.
La motion a été présentée en séance le 18 juillet et programmée pour le 3 août, date de la dernière réunion du Conseil avant les vacances d'été. Mais, de manière inattendue, lors de la session d'hier, le PD a demandé et obtenu que cette motion soit reportée au mois de septembre. La citoyenneté d'honneur d'Assange ne pourra donc être à nouveau débattue qu’en septembre.
Un mois qui pourrait ne pas suffire au fondateur de Wikileaks, qui, en vertu des 18 chefs d'accusation retenus contre lui pour violation de l'Espionage Act, risque jusqu'à 175 ans de prison de haute sécurité aux États-Unis. Et ce, simplement pour avoir fait du journalisme d'investigation : obtenir des documents attestant de graves violations des droits de l'homme, des lois internationales sur les crimes de guerre et de l'espionnage contre des alliés par le gouvernement américain.
Julian Assange, symbole de la liberté d'information et du journalisme d'investigation, risque donc de finir en prison sans avoir obtenu la citoyenneté d'honneur de notre capitale en raison du congé anticipé décidé par les conseillers municipaux de Rome.
👁🗨 Rome: Democratic Party rejects vote on Julian Assange's citizenship
By Roberto Demaio, August 1, 2023
For weeks, activists supporting Julian Assange's cause have been pressing the city council to approve a motion granting him honorary citizenship. The vote was scheduled for the day after tomorrow, but to everyone's surprise, the City Council approved a Democratic Party motion to postpone it until September, when business resumes after the summer break. It's a pity that the WikiLeaks founder is running out of time and that, when Rome's city councillors return from their August vacation, he may already be locked up in an American prison: indeed, the final sentence in response to the appeal against extradition, submitted by Assange's lawyers to the High Court in London, is due to be handed down within the next few days. Sources from the Free Assange Committee - heard by L'Indipendente - confirm the news and point the finger at Mayor Gualtieri, accused of submitting to blackmail from Washington, which just two days ago - through Secretary of State Anthony Blinken - confirmed that it had no intention of abandoning Assange's extradition.
The motion was tabled on July 18 and scheduled for August 3, the date of the Council's last meeting before the summer break. But, unexpectedly, during yesterday's session, the PD requested and obtained that the motion be postponed until September, i.e. August 1. Assange's honorary citizenship will therefore be discussed again in September.
A month that may not be enough for the Wikileaks founder, who faces up to 175 years in a US maximum-security prison on 18 counts of violating the Espionage Act. And this, simply for doing investigative journalism: obtaining documents attesting to serious violations of human rights, international war crimes laws and espionage against allies by the US government.
Julian Assange, a symbol of freedom of information and investigative journalism, risks ending up in prison without having been granted honorary citizenship of our capital, due to the early leave of absence decided by Rome's city councillors.