đâđš Se donner la mort pour tenter d'arrĂȘter une guerre
Avant l'auto-immolation d'Aaron Bushnell, d'autres se sont suicidĂ©s pour protester contre la politique amĂ©ricaine, notamment par cinq AmĂ©ricains opposĂ©s Ă la guerre au ViĂȘt Nam.
đâđš Se donner la mort pour tenter d'arrĂȘter une guerre
Par Ann Wright, Common Dreams, le 26 février 2024
Il y a plus de 4 ans, en 2018, au retour d'un voyage de Veterans For Peace au Vietnam, j'ai Ă©crit un article intitulĂ© âPourquoi quelqu'un se tuerait-il pour tenter d'arrĂȘter une guerre ?â
Aujourd'hui, quatre ans plus tard, au cours des trois derniers mois, deux personnes aux Ătats-Unis se sont donnĂ© la mort ou ont risquĂ© de le faire pour tenter de changer la politique des Ătats-Unis Ă l'Ă©gard de la Palestine, d'appeler Ă un cessez-le-feu et de mettre fin au financement amĂ©ricain de l'Ătat d'IsraĂ«l, qui sert au gĂ©nocide israĂ©lien de Gaza.
Une femme encore non identifiée, enveloppée dans un drapeau palestinien, s'est immolée par le feu devant le consulat d'Israël à Atlanta le 1er décembre 2023. Trois mois plus tard, les autorités n'ont toujours pas communiqué le nom de cette femme. Son état de santé était inconnu à la mi-décembre.
Dimanche, Aaron Bushnell, membre de l'armĂ©e de l'air amĂ©ricaine en service actif, s'est immolĂ© par le feu devant l'ambassade d'IsraĂ«l Ă Washington, D.C., alors qu'il dĂ©clarait : âLibĂ©rez la Palestine et arrĂȘtez le gĂ©nocideâ. Bushnell est mort des suites de ses blessures.
Comme je l'ai mentionnĂ© dans l'article de 2018, de nombreux AmĂ©ricains admirent les jeunes hommes et femmes qui s'engagent dans l'armĂ©e et se disent prĂȘts Ă sacrifier leur vie pour ce que les politiciens ou le gouvernement amĂ©ricains dĂ©cident de mieux pour un autre pays - âla libertĂ© et la dĂ©mocratieâ pour ceux qui n'en ont pas la version amĂ©ricaine, ou le renversement d'un rĂ©gime autonome incompatible avec le point de vue de l'administration amĂ©ricaine.
La SĂ©curitĂ© nationale des Ătats-Unis a rarement Ă voir avec l'invasion et l'occupation d'autres pays par les Ătats-Unis.
Mais qu'en est-il d'un simple citoyen qui sacrifie sa vie pour tenter d'empĂȘcher les politiciens ou le gouvernement de dĂ©cider ce qui est le mieux pour d'autres pays ? Un âsimpleâ citoyen peut-il ĂȘtre Ă ce point prĂ©occupĂ© par les actions des politiciens ou du gouvernement qu'il soit prĂȘt Ă mourir pour attirer l'attention du public sur ces actions ?
Une action bien connue et plusieurs actions peu connues de simples citoyens datant d'il y a cinq décennies nous fournissent la réponse.
Lors d'un voyage de VĂ©tĂ©rans pour la paix au ViĂȘt Nam en 2014 et d'une autre dĂ©lĂ©gation de VFP en mars 2018, notre dĂ©lĂ©gation a vu la photo emblĂ©matique du moine bouddhiste Thich Quang Duc qui s'est immolĂ© par le feu en juin 1963 dans une rue animĂ©e de Saigon pour protester contre la rĂ©pression du rĂ©gime de Diem Ă l'encontre des bouddhistes au cours des premiers jours de la guerre amĂ©ricaine au ViĂȘt Nam. Cette photo reste gravĂ©e dans notre mĂ©moire collective.
Elle montre des centaines de moines entourant la place pour empĂȘcher la police d'entrer afin que Quang Duc puisse accomplir son sacrifice. L'auto-immolation est devenue un tournant dans la crise bouddhiste et un acte essentiel dans l'effondrement du rĂ©gime de Diem au dĂ©but de la guerre amĂ©ricaine au ViĂȘt Nam.
Les AmĂ©ricains qui se sont auto-immolĂ©s pendant la guerre du ViĂȘt Nam
Mais saviez-vous que plusieurs Américains se sont également immolés par le feu pour tenter de mettre un terme aux actions militaires américaines pendant ces années de guerre mouvementées, dans les années 1960 ?
Je ne le savais pas, jusqu'Ă ce que notre dĂ©lĂ©gation du VFP voie les portraits de cinq AmĂ©ricains qui ont donnĂ© leur vie pour protester contre l'engagement amĂ©ricain au ViĂȘt Nam, parmi d'autres personnalitĂ©s internationales vĂ©nĂ©rĂ©es dans l'histoire vietnamienne, Ă la SociĂ©tĂ© d'amitiĂ© ViĂȘt Nam-Ătats-Unis Ă Hanoi.
Bien que ces AmĂ©ricains soient tombĂ©s dans l'oubli dans leur propre pays, ils sont des martyrs bien connus au ViĂȘt Nam, 50 ans plus tard.
Notre dĂ©lĂ©gation de 2014, composĂ©e de 17 personnes - six vĂ©tĂ©rans du ViĂȘt Nam, trois vĂ©tĂ©rans de l'Ăšre vietnamienne, un vĂ©tĂ©ran de l'Ăšre irakienne et sept activistes civils pour la paix - ainsi que quatre membres de Veterans for Peace qui vivent au ViĂȘt Nam, ont rencontrĂ© des membres de la SociĂ©tĂ© d'amitiĂ© Vietnam-Ătats-Unis Ă leur siĂšge Ă HanoĂŻ.
Je suis retournĂ©e au ViĂȘt Nam en mars 2018 avec une autre dĂ©lĂ©gation de VĂ©tĂ©rans pour la paix. AprĂšs avoir revu un portrait particulier - celui de Norman Morrison - j'ai dĂ©cidĂ© d'Ă©crire sur ces AmĂ©ricains prĂȘts Ă mettre fin Ă leur propre vie pour tenter d'arrĂȘter la guerre amĂ©ricaine contre le peuple vietnamien.
Ce qui distinguait ces Américains des Vietnamiens, c'est que, tandis que les soldats américains tuaient des Vietnamiens, des citoyens américains mettaient fin à leurs jours pour tenter de faire comprendre au public américain, via l'horreur de leur propre mort, la terreur de l'invasion et de l'occupation des citoyens vietnamiens.
La premiĂšre personne aux Ătats-Unis Ă mourir par auto-immolation en opposition Ă la guerre au ViĂȘt Nam Ă©tait la quaker [mouvement religieux chrĂ©tien, Ă©galement appelĂ© la SociĂ©tĂ© des amis, fondĂ© en Angleterre au milieu du 17e siĂšcle] Alice Herz, ĂągĂ©e de 82 ans, qui vivait Ă Detroit. Elle s'est immolĂ©e par le feu dans une rue de DĂ©troit le 16 mars 1965. Avant de mourir de ses brĂ»lures dix jours plus tard, Alice a dĂ©clarĂ© qu'elle s'Ă©tait immolĂ©e pour protester contre
âla course aux armements et le fait qu'un prĂ©sident utilise ses hautes fonctions pour Ă©liminer de petites nationsâ.
Six mois plus tard, le 2 novembre 1965, Norman Morrison, un quaker de Baltimore ĂągĂ© de 31 ans et pĂšre de trois jeunes enfants, est mort par auto-immolation au Pentagone. Morrison estimait que les manifestations traditionnelles contre la guerre n'avaient guĂšre contribuĂ© Ă y mettre fin et il dĂ©cida que s'immoler au Pentagone pourrait mobiliser suffisamment de monde pour obliger le gouvernement des Ătats-Unis Ă renoncer Ă son engagement au ViĂȘt Nam.
Le choix de Morrison de s'immoler Ă©tait d'autant plus symbolique qu'il faisait suite Ă la dĂ©cision controversĂ©e du prĂ©sident Lyndon Johnson d'autoriser l'utilisation du napalm au ViĂȘt Nam, un gel brĂ»lant qui colle Ă la peau et fait fondre la chair.
Apparemment, Ă l'insu de Morrison, il a choisi de s'immoler par le feu sous la fenĂȘtre du Pentagone du SecrĂ©taire Ă la DĂ©fense de l'Ă©poque, Robert McNamara.
Trente ans plus tard, dans ses mémoires de 1995, In Retrospect : The Tragedy in Lessons of Vietnam, McNamara se souvient de la mort de Morrison :
âLes manifestations contre la guerre avaient Ă©tĂ© sporadiques et limitĂ©es jusqu'alors et n'avaient pas attirĂ© l'attention. Puis vint l'aprĂšs-midi du 2 novembre 1965. Ce jour-lĂ , au crĂ©puscule, un jeune quaker du nom de Norman R. Morrison, pĂšre de trois enfants et membre de la Stony Run Friends Meeting Ă Baltimore, s'est immolĂ© par le feu Ă moins de 15 mĂštres de ma fenĂȘtre du Pentagone. La mort de Morrison a Ă©tĂ© une tragĂ©die non seulement pour sa famille, mais aussi pour moi et pour le pays. Un tollĂ© contre les tueries qui dĂ©truisaient la vie de tant de jeunes vietnamiens et amĂ©ricains.
âJ'ai rĂ©agi Ă l'horreur de son acte en refoulant mes Ă©motions et en Ă©vitant d'en parler Ă qui que ce soit, mĂȘme Ă ma famille. Je savais que Marge et nos trois enfants partageaient beaucoup des sentiments de Morrison Ă propos de la guerre. Et je croyais comprendre et partager certaines de ses pensĂ©es. Cet Ă©pisode a crĂ©Ă© des tensions Ă la maison qui n'ont fait que s'aggraver au fur et Ă mesure que les critiques Ă l'Ă©gard de la guerre se multipliaient.â
Avant la publication de ses mĂ©moires âIn Retrospectâ, dans un article paru en 1992 dans Newsweek, McNamara avait Ă©numĂ©rĂ© les personnes ou les Ă©vĂ©nements qui avaient eu un impact sur sa remise en question de la guerre. L'un de ces Ă©vĂ©nements Ă©tait âla mort d'un jeune quakerâ.
Une semaine aprÚs la mort de Morrison, Roger LaPorte, 22 ans, ouvrier catholique, est devenu le troisiÚme manifestant contre la guerre à mettre fin à ses jours. Il est mort des suites des brûlures subies lors de son auto-immolation le 9 novembre 1965 sur la place des Nations Unies à New York [cette nouvelle a été éclipsée par la grande panne d'électricité du Nord-Est cette nuit-là ]. Il a laissé un mot disant :
âJe suis contre la guerre, toutes les guerres. J'ai fait cela comme un acte de foiâ.
Les trois dĂ©cĂšs survenus en 1965 ont mobilisĂ© la communautĂ© anti-guerre qui a commencĂ© Ă organiser des veillĂ©es hebdomadaires devant la Maison Blanche et le CongrĂšs. Et chaque semaine, des quakers ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s sur les marches du Capitole alors qu'ils lisaient les noms des AmĂ©ricains morts, selon David Hartsough, l'un des dĂ©lĂ©guĂ©s de notre voyage VFP en 2014.
Hartsough, qui avait participé à des veillées anti-guerre 50 ans plus tÎt, a décrit comment ils ont convaincu certains membres du CongrÚs de se joindre à eux. Le représentant George Brown (D-CA) est devenu le premier membre du CongrÚs à le faire. AprÚs l'arrestation et l'emprisonnement des Quakers pour avoir lu les noms des morts de la guerre, Brown a continué à lire les noms, bénéficiant de l'immunité du CongrÚs.
Deux ans plus tard, le 15 octobre 1967, Florence Beaumont, une femme unitarienne de 56 ans, mÚre de deux enfants, s'est immolée par le feu devant le bùtiment fédéral de Los Angeles. Son mari, George, a déclaré plus tard,
âFlorence Ă©tait profondĂ©ment opposĂ©e aux massacres perpĂ©trĂ©s au ViĂȘt Nam... C'Ă©tait une personne parfaitement normale et dĂ©vouĂ©e, et elle a estimĂ© qu'elle devait le faire, tout comme ceux qui se sont immolĂ©s par le feu au ViĂȘt Nam. La barbarie du napalm qui brĂ»le les corps des enfants vietnamiens a meurtri l'Ăąme de tous ceux qui, comme Florence Beaumont, n'ont pas d'eau glacĂ©e Ă la place du sang, ni de pierre Ă la place du cĆur. L'allumette que Florence a utilisĂ©e pour faire brĂ»ler ses vĂȘtements imbibĂ©s d'essence a allumĂ© un feu qui ne s'Ă©teindra jamais - un feu sous nos yeux de gros chats suffisants et complaisants, si bien dissimulĂ©s dans nos tours d'ivoire Ă 15 000 km des explosions de napalm, et CELA, nous en sommes sĂ»rs, c'est le but de son acte.â
Trois ans plus tard, le 10 mai 1970, George Winne Jr, 23 ans, fils d'un capitaine de la marine et Ă©tudiant Ă l'universitĂ© de Californie Ă San Diego, s'immole par le feu sur la Revelle Plaza de l'universitĂ©, Ă cĂŽtĂ© d'une pancarte portant l'inscription âAu nom de Dieu, mettez fin Ă cette guerreâ.
La mort de Winne est survenue six jours seulement aprÚs que la Garde nationale de l'Ohio a tiré sur une foule d'étudiants manifestants de l'université de Kent State, faisant quatre morts et neuf blessés, lors de la plus grande vague de protestation de l'histoire de l'enseignement supérieur américain.
Lors de notre rĂ©union de 2014 au bureau de la SociĂ©tĂ© d'amitiĂ© Vietnam-USA Ă Hanoi, David Hartsough a prĂ©sentĂ© âHeld in the Lightâ, un livre Ă©crit par Ann Morrison, la veuve de Norman Morrison, Ă l'ambassadeur Chin, un ambassadeur vietnamien Ă la retraite auprĂšs des Nations unies et aujourd'hui fonctionnaire de la SociĂ©tĂ©. Mme Hartsough a Ă©galement lu une lettre d'Ann Morrison au peuple vietnamien.
L'ambassadeur Chin a répondu en disant au groupe que les actes de Norman Morrison et d'autres Américains qui ont mis fin à leur vie sont honorés par le peuple vietnamien.
Il a ajoutĂ© que tous les Ă©coliers vietnamiens apprennent une chanson et un poĂšme Ă©crit par le poĂšte vietnamien To Huu, intitulĂ© âEmily, mon enfantâ, dĂ©diĂ© Ă la petite fille que Morrison tenait dans ses bras quelques instants avant de s'immoler par le feu au Pentagone. Le poĂšme rappelle Ă Emily que son pĂšre est mort parce qu'il a estimĂ© qu'il devait s'opposer de la maniĂšre la plus visible Ă la mort d'enfants vietnamiens aux mains du gouvernement des Ătats-Unis.
Déclencher des révolutions
Dans d'autres parties du monde, des personnes ont mis fin à leurs jours pour attirer l'attention sur des problÚmes particuliers. Le printemps arabe a commencé le 17 décembre 2010, lorsqu'un vendeur ambulant tunisien de 26 ans, Mohamed Bouazizi, s'est immolé par le feu aprÚs qu'une policiÚre lui a confisqué son chariot de vente de nourriture dans la rue. Il était le seul soutien de sa famille et devait fréquemment soudoyer la police pour pouvoir exploiter son chariot.
Sa mort a incité les citoyens de tout le Moyen-Orient à défier leurs gouvernements répressifs. Certains gouvernements ont été chassés du pouvoir par les citoyens, notamment le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui avait régné d'une main de fer pendant 23 ans.
Ignorés tels des actes irrationnels
Aux Ătats-Unis, les actes de conscience tels que le fait de s'ĂŽter la vie pour une question d'une importance extraordinaire pour l'individu sont qualifiĂ©s dâirrationnels, et le gouvernement et les mĂ©dias en minimisent l'importance.
Pour cette gĂ©nĂ©ration, alors que des milliers de citoyens amĂ©ricains sont arrĂȘtĂ©s et que nombre d'entre eux purgent une peine dans des prisons de comtĂ© ou des prisons fĂ©dĂ©rales pour avoir protestĂ© contre les politiques du gouvernement amĂ©ricain, en avril 2015, le jeune Leo Thornton a rejoint un nombre restreint mais important de femmes et d'hommes qui ont choisi de mettre publiquement fin Ă leur vie dans l'espoir d'attirer l'attention du public amĂ©ricain sur le changement de certaines politiques des Ătats-Unis.
Le 13 avril 2015, Leo Thornton, 22 ans, s'est suicidĂ© par arme Ă feu sur la pelouse ouest du Capitole. Il avait attachĂ© Ă son poignet une pancarte sur laquelle on pouvait lire âTaxez les 1 %â. Son acte de conscience a-t-il eu un effet sur Washington - la Maison Blanche ou le CongrĂšs amĂ©ricain ? Malheureusement, non.
La semaine suivante, la Chambre des représentants, dirigée par les républicains, a adopté une loi visant à supprimer l'impÎt sur les successions, qui ne s'applique qu'au 1 % des successions les plus élevées. Et aucune mention de Leo Thornton, ni de sa décision de mettre fin à sa vie à cause d'une fiscalité inéquitable, n'est apparue dans les médias pour nous rappeler qu'il a mis fin à sa vie en s'opposant à un autre texte législatif favorable aux riches.
Il y a quelques annĂ©es, en octobre 2013, John Constantino, vĂ©tĂ©ran du ViĂȘt Nam ĂągĂ© de 64 ans, s'est immolĂ© par le feu sur le National Mall de Washington, D.C., pour une cause Ă laquelle il croyait. Un tĂ©moin oculaire de la mort de M. Constantino a dĂ©clarĂ© que ce dernier avait parlĂ© des âdroits des Ă©lecteursâ ou du âdroit de voteâ. Un autre tĂ©moin a dĂ©clarĂ© qu'il avait fait un âsalut brutalâ en direction du Capitole avant de s'immoler par le feu. Un voisin, contactĂ© par un journaliste local, a dĂ©clarĂ© que M. Constantino pensait que le gouvernement
âne s'occupe pas de nous et qu'il ne se soucie de rien d'autre que de ce quâil se met dans les pochesâ.
Les mĂ©dias n'ont pas enquĂȘtĂ© plus avant sur les raisons qui ont poussĂ© M. Constantino Ă mettre fin Ă ses jours dans un lieu public de la capitale du pays.
* Ann Wright a servi pendant 29 ans dans l'armĂ©e amĂ©ricaine et dans les rĂ©serves de l'armĂ©e et a pris sa retraite avec le grade de colonel. Elle a Ă©tĂ© diplomate amĂ©ricaine pendant 16 ans et a servi dans les ambassades des Ătats-Unis au Nicaragua, Ă la Grenade, en Somalie, en OuzbĂ©kistan, au Kirghizstan, en Sierra Leone, en MicronĂ©sie, en Afghanistan et en Mongolie. Elle a dĂ©missionnĂ© du corps diplomatique amĂ©ricain il y a 20 ans, en mars 2003, pour s'opposer Ă la guerre des Ătats-Unis contre l'Irak. Elle est co-auteur de Dissent : Voices of Conscience.
https://consortiumnews.com/2024/02/26/killing-oneself-to-try-to-stop-a-war/