👁🗨 Si seulement Assange était un Kiwi*
Pourquoi devoir subir le joug d'une autre nation? Que feraient les Kiwis si Assange était l'un des leurs? Eux semblent savoir que les "vrais amis" ne se couchent pas, et ne se font pas marcher dessus.
👁🗨 Si seulement Assange était un Kiwi*
Par Hans Lovejoy, le 4 août 2023
[*Kiwi : oiseau emblème de la Nouvelle Zélande. Nom utilisé pour désigner sa population.]
En tant qu'Australien, j'ai toujours été assez impressionné par la farouche indépendance et la vision avant-gardiste de la Nouvelle-Zélande.
En 1840 a été signé le traité de Waitangi [acte de fondation de la nation néo-zélandaise], et bien qu'il ne s'agisse pas d'un traité reconnu par le droit international (selon le Brooklyn Journal of International Law), c'est un pas que l'Australie n'a pas encore franchi.
Un peu plus tard, en 1893, la Nouvelle-Zélande est devenue le premier pays au monde à accorder le droit de vote à toutes les femmes. Les Australiens ont été le deuxième pays à le faire en 1902.
À la fin des années 1890, la Nouvelle-Zélande a refusé de rejoindre la Fédération australienne et est devenue un territoire indépendant en 1907.
Pourquoi se soumettre aux règles d'une autre nation ?
Les Néo-Zélandais sont courageux
Au fil des années, les Néo-Zélandais se sont montrés courageux face à des intérêts puissants, notamment ceux des États-Unis.
Contrairement aux Australiens, ils ont adopté une position de principe contre l'industrie de guerre et de mort. Depuis 1984, la Nouvelle-Zélande est une zone dénucléarisée.
Les navires américains à propulsion nucléaire ne sont pas autorisés à accoster sur leur côtes. Le sabordage du Rainbow Warrior, navire de Greenpeace, par les Français en 1985 a démontré le prix de l'indépendance d'un État-nation.
La semaine dernière, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, était en Nouvelle-Zélande. Une conférence de presse a eu lieu.
Les déclarations paternalistes habituelles ont été émises, telles que "vision partagée", "ami extraordinaire" et "engagement économique progressif".
Interrogé sur les intérêts de la Nouvelle-Zélande dans le pacte de sécurité trilatéral entre l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis (AUKUS), M. Blinken a déclaré que la porte était ouverte à l'adhésion de la Nouvelle-Zélande.
La ministre des affaires étrangères, Nanaia Mahuta, a alors dit ce que l'Australie devrait dire : elle a dit non, merci.
La Nouvelle-Zélande n'est pas prête à faire des compromis ou à changer de cap
Elle a déclaré :
"La Nouvelle-Zélande n'est pas disposée à faire des compromis ou à modifier sa position sur le plan nucléaire".
La même semaine, M. Blinken était également en Australie, et le contraste ne pouvait être plus flagrant, les députés travaillistes et le Premier ministre se délectant sans vergogne du culte de la mort du complexe militaro-industriel américain.
Soulignant le caractère malsain de nos relations militaires avec les États-Unis, l'ancien dirigeant travailliste Bob Carr a écrit dans le Sydney Morning Herald, à propos de l'accord sur les sous-marins américains :
"L'Australie va procéder au plus grand transfert de richesses jamais réalisé vers une autre nation. Ces 368 milliards de dollars constituent une énorme subvention aux chantiers navals américains et au constructeur naval britannique BAE Systems, en proie à des difficultés et à des retards chroniques".
La députée fédérale travailliste locale, Justine Elliot, soutient cette folie.
Cette semaine également, le Sydney Morning Herald a rapporté que "l'Australie sera en mesure de lancer la fabrication de ses propres missiles d'ici deux ans".
Simultanément, le parti travailliste fédéral a tenté de convaincre les Américains de libérer le journaliste australien emprisonné, Julian Assange.
Mais Blinken a rejeté cette demande. Selon www.theguardian.com, il a déclaré aux journalistes que Julian Assange "risquait de compromettre gravement notre sécurité nationale".
Que feraient les Kiwis si Assange était l'un des leurs ?
Eux semblent savoir que les "vrais amis" ne se contentent pas de s'allonger et se faire marcher dessus.
Lorsque vous faites tout ce qu'on vous ordonne de faire, vous entrez dans une relation très malsaine, et c'est pourtant bien ce que pratique le parti travailliste fédéral.
Heureusement, la Nouvelle-Zélande est un exemple de nation qui veille aux intérêts de ses citoyens.
* Hans Lovejoy, rédacteur en chef de Echo.