đâđš Si Wikileaks est l'ennemi, alors les vĂ©ritables criminels rĂ©alisent un impressionnant tour de passe passe optique
Le Royaume-Uni & les Ătats-Unis ont trouvĂ© le temps & dâimpressionnantes ressources quâil aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable dâinvestir dans les Ă©coles, bibliothĂšques et hĂŽpitaux, afin de prendre Assange au piĂšge.
đâđš Si Wikileaks est l'ennemi, alors les vĂ©ritables criminels rĂ©alisent un impressionnant tour de passe passe optique
Par Megan Sherman , le 14 janvier 2024
Lorsque Julian Assange a Ă©tĂ© honteusement arrĂȘtĂ© en 2019, il a criĂ©, alors qu'il Ă©tait traĂźnĂ© hors de l'ambassade d'Ăquateur, les mains entravĂ©es aux pieds : âRĂSISTONSâ. Son histoire et celle de Wikileaks illustrent bien pourquoi la rĂ©sistance est si nĂ©cessaire, opportune et urgente.
Assange et Wikileaks : une menace existentielle
Environ dix ans avant l'arrestation de 2019, Assange était devenu un journaliste et un militant reconnu, ayant réussi à faire connaßtre les crimes de guerre américains dans les grands médias et dans la conscience publique. C'est en grande partie grùce à son travail de rédacteur en chef de Wikileaks, l'organisation de crypto-journalisme qui a géré et publié les données incriminées, qu'il a réussi à faire passer la connaissance des crimes de guerre américains dans les médias de masse et la conscience publique.
Les mois et les annĂ©es qui ont suivi ont Ă©tĂ© marquĂ©s par une escalade des tensions entre les Ătats-Unis et Assange, Wikileaks gagnant de plus en plus en crĂ©dibilitĂ© et en influence en tant qu'organisation mĂ©diatique et source d'information.
L'agressivitĂ© de l'effort contre-stratĂ©gique des Ătats-Unis s'est rĂ©ellement accĂ©lĂ©rĂ©e aprĂšs la publication par Wikileaks d'une montagne de cĂąbles diplomatiques, qui a effectivement modifiĂ© l'Ă©quilibre gĂ©opolitique du pouvoir d'une maniĂšre qui a embarrassĂ© et humiliĂ© les Ătats-Unis.
Assange reprĂ©sentait alors une menace existentielle pour les Ătats-Unis, qu'il fallait Ă©liminer par tous les moyens.
AprĂšs le âCablegateâ, la dynamique a Ă©tĂ© rĂ©solument plus dure et plus oppressive. Elle a marquĂ© le dĂ©but d'une traque impitoyable d'Assange dans l'intention de le placer en dĂ©tention, pour servir d'Ă©cran de fumĂ©e Ă l'extradition vers les Ătats-Unis.
Le Royaume-Uni et les Ătats-Unis ont trouvĂ© le temps, et dâimpressionnantes ressources quâil aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable dâinvestir dans les Ă©coles, les bibliothĂšques et les hĂŽpitaux, afin de prendre Assange au piĂšge.
L'Ăquateur complice de l'attaque
AprĂšs avoir Ă©chappĂ© Ă son assignation Ă rĂ©sidence pour demander l'asile Ă l'ambassade d'Ăquateur, une vaste et coĂ»teuse opĂ©ration de surveillance a Ă©tĂ© mise en place dans les environs pour empĂȘcher M. Assange de quitter le bĂątiment ou le pays.
La période qui a suivi l'obtention de l'asile à l'ambassade a été marquée par une attaque concertée de la part de l'establishment, qui a inondé le discours à son sujet de trivialités et de fausses pistes destinées à enterrer le fait le plus marquant de la situation, à savoir son statut de demandeur d'asile, protégé par le droit international.
Depuis janvier 2018, Assange Ă©tait citoyen Ă©quatorien, jusqu'Ă ce qu'il soit malheureusement dĂ©pouillĂ© de ce statut et devienne apatride suite aux machinations d'un gouvernement Ă©quatorien de droite peu sympathique, soudoyĂ© par des prĂȘts du FMI et de Goldman Sachs - l'argent du sang pour trahir Assange. Cette situation a Ă©tĂ© rendue possible par des relations bilatĂ©rales douteuses entre Ătats-Unis et Ăquateur, qui ont sonnĂ© le glas de la demande d'asile d'Assange, rĂ©duisant Ă nĂ©ant l'exemple jusque-lĂ irrĂ©prochable de l'Ăquateur en matiĂšre de droits de l'homme.
Un an seulement aprĂšs avoir obtenu la citoyennetĂ© Ă©quatorienne, l'espoir d'un Assange libĂ©rĂ© Ă©tait anĂ©anti. Dans la pĂ©riode qui a prĂ©cĂ©dĂ© son arrestation, l'administration Ă©quatorienne a entrepris de restreindre considĂ©rablement ses conditions et sa qualitĂ© de vie, en affectant Ă l'ambassade des diplomates serviles au service des intĂ©rĂȘts des Ătats-Unis.
Il a finalement Ă©tĂ© expulsĂ© entre les mains de la âjusticeâ britannique, un pouvoir corruptible aux ordres de la dictature amĂ©ricaine.
L'empire du 21e siĂšcle
Le régime de sécurité nationale américain, qui a pris le pouvoir dans l'atmosphÚre de peur et de panique qui a suivi le 11 septembre, exerce un contrÎle extraterritorial sur des nations apparemment autodéterminées, en dépit de leur prétendue souveraineté judiciaire.
La procĂ©dure de l'affaire d'extradition en cours depuis longtemps au Royaume-Uni pose clairement problĂšme, dans la mesure oĂč lâex juge jouait le rĂŽle d'arbitre tout en Ă©tant en situation de conflit d'intĂ©rĂȘts, la faute professionnelle de son mari ayant Ă©tĂ© signalĂ©e par Wikileaks.
Les Ătats impĂ©riaux remparts, dont le Royaume-Uni et les Ătats-Unis sont les tĂȘtes d'affiche, se sont depuis longtemps engagĂ©s Ă renforcer leur partenariat. Malheureusement, ils ne sont pas une force pour le bien, malgrĂ© leur rhĂ©torique superficielle. Ils se sont coordonnĂ©s d'une maniĂšre qui sape et rend obsolĂštes les principes constitutionnels de base, les normes en matiĂšre de droits de l'homme et les libertĂ©s civiles fondamentales.
Ce programme malsain est l'un des aspects d'un programme de domination mondiale, fondĂ© sur la suprĂ©matie des Ătats-Unis, une tendance historique souvent passĂ©e sous silence en raison de la perception nĂ©gative des âthĂ©ories de la conspirationâ. Il existe cependant des Ă©tudes et des textes universitaires Ă©valuĂ©s par des pairs qui Ă©tudient les mĂ©canismes politiques de ce que l'on peut appeler un ânouvel ordre mondialâ.
Cette évolution se double d'une conscience politique naissante, en plein essor, et d'un sens de la résistance chez certains citoyens, qui nourrissent l'ambition courageuse de démanteler les institutions de l'empire.
La résistance, une nécessité quand la démocratie est en déroute
Conscients que ni les partis politiques, ni les Ă©lections, ni les mĂ©dias traditionnels ne servent l'intĂ©rĂȘt public, mais qu'ils travaillent ensemble pour truquer le systĂšme et renforcer le statu quo, ces citoyens numĂ©riques partagent leur dĂ©saccord en ligne et s'Ă©duquent grĂące Ă la diffusion de connaissances et d'informations d'Ă©gal Ă Ă©gal.
Wikileaks, en revanche, est un dépositaire d'informations bienveillant et politiquement impartial, qui jouit d'une réputation inattaquable de 100% de fiabilité. Il permet aux citoyens de transformer la société pour le meilleur en les aidant à établir des jugements éclairés et les rend ainsi plus aptes à prendre des décisions rationnelles. S'il s'agit de l'ennemi, de la cinquiÚme colonne et du signe avant-coureur de la terreur et de la décadence sociale, alors les véritables criminels de cette saga ont réalisé un puissant tour de passe-passe optique.
Malheureusement, il s'agit du modĂšle socialement acceptable de publication sur internet et toutes les pires entreprises technologiques se sont mĂ©tamorphosĂ©es en un lĂ©viathan numĂ©rique. Pour illustrer la maniĂšre dont elles sont rendues lĂ©gitimes, il suffit de voir comment Facebook a rĂ©ussi Ă invoquer devant les tribunaux une dĂ©fense fondĂ©e sur le concept d'âĂ©diteurâ, un refuge juridique que Wikileaks n'a pas pu obtenir.
Facebook, dans une impunité presque totale, a été complice de la gestion de la perception lors d'élections et de plébiscites par des agences telles que Cambridge Analytica, une pratique préjudiciable à la démocratie et équivalente à une trahison.
Wikileaks, en revanche, est un dépositaire d'informations bienveillant et politiquement impartial, qui jouit d'une réputation inattaquable d'exactitude à 100 %. Il permet aux citoyens de faire évoluer la société dans le bon sens en les aidant à établir des jugements éclairés et donc à prendre des décisions rationnelles. S'il s'agit de l'ennemi, la cinquiÚme colonne et le signe avant-coureur de la terreur et de la décadence sociale, alors les véritables criminels de cette saga ont dû réaliser un puissant tour de passe-passe optique.
https://www.thecanary.co/global/2024/01/14/wikileaks-democracy-resistance/