đâđš Snowden : La technologie de surveillance dâaujourdâhui fait passer celle de 2013 pour un «jeu dâenfant».
"Dix ans déjà depuis les révélations de Snowden, & il faut que le CongrÚs se réveille pour enfin adopter une législation protégeant réellement notre vie privée contre les entreprises comme la NSA".
đâđš Snowden : La technologie de surveillance dâaujourdâhui fait passer celle de 2013 pour un « jeu dâenfant ».
Par Julia Conley, NewsWire, le 7 juillet 2023
« Nous faisions confiance au gouvernement pour ne pas nous arnaquer », a dĂ©clarĂ© Edward Snowden. « Mais il lâa fait. Nous faisions confiance aux entreprises technologiques pour quâelles ne profitent pas de nous. Mais elles lâont fait. Cela va se reproduire, parce que câest la nature du pouvoir ».
Alors que cette semaine marque le dixiĂšme anniversaire de la divulgation par le lanceur dâalerte Edward Snowden Ă des journalistes dâinvestigation sur lâespionnage gĂ©nĂ©ralisĂ© pratiquĂ© par les agences amĂ©ricaines et britanniques, lâancien contractant de la National Security Agency sâest joint jeudi Ă dâautres dĂ©fenseurs pour avertir que la lutte pour le droit Ă la vie privĂ©e, bien quâelle ait fait plusieurs avancĂ©es au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, est devenue plus difficile en raison des changements majeurs intervenus dans la technologie.
« Si nous pensons Ă ce que nous avons vu en 2013, et aux capacitĂ©s des gouvernements aujourdâhui », a dĂ©clarĂ© M. Snowden au Guardian, « 2013 a lâair dâun jeu dâenfant ».
M. Snowden a dĂ©clarĂ© que lâavĂšnement de produits de surveillance disponibles dans le commerce, tels que les camĂ©ras Ring, le logiciel espion Pegasus et la technologie de reconnaissance faciale, pose de nouveaux dangers.
Comme lâa rapportĂ© Common Dreams, la sociĂ©tĂ© de sĂ©curitĂ© domestique Ring a dĂ» faire face Ă des poursuites judiciaires en raison de problĂšmes de sĂ©curitĂ© et de la vulnĂ©rabilitĂ© de ses produits au piratage, et a Ă©tĂ© critiquĂ©e par des groupes de dĂ©fense des droits pour sâĂȘtre associĂ©e Ă plus de 1 000 services de police â dont certains ont des antĂ©cĂ©dents de violence policiĂšre â et avoir livrĂ© des membres vulnĂ©rables de la communautĂ© au harcĂšlement ou Ă des arrestations injustifiĂ©es.
Les forces de lâordre ont Ă©galement commencĂ© Ă utiliser la technologie de la reconnaissance faciale pour lâidentification de personnes suspectĂ©es dâavoir commis un crime, bien que ce logiciel soit connu pour identifier souvent de maniĂšre erronĂ©e les personnes de couleur, ce qui a conduit Ă lâarrestation et Ă la dĂ©tention injustifiĂ©es, au dĂ©but de cette annĂ©e, de Randal Reid en GĂ©orgie, entre autres.
« MalgrĂ© les appels lancĂ©s ces derniĂšres annĂ©es en faveur dâune lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale visant Ă contrĂŽler les grandes entreprises technologiques, nous nâavons rien vu de significatif en terme de limite Ă la capacitĂ© des entreprises technologiques Ă collecter des donnĂ©es. »
Le mois dernier, des journalistes et des groupes de la société civile ont réclamé un moratoire mondial sur la vente et le transfert de logiciels espions tels que Pegasus, utilisé pour cibler des dizaines de journalistes dans au moins dix pays.
ProtĂ©ger le public de la surveillance « est un processus continu », a dĂ©clarĂ© M. Snowden au Guardian jeudi. « Et nous devrons y travailler jusquâĂ la fin de notre vie et de celle de nos enfants, et mĂȘme au-delĂ .«Â
En 2013, Edward Snowden a rĂ©vĂ©lĂ© que le gouvernement amĂ©ricain surveillait une trĂšs grande part des communications des citoyens, dĂ©clenchant un dĂ©bat sur la surveillance, ainsi que des campagnes soutenues en faveur du droit Ă la vie privĂ©e par des groupes tels que lâElectronic Frontier Foundation (EFF) et Fight for the Future.
âLa technologie a dĂ©veloppĂ© une influence considĂ©rable », a dĂ©clarĂ© M. Snowden au Guardian jeudi. « Nous avions confiance en ce gouvernement Mais il lâa fait. Nous Ă©tions confiants et pensions que les entreprises technologiques ne profiteraient pas de notre crĂ©dulitĂ©. Mais elles lâont fait. Et cela se reproduira, car câest la nature mĂȘme du pouvoirâ.
Le mois dernier, Ă lâapproche de lâanniversaire des rĂ©vĂ©lations de Snowden, lâEFF a notĂ© que certaines amĂ©liorations ont Ă©tĂ© apportĂ©es aux droits Ă la vie privĂ©e au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, notamment :
la caducitĂ© de la section 215 du PATRIOT Act, qui, jusquâen 2020, permettait au gouvernement amĂ©ricain de mener un programme de surveillance draconien collectant des milliards dâenregistrements tĂ©lĂ©phoniques,
lâĂ©mergence du chiffrement de bout en bout des communications internet, qui, selon M. Snowden, Ă©tait « une chimĂšre en 2013 »,
la fin de la collecte en vrac par la NSA de métadonnées Internet, y compris les adresses électroniques des expéditeurs et des destinataires, et
des dĂ©cisions prises dans des pays tels que lâAfrique du Sud et lâAllemagne contre la collecte massive de donnĂ©es.
Le groupe note que les dĂ©fenseurs de la vie privĂ©e continuent de faire pression sur le CongrĂšs pour quâil mette fin Ă la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act, qui autorise la surveillance sans mandat des communications des AmĂ©ricains, pour quâil « respecte le droit Ă la vie privĂ©e », en particulier Ă lâheure oĂč les entreprises technologiques Ă©tendent leurs capacitĂ©s dâespionnage. « MalgrĂ© les appels lancĂ©s ces derniĂšres annĂ©es en faveur dâune lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale visant Ă contrĂŽler les grandes entreprises technologiques, nous nâavons rien vu de significatif limitant la capacitĂ© des entreprises technologiques Ă collecter des donnĂ©es⊠ou rĂ©glementer la surveillance biomĂ©trique, ou fermer la porte dĂ©robĂ©e qui permet au gouvernement dâacheter des informations personnelles plutĂŽt quâobtenir un mandat, et encore moins crĂ©er un nouveau Church Committee pour enquĂȘter sur les excĂšs de la communautĂ© du renseignement », ont Ă©crit Matthew Guariglia, analyste politique principal de lâEFF, Cindy Cohn, directrice exĂ©cutive, et Andrew Crocker, directeur adjoint. « Câest pourquoi tant de villes et dâĂtats ont dĂ» prendre sur eux dâinterdire la reconnaissance faciale ou les interventions de police prĂ©ventives, ou dâadopter des lois pour protĂ©ger la vie privĂ©e des consommateurs, et mettre fin Ă la collecte de donnĂ©es biomĂ©triques sans consentement.«Â
« Dix ans se sont écoulés depuis les révélations de Snowden, ajoutent-ils, et il faut que le CongrÚs se réveille pour enfin adopter une législation qui protÚge réellement notre vie privée contre les entreprises comme la NSA. »