👁‍🗨 Stella Assange, l'épouse du fondateur de Wikileaks, promet de continuer à se battre à la veille d'une audience cruciale

“Mon cœur se prépare à la victoire. Mais je dois rester concentrée sur le fait qu'il est aussi à deux doigts d'être extradé”.

Stella Assange, épouse du fondateur de Wikileaks Julian Assange, pose pour un portrait lors d'une interview avec Reuters, avant ce qui pourrait être la décision finale du tribunal d'envoyer son mari aux États-Unis pour des accusations d'espionnage, à Londres, Grande-Bretagne, le 13 mai 2024. ©REUTERS/Dylan Martinez

👁‍🗨 Stella Assange, l'épouse du fondateur de Wikileaks, promet de continuer à se battre à la veille d'une audience cruciale

Par Michael Holden, le 14 mai 2024

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LONDRES (Reuters) - Dans une semaine, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, pourrait être à bord d'un avion à destination des États-Unis, au terme d'une bataille judiciaire qui dure depuis des années pour éviter l'extradition. Quoi qu'il en soit, sa femme Stella jure que le combat pour sa liberté se poursuivra.

Lors d'une audience à la High Court de Londres lundi, à laquelle M. Assange a prévu d'assister, les juges devraient se prononcer sur la possibilité d'accepter les garanties fournies par les États-Unis, ce qui pourrait entraîner l'extradition de M. Assange outre-Atlantique, où il devra répondre de 18 chefs d'accusation, presque tous au titre de l'Espionage Act.

“Il est extrêmement difficile de se préparer à ce moment. Ce que je ressens, c'est que tout peut arriver, que Julian peut être très proche d'être libéré, ou qu'il peut aussi être mis dans un avion et de ne plus jamais goûter à la liberté”, a déclaré Stella Assange lors d'une interview accordée à Reuters.

La décision de la High Court pourrait mettre un terme aux batailles juridiques que mène Julian Assange, né en Australie, depuis plus de 13 ans, depuis que WikiLeaks a fait son entrée sur la scène internationale en diffusant des informations sur ce qui a été la plus grande faille de sécurité de l'histoire de l'armée américaine.

Si les juges acceptent l'extradition, seule une intervention de l'Europe pourrait y faire obstacle.

“À moins que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) n'y mette un terme et qu'elle puisse agir à temps, et que nous puissions déposer un dossier à temps - autant de ‘si’ -, Julian pourrait se retrouver dans un avion militaire à destination des États-Unis dans une semaine”, a déclaré Stella, qui a ajouté qu'elle plaçait “une grande confiance” dans la CEDH.

Alors que le temps file vers l'audience de lundi, elle a déclaré que son mari était extrêmement stressé, qu'il avait du mal à dormir et qu'il s'agissait d'une période très dure pour elle et leur famille.

“Mon cœur se prépare à la victoire. Mais je dois rester concentrée sur le fait qu'il est aussi à deux doigts d'être extradé”, a-t-elle déclaré.

Elle a précisé qu'elle n'avait pas parlé de l'extradition aux deux enfants du couple, aujourd'hui âgés de 7 et 5 ans, expliquant qu'elle ne voulait pas leur “infliger l'incertitude et la perspective de perdre leur père pour toujours”.

“Tout ce qu'ils savent, c'est qu'il ne devrait pas être en prison et que nous nous battons pour le faire sortir”,

a déclaré Stella, une avocate qui a rencontré son mari en rejoignant son équipe juridique il y a plus de dix ans.

Une prison de haute sécurité sinistre

M. Assange a passé les cinq dernières années dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, une sombre prison moderne située dans une zone reculée du sud-est de Londres, où le couple s'est marié lors d'une cérémonie en 2022 à laquelle n'ont assisté que quatre invités, dont deux gardiens.

Pendant les sept années qui ont précédé, il s'est réfugié dans les locaux exigus de l'ambassade de l'Équateur, au centre de Londres, pour éviter d'être extradé vers la Suède à la suite d'allégations d'inconduite sexuelle qui ont été abandonnées par la suite.

Il a toujours soutenu que s'il était extradé vers la Suède, il serait envoyé aux États-Unis suite à la publication par WikiLeaks de centaines de milliers de documents secrets et de câbles diplomatiques.

Après qu’il ait été traîné hors de l'ambassade en 2019 et emprisonné pour ne pas avoir respecté les conditions de sa mise en liberté sous caution, les États-Unis ont entamé une procédure d'extradition.

Les autorités américaines affirment que ses actions ont été inconsidérées, qu'elles ont porté atteinte à la sécurité nationale et mis en danger la vie d'agents.

Ses nombreux soutiens estiment que les poursuites sont une parodie, une atteinte au journalisme et à la liberté d'expression, et une vengeance pour avoir mis les gouvernements occidentaux dans l'embarras.

Stella n'a pas voulu s'exprimer sur les informations américaines selon lesquelles un accord de plaidoyer serait envisageable, se contentant de dire que les États-Unis doivent abandonner les poursuites. S'il perd lundi, son combat se poursuivra, comme c'est le cas depuis une dizaine d'années.

“Je ferai tout mon possible, et notre famille se battra pour lui jusqu'à ce qu'il retrouve la liberté”.

https://www.usnews.com/news/world/articles/2024-05-14/stella-assange-wife-of-wikileaks-founder-vows-to-fight-on-ahead-of-crucial-court-date