👁🗨 🎥* Stella Assange: L'UE doit prendre davantage de mesures contre la criminalisation des journalistes
"Les États-Unis outrepassent leurs frontières, & Julian n'aurait pas dû passer un seul jour en prison, car il est poursuivi pour les mêmes activités qui ont fait de lui un finaliste du prix Sakharov."
👁🗨 Stella Assange : L'UE doit prendre davantage de mesures contre la criminalisation des journalistes
📰 Par Eleonora Vasques | EURACTIV.com, le 13 décembre 2022
L'UE devrait faire davantage pour protéger Julian Assange, a déclaré à EURACTIV son épouse, avocate et défenseuse des droits de l'homme, Stella Assange, lors d'un entretien vidéo exclusif au Parlement européen à Strasbourg, mardi 13 décembre.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouve actuellement à la prison de Belmarsh à Londres dans l'attente d'un appel contre son extradition vers les États-Unis.
"Les États-Unis doivent entendre de la bouche de leurs alliés que cette situation est intolérable, et qu'elle affecte les valeurs et intérêts de l'Union européenne, car les États-Unis outrepassent leurs frontières, et revendiquent leur compétence dans l'espace européen afin de limiter la liberté de la presse, et le droit du public à la vérité en criminalisant le journalisme", a déclaré Stella Assange.
Julian Assange figurait parmi les finalistes du prix Sakharov, une récompense de l'UE dédiée aux individus, groupes ou organisations qui contribuent à la protection de la liberté de pensée.
Chaque année depuis 1988, le Parlement européen attribue le prix à l'automne et accueille les lauréats et les finalistes lors d'une cérémonie à Strasbourg pendant la session plénière de décembre.
La candidature de Julian Assange a été proposée par les députés européens du Mouvement 5 étoiles italien.
Cette année, le prix a été remporté par le peuple ukrainien, "représenté par son président, ses dirigeants élus et sa société civile".
Stella Assange assistera à la cérémonie de remise du prix Sakharov, mercredi 14 décembre, au nom de son mari.
"Les pays doivent défendre leurs valeurs fondamentales et ne devraient pas tolérer les demandes d'extradition scandaleuses, comme celle contre Julian", a déclaré Stella Assange à EURACTIV.
"Julian n'aurait pas dû passer un seul jour en prison", a-t-elle ajouté.
"Il est poursuivi pour les mêmes activités qui ont fait de lui un finaliste du prix Sakharov."
"Ce qu'il a exposé, ce sont des crimes de guerre, des meurtres de civils, des tortures, des restitutions, et ainsi de suite ; il a exposé des crimes commis par le gouvernement américain et ses agents", a-t-elle ajouté.
S'il est extradé vers les États-Unis, le fondateur de WikiLeaks risque une peine de 175 ans de prison pour avoir publié des documents confidentiels détaillant les violations des droits de l'homme commises pendant les guerres américaines en Irak et en Afghanistan.
Il est recherché par les autorités américaines pour 18 chefs d'accusation, dont celui d'espionnage, en rapport avec la publication par WikiLeaks de vastes quantités de documents militaires américains confidentiels et de câbles diplomatiques, qui, selon Washington, ont mis des vies en danger.
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