👁🗨 Suite à sa rencontre avec Julian Assange à Belmarsh, une rapporteure de l'APCE exprime sa vive inquiétude concernant son bien-être
“Le CE est le plus important gardien des droits humains avec une longue expérience de protection des libertés d'expression & de la presse, élément essentiel de la liberté humaine en démocratie”.
👁🗨 Suite à sa rencontre avec Julian Assange à Belmarsh, une rapporteure de l'APCE exprime sa vive inquiétude concernant son bien-être
Le 14 mai 2024
La rapporteure de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur “La détention de Julian Assange et ses effets dissuasifs sur les droits humains”, Sunna Ævarsdóttir (Islande, SOC), a achevé une visite d'information de deux jours au Royaume-Uni, au cours de laquelle elle a rencontré Julian Assange à la prison de Belmarsh et s'est entretenue avec lui en toute confidentialité.
La rapporteure a exprimé sa vive préoccupation concernant le bien-être de M. Assange, qui a entamé sa sixième année dans cette prison de haute sécurité, dans l'attente d'une décision finale sur son éventuelle extradition vers les États-Unis. Son inculpation comprend 17 chefs d'accusation au titre de la loi sur l'Espionage Act liés à la publication de documents classifiés, dont certains ont révélé l'utilisation de la torture et des violations du droit international humanitaire et des droits humains par les États-Unis et leurs alliés. S'il est extradé, il risque jusqu'à 175 ans d'emprisonnement.
“Comme indiqué dans la motion à l'origine de mon mandat, le traitement sévère réservé à Julian Assange risque de dissuader d'autres personnes désireuses de communiquer des informations véridiques sur les conflits armés”, a déclaré Mme Ævarsdóttir. “Qu'il soit extradé ou non, les poursuites engagées contre lui et sa longue détention risquent déjà de dissuader d'autres lanceurs d'alerte et journalistes de dénoncer les diverses transgressions commises par des gouvernements ou des acteurs privés puissants”.
“Etant donné que Julian Assange ne peut pas s'exprimer lui-même pendant sa détention, il m'a demandé de transmettre le message suivant : ‘Je salue le travail de Mme Ævarsdóttir sur son rapport concernant ma détention et ses effets dissuasifs sur les droits humains en Europe. Le Conseil de l'Europe est le plus important gardien des droits humains en Europe et a une longue expérience de la protection de la liberté d'expression et de la liberté de la presse, qui est un élément essentiel de la liberté humaine dans une société démocratique’”.
La rapporteure a également rencontré l'épouse de M. Assange, Stella, Jeremy Corbyn (Royaume-Uni, SOC), l'ancien Président du groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, le Professeur Mads Andenæs, et l'ancienne rapporteure spéciale des Nations unies sur la lutte contre le terrorisme et les droits humains, la professeure Fionnuala Ní Aoláin, ainsi que des avocats, des journalistes, des psychiatres, des défenseurs des droits humains et des représentants de la société civile impliqués dans l'affaire de M. Assange.