🚩Tim Dawson: Stoppons l'extradition d'Assange

Criminaliser le journalisme d'investigation est la porte ouverte à toute autre forme de répression. Sauvons nos libertés avant qu'il ne soit trop tard!

⚠️ Vous aussi, devez nous rejoindre, car criminaliser le journalisme d'investigation est la porte ouverte à toute autre forme de répression. Sauvons nos libertés avant qu'il ne soit trop tard!!

🚩Stoppons l'extradition d'Assange

🎗🗣 ENTOURONS LE PARLEMENT ET EMPÊCHONS L'EXTRADITION DU FONDATEUR DE WIKILEAKS, JULIAN ASSANGE, DÉCLARE TIM DAWSON.

📰 Par Tim Dawson 🐦@TimDawsn pour Camden New Journal, le 22 septembre 2022

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Le 8 octobre, ceux d'entre nous qui s'opposent à l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis formeront une chaîne humaine autour des Chambres du Parlement.

Ce faisant, nous créerons un vaste symbole visuel de notre détermination à protéger la liberté d'expression.

Assange en est aux dernières étapes de sa campagne pour se maintenir au Royaume-Uni. Après avoir passé sept années misérables dans l'ambassade d'Équateur, il a été éjecté, arrêté et se trouve depuis trois ans à HMP Belmarsh. S'il est jugé aux États-Unis, il risque une peine de 175 ans de prison qu'il passera, selon toute vraisemblance, à l'isolement.

Bien sûr, il y a des raisons humanitaires de sauver Assange de ce sort. Il a passé une décennie en détention effective ou réelle, il est fragile et en mauvaise santé mentale, et sa femme et ses fils scolarisés en primaire l'attendent à Londres.

Quelle que soit l'opinion que l'on a de son comportement antérieur, une peine pénale comparable à celles infligées aux terroristes et aux chefs de cartels de la drogue est scandaleusement disproportionnée.

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Ma préoccupation réelle est cependant beaucoup plus large.

Les infractions pour lesquelles Assange est recherché sont des activités intrinsèques au au journalisme. Il est accusé d'avoir cherché une source confidentielle ayant accès à des informations prouvant de terribles méfaits. On l'accuse d'avoir encouragé sa source Chelsea Manning - à chercher d'autres preuves de crimes d'État. Et il est accusé d'avoir aidé sa source à soustraire discrètement des enregistrements, tels que la vidéo Collateral Murder montrant des militaires américains en train d'abattre des civils et des journalistes.

La condamnation d'Assange mettrait en péril les journalistes du monde entier. Qui, à l'avenir, rendra compte d'un document américain classifié si cela peut entraîner une incarcération à vie de type médiéval? C'est ce qui se est réellement dans la balance.

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Jusqu'à présent, les tribunaux ont rejeté les arguments des avocats d'Assange selon lesquels l'extradition est injustifiée. Il reste cependant de solides arguments juridiques et moraux contre sa remise au ministère américain de la justice.

Par exemple, le traité d'extradition entre les États-Unis et le Royaume-Uni de 2007 stipule clairement :

"L'extradition ne sera pas accordée si l'infraction pour laquelle l'extradition est demandée est de nature politique".

James Lewis KC, représentant le gouvernement américain, a démontré à la cour que cette disposition est, en fait, une tromperie envers le peuple britannique qui ne crée pas une telle protection.

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On peut également se demander si Assange pourrait bénéficier d'un procès équitable aux États-Unis. Il est largement admis que les réunions entre le fondateur de WikiLeaks et ses avocats ont été mises sur écoute par la CIA pendant son séjour à l'ambassade. Cela viole un principe de base de la justice.

L'un ou l'autre de ces points pourrait être examiné par la Cour d'appel, la Cour suprême, voire la Cour européenne des droits de l'homme.

Dans chaque cas, cependant, les tribunaux eux-mêmes ont un pouvoir discrétionnaire sur les affaires qu'ils entendent. Seules celles qui présentent une gravité ou une importance juridique suffisante sont acceptées.

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C'est pourquoi le 8 octobre est si essentiel. C'est la première occasion de montrer à quel point le public est convaincu que cette extradition est moralement inacceptable et crée un terrible précédent.

C'est une cause qui réunit la gauche et la droite.

Des commentateurs conservateurs tels qu'Andrew Neil et Peter Oborne se sont joints à ceux d'entre nous qui demandent au gouvernement d'arrêter ce processus. Jeremy Corbyn participe régulièrement aux manifestations contre l'extradition, tout comme Vivienne Westwood et Roger Waters du groupe Pink Floyd.

Vous aussi, devez nous rejoindre!

Criminaliser le journalisme d'investigation est la porte ouverte à toute autre forme de répression.

Si un nombre suffisant d'entre nous s'unissent pour encercler le parlement, ce processus peut être bloqué dans sa lancée.

* Tim Dawson est ex-président de la National Union of Journalists.