đâđš Tomber de lâĂ©chelle
Les USA ont signalĂ© au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU qu'ils ne font que âse dĂ©fendreâ, suscitant les ricanements de lâassemblĂ©e - ces vieux bobards qui ne sont que du vent & que plus personne ne croit.
đâđš Tomber de lâĂ©chelle
Par Amarynth, le 31 décembre 2024
Ă quoi sâattendre pour cette nouvelle annĂ©e ? Pepe Escobar rĂ©pond : Soyez prĂȘts - prĂȘts Ă tout.
La situation internationale, extrĂȘmement complexe, peut se rĂ©sumer Ă une guerre, et la perspective dâautres guerres.
Il ne sâagit pas nĂ©cessairement de guerres traditionnelles, elles peuvent recourir aux opĂ©rations de dĂ©stabilisation, aux batailles juridiques, renversements de gouvernements, Ă la nomination de nouveaux dirigeants aprĂšs des cycles Ă©lectoraux perturbĂ©s, la multiplication des sanctions et les restitutions extraordinaires dâun type ou dâun autre. Si on parvient Ă dĂ©terminer comment ces guerres sont dĂ©clenchĂ©es, on peut aussi admettre aujourdâhui que les vĂ©ritables changements populaires, effectivement menĂ©s par les populations nâont quasiment jamais cours. Quand les pays ne font quâun avec leurs dirigeants, nous la confiance peut sâinstaller. Mais plus les dĂ©stabilisations sont artificielles, plus il est facile dâen percer lâapparente complexitĂ©.
Celui qui tombe le premier de lâĂ©chelle est le perdant. Mais lâĂ©chelle actuelle semble grimper jusquâaux cieux. Nous pouvons nous attendre Ă âplus deâŠâ jusquâĂ ce que quelque chose se produise, jusquâĂ ce quâun Ă©vĂ©nement menace les divers positionnement sur lâĂ©chelle. Un Ă©vĂ©nement comme une opĂ©ration sous faux drapeau qui modifie le cours des choses, ou un cygne noir, avec des dĂ©stabilisations, batailles juridiques, renversement de gouvernement, davantage de sanctions, enlĂšvements, rĂ©quisitions de bateaux, dĂ©tournements dâavions, et guerre juridique alimentĂ©e par les mĂ©dias occidentaux.
Attendez-vous Ă ce que les pays des BRICS soient les prochaines cibles.
Les BRICS, en tant qu'organisation, sont appelés à se développer davantage. Pas de coup de frein en vue, car quelle que soit l'apparence que prend l'organisation des BRICS, chaque sous-groupe travaille et fait sa part dans le projet. Les BRICS ont créé une société de journalisme pour transmettre aux journalistes le savoir nécessaire à une meilleure transmission de l'information.
Plus de... plus de monnaies locales, plus de dĂ©veloppement de nouveaux outils Ă©conomiques complexes et nĂ©cessaires Ă la mise en Ćuvre d'une Ă©conomie alternative. Le dollar va ĂȘtre progressivement dĂ©laissĂ©. Les BRICS, jusqu'Ă prĂ©sent, ne menacent personne, Ă l'exception du FMI et de la Banque mondiale. Le ministre indien des Finances, M. Jaishankar, a rĂ©cemment fait une apparition tĂ©lĂ©visĂ©e au cours de laquelle il a Ă©tĂ© attaquĂ© au sujet des BRICS, et il a dĂ©clarĂ© que l'Inde devrait plutĂŽt ĂȘtre fĂ©licitĂ©e pour avoir contribuĂ© Ă dĂ©velopper tant de solutions, sans pour autant menacer les stratĂ©gies actuelles. Il s'agit lĂ d'une approche peu contraignante, mais pour quiconque ne vit pas dans une grotte, la fin possible de l'empire est en train de se concrĂ©tiser.
Il faut s'attendre Ă plus d'OCS, plus d'ANASE et plus de G20 sous l'influence des BRICS. Les pĂŽles de la multipolaritĂ© se forment dĂ©sormais en noyaux Ă©conomiques et mĂȘme dĂ©fensifs, en toute logique.
La Chine poursuivra sa route grùce à des technologies et des opérations commerciales exceptionnelles, grùce à la Belt and Road Initiative. Elle surveillera des entités telles que le QUAD et l'AUKUS et poursuivra sa diplomatie sans frontiÚres, comme en témoigne sa relation privilégiée actuelle avec le Japon. En dehors des médias occidentaux, dont la pertinence est en chute libre, personne ne prend Taïwan au sérieux ou ne la considÚre comme une menace. Ce n'est qu'un vulgaire outil destiné à frapper la Chine, et il commence à tomber en piÚces. D'autres menaces futiles contre la Chine et Taïwan se profileront encore...
L'Europe, elle, est un sujet dĂ©licat, car les principaux gouvernements sont en pleine tourmente, comme en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, et mĂȘme au Canada. L'Europe est aux abois. Elle est Ă court d'Ă©nergie et son Ă©conomie est en pleine stagnation. En outre, elle ne compte pas de dirigeants talentueux pour affronter cette phase. Il faudra des annĂ©es avant de voir poindre une quelconque reprise.
Trump rĂ©cupĂ©rera peut-ĂȘtre le Canada comme il semble le souhaiter, en tant que 51Ăšme Ă©tat. Cela n'apportera rien au monde. J'ai entendu des Canadiens dire qu'ils peuvent bien prendre cette direction puisque leurs directives viennent de toute façon de l'empire amĂ©ricain, alors pourquoi ne pas l'officialiser ?
Le sort de l'Europe se conjugue Ă celui de l'OTAN - hors sujet et ne survivant que grĂące Ă des discours creux. L'OTAN ne fera pas dans la conquĂȘte de l'est. La Chine coupera l'herbe sous le pied de sa stratĂ©gie de dĂ©ni de territoire.
Les pays situĂ©s Ă l'extrĂȘme est de notre monde, autrefois connus sous le nom d'Orient, de Myanmar, de nations insulaires et, pour l'instant, de Japon, vont continuer Ă obĂ©ir Ă la voix de leur maĂźtre mais, l'un aprĂšs l'autre, basculeront du cĂŽtĂ© du miracle Ă©conomique chinois. Les Philippines seront de plus en plus gourmandes, car les Ă©changes commerciaux vont se rĂ©duire lentement, les BRICS commençant Ă commercer au sein de leur propre bloc. Ils resteront un peu sur la touche, puis s'associeront Ă©conomiquement Ă la Chine, mĂȘme s'ils prĂ©tendent ĂȘtre l'empire. La CorĂ©e du Sud tire aujourd'hui les leçons de son expĂ©rience. Nombreux sont ceux qui se demandent aujourd'hui pourquoi l'Ă©tat de guerre persiste entre eux et le Nord, et ce qui cloche avec la Chine, en fait. Dans cette rĂ©gion plus vaste, nous pourrions assister Ă une sĂ©rie de cygnes noirs comme Ă un retrait des troupes amĂ©ricaines. Ce processus devrait prendre du temps, et le dĂ©but de l'annĂ©e 2025 ne devrait pas dĂ©boucher sur grand-chose, la tendance s'affirmant probablement plus tard dans l'annĂ©e.
L'AmĂ©rique latine et les CaraĂŻbes risquent de vivre une pĂ©riode stressante, car l'empire leur mĂšne la vie dure. Selon la logique du moment, Trump rĂ©alisera qu'il ne pourra Ă©craser ni la Chine, ni la Russie, ni l'Iran, que l'Europe a dĂ©jĂ Ă©tĂ© saccagĂ©e et il posera enfin son Ćil avisĂ© sur son âarriĂšre-courâ. Tout le monde se souvient de la phrase lancĂ©e par âMelonâ Musk : âNous couperons les ailes Ă qui nous voudronsâ.
MalgrĂ© les grands exploits hollywoodiens et les belles paroles de Milei, son peuple a faim. L'Argentine risque un nouvel effondrement Ă©conomique. Le BrĂ©sil poursuivra sa route Ă sa maniĂšre, oĂč personne ne fait confiance Ă personne. Si un dirigeant devrait nous inquiĂ©ter, c'est bien LULA. Le VĂ©nĂ©zuela va traverser une mauvaise passe aprĂšs avoir perdu le soutien du BrĂ©sil. Les pays d'AmĂ©rique centrale sont inquiets, chacun est confrontĂ© Ă sa propre Ă©conomie et Ă ses choix politiques. Trump a menacĂ© le Panama, suscitant la colĂšre, et en menaçant le Mexique, a semĂ© la panique. La rĂ©gion est vulnĂ©rable aux coups d'Ătat et ni la Russie ni la Chine ne peuvent y remĂ©dier. Au Mexique, Mme Scheinbaum a fait monter la pression en dĂ©clarant que si les Mexicains en situation irrĂ©guliĂšre aux Ătats-Unis sont mal traitĂ©s, le Mexique utilisera la totalitĂ© de sa centaine de consulats pour faire face Ă la situation. Attendre et voir, mais la population se dit vulnĂ©rable. Certains des meilleurs journalistes de la rĂ©gion sont partis.
En Afrique, une lueur d'espoir provient des pays du Sahel, tels le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui Ćuvrent activement Ă rompre les liens d'esclavage avec la France et Ă se fĂ©dĂ©rer pour mieux rĂ©sister. Le SĂ©nĂ©gal a annoncĂ© son intention d'expulser les militaires Ă©trangers Ă partir de 2025. Dans le reste de l'Afrique, la bataille ne fait que commencer.
La Russie va clore le dossier Ukraine. Chaque ballon d'essai vers un cessez-le-feu ou une fin du conflit brandi par la clique de Trump dans la presse, a Ă©tĂ© Ă©cartĂ©. Bien sĂ»r, Trump n'est pas intĂ©ressĂ© par la fin du conflit en soi, seulement par la fin de la crise financiĂšre. Il va essayer de refiler l'Ukraine Ă l'Europe. La Russie mettra fin au conflit comme elle l'entend, probablement avec le concours de la Chine, peut-ĂȘtre aussi de l'Iran ou du BrĂ©sil, chacun dans son rĂŽle.
Les Ătats-Unis continueront de vaincre façon Hollywood. Trump voudra remĂ©dier Ă la situation sur le plan Ă©conomique, mais devra batailler. L'empire amĂ©ricain, avec son cercle de milliardaires privilĂ©giĂ©s, va probablement causer des prĂ©judices indicibles Ă ceux qui l'entourent et au reste du monde. Leur victoire en Syrie a Ă©tĂ© massive et ils sont en pleine montĂ©e d'adrĂ©naline. Trump ne pourra pas bloquer les BRICS, mĂȘme dans ses rĂȘves les plus fous. Encourager Netanyahu, c'est Ă peu prĂšs tout ce qu'il pourra accomplir. Et nous, câest-Ă -dire le reste du monde, ne saurions nous accommoder plus longtemps de cet empire.
L'Asie de l'Ouest va devoir affronter les sionistes. Il n'existe pas l'ombre d'une chance que les chefs syriens parviennent Ă traiter avec Netanyahu. Si la trajectoire se maintient, la Syrie finira en Libye n°2. La Turquie et son sultan perdront de leur influence, car eux non plus ne seront pas en mesure de traiter avec le Grand IsraĂ«l, et ne chercheront qu'Ă s'approprier le bout de terre quâils convoitent. Laissons-les aux mains de leurs maĂźtres dĂ©sireux de âtraiter avec la Turquieâ. Le Hezbollah, quant Ă lui, vient de dĂ©clarer qu'il attend la fin des 60 jours du prĂ©tendu âcessez-le-feuâ et que le 61e jour, tout va changer - et laisse entendre que ce jour-lĂ , les combats reprendront. L'Iran est en quelque sorte lâoutsider, car son nouveau statut (aprĂšs la signature de l'accord avec la Russie) l'empĂȘchera d'entrer en guerre. Le YĂ©men est pilonnĂ© par les avions de combat amĂ©ricains et britanniques, mais les YĂ©mĂ©nites rĂ©sistent. Les Ătats-Unis ont annoncĂ© au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU qu'ils ne font que âse dĂ©fendreâ, suscitant des ricanements spontanĂ©s chez presque tous les participants - on peut s'attendre Ă d'autres vieux bobards qui, en rĂ©alitĂ©, ne sont que du vent et auxquels plus personne ne croit. Dans la rĂ©gion, il est question que le YĂ©men, le Hezbollah, le Hamas, une nouvelle opposition syrienne proclamĂ©e et l'Iran s'unissent et mĂšnent le vrai combat, celui contre le Grand IsraĂ«l et l'HĂ©gĂ©mon. La plaie est bĂ©ante et bien malin celui qui osera un pronostic. Nous verrons bien qui tombera le premier de l'Ă©chelle.
Bref, soyons prĂȘts - et prĂȘts Ă tout.
https://globalsouth.co/2024/12/31/falling-off-the-escalation-ladder/
Ben voyons! LâAmĂ©rique nâa t-elle pas, Ă©galement, le droit de se dĂ©fendre? En tous cas, ça craint et rien nâincite Ă lâoptimisme car, ce sont toujours les « mĂ©chants » qui mĂšnent la danse, et eux, nâont que des mauvais coups Ă leur rĂ©pertoireâŠ.