👁🗨 Trump fait un premier pas décisif vers un accord de paix en Ukraine
L'État profond américain pourrait tenter de saboter cette tentative de paix de Trump avec la Russie, l'économie capitaliste américaine reposant sur le militarisme et la poursuite du conflit.

👁🗨 Trump fait un premier pas décisif vers un accord de paix en Ukraine
Strategic Culture Foundation, éditorial, le 14 février 2025
Trump a fait le premier pas important avec détermination. La réalité et la raison semblent revenir dans les relations entre les États-Unis et la Russie après des années de bellicisme irresponsable et criminel.
L'appel téléphonique tant attendu entre Donald Trump et Vladimir Poutine a eu lieu cette semaine. L'appel de 90 minutes a apparemment été initié par le président américain. Il a tenu une promesse souvent faite lors de la campagne électorale de l'année dernière de s'engager en diplomatie avec son homologue russe pour trouver un règlement pacifique au conflit en Ukraine.
On ne saurait trop insister sur l'importance du contact direct. La guerre qui a duré trois ans en Ukraine a poussé le monde au bord d'une guerre nucléaire catastrophique et généralisée. Maintenant que les dirigeants des États-Unis et de la Russie ont trouvé un terrain d'entente pour mettre fin au massacre en Ukraine, le reste du monde échappe à un scénario cauchemardesque, du moins dans un avenir prévisible.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, et c'est une honte, c'est la première fois en plus de trois ans qu'un président américain s'est entretenu directement avec le dirigeant russe. Cet échec diplomatique s'explique par l'obsession idéologique et la mentalité déplorable du prédécesseur de Trump (une mentalité qui continue de brouiller la vision des dirigeants européens).
Le diplomate russe principal, Sergueï Riabkov, a récemment déclaré que la première étape doit être franchie par les Américains pour rétablir une communication avec la Russie fondée sur le respect mutuel et le principe d'égalité. Les deux parties pourront alors négocier des questions de fond. Il faut d'abord revoir ses manières.
Trump a fait le premier pas cette semaine. Sa conversation avec le président Poutine a été cordiale et fructueuse. Trump a exprimé son admiration pour la nation russe et son sacrifice historique dans la défaite de l'Allemagne nazie. Il aspire à travailler avec les dirigeants russes sur un éventail de questions mondiales.
Il s'agit d'une avancée sismique après l'impasse due à l'hostilité stupide et la grossièreté extrême qui ont prévalu à Washington (ainsi qu'à Bruxelles et dans d'autres capitales européennes).
La russophobie de l'ancien président américain Joe Biden a été balayée pour son inutilité et de sa toxicité. Trump semble sincère quand il affirme vouloir normaliser les relations bilatérales.
La stupeur des dirigeants européens était à son comble. Ils restent prisonniers de leur idéologie russophobe. Quel plaisir de les voir frémir d'horreur à l'idée que Trump s'entretienne en tête-à-tête avec Poutine en termes cordiaux.
Et comble du comique, Trump n'a pas informé à l'avance ses alliés européens de son intention d'entamer un dialogue décisif avec Poutine.
Un peu plus tôt ce même mercredi, le secrétaire d'État américain, Pete Hegseth, avait commencé à refroidir les ardeurs de ces laquais pathétiques. À Bruxelles, lors d'une réunion avec les chefs de la défense de l'OTAN, Hegseth a annoncé qu'il est inenvisageable d'intégrer l'Ukraine à l'alliance transatlantique. En outre, il a déclaré que l'Ukraine devra céder les territoires que la Russie a conquis, à savoir la Crimée (depuis 2014) ainsi que Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporozhye (depuis le regain des hostilités en 2022).
Ainsi, de but en blanc, l'administration Trump a rompu avec la position de Washington et de l'OTAN. Les Européens et le régime de Kiev en sont restés bouche bée, bouleversés – et livrés à eux-mêmes.
Puis, pour couronner le tout, on apprend que Trump s'est longuement entretenu au téléphone avec Poutine, dans un climat cordial et respectueux, et que les deux dirigeants se sont engagés à ouvrir des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine.
En d'autres termes, les dirigeants européens et la marionnette illégitime du régime ukrainien, Vladimir Zelensky, ne seront même pas consultés. Ils font partie du problème, pas de la solution.
Trump a raison de s'engager en direct avec Poutine et de passer outre les larbins européens. Ils ont tous souscrit aux manipulations de l'alliance transatlantique qui a propagé l'illusion d’une Russie agresseur, en violation territoriale de l'Ukraine. Ils nient la réalité du rôle de l'OTAN dans le déclenchement du conflit, au moins depuis le coup d'État soutenu par la CIA à Kiev en 2014.
Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich qui s'est ouverte vendredi, Zelensky a tenté de colporter les mêmes absurdités, affirmant que la Russie pourrait à l'avenir attaquer n'importe quel membre de l'OTAN. Cette escroquerie a assez duré. Les États-Unis sous Biden ont, avec l'Union européenne, injecté au moins 500 milliards de dollars en Ukraine au cours des trois dernières années, des fonds détournés par le régime néonazi de Kiev pour financer la corruption et des détournements à grande échelle.
Trump et son administration savent que le conflit en Ukraine est un racket autour de la guerre qui doit cesser avant que le monde ne bascule dans l'abîme.
On peut féliciter Trump d'avoir fait ce premier pas crucial. Les étapes suivantes seront plus délicates. Il faudra s'attaquer aux causes profondes du conflit, comme l'a souligné Poutine lors de leur conversation téléphonique.
La Russie a fixé ses conditions et ne fera aucune concession, compte tenu de son contrôle du champ de bataille. L'Ukraine ne deviendra pas membre de l'OTAN, la Russie conservera ses territoires historiques récupérés (environ 20 % de l'Ukraine d'avant 2022) et le régime néonazi de Kiev devra être éradiqué, pour ne plus jamais menacer les droits des russophones vivant en Ukraine.
En outre, la question d'un gel de l'expansion de l'OTAN et de la création d'un nouveau traité de sécurité pour l'Europe est à l'ordre du jour.
L'engagement diplomatique de Trump avec Poutine dissipe la propagande de l'OTAN en une spectaculaire remise à plat. L'opération militaire spéciale lancée par la Russie le 24 février 2022 trouve ainsi sa justification.
La bonne nouvelle, c'est que le président Trump semble admettre les causes profondes du conflit, et se dit prêt à accepter les conditions de la Russie. Il a réaffirmé la non-adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et la légitimité des revendications de la Russie sur les territoires qu'elle a reconquis. Trump a déclaré que le conflit en Ukraine résulte de la proposition inconsidérée de l'administration américaine précédente d'accorder à l'Ukraine le statut de membre de l'OTAN.
La Maison Blanche et le Kremlin ont formé des équipes chargées d'entamer les négociations en vue d'un accord de paix.
Trump a déclaré qu'il avait l'intention de rencontrer Poutine prochainement dans un pays tiers neutre. L'Arabie saoudite est l’un des lieux envisagés. Par ailleurs, le Kremlin a invité Trump à assister au défilé annuel de la Victoire à Moscou le 9 mai, marquant le 80e anniversaire de la défaite de l'Allemagne nazie par l'Armée rouge soviétique.
Rien d’étonnant à ce que les euro-traîtres comme Olaf Scholz, Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, Kaja Kallas, Annalena Baerbock et la marionnette de l'OTAN Mark Rutte soient estomaqués et sidérés. Leur frauduleux discours d'autoglorification diabolisant la Russie a enfin été mis en pièces aux yeux du monde entier.
Cependant, quelques écueils subsistent. Les forces de l'État profond américain pourraient tenter de saboter cette tentative de paix de Trump avec la Russie, une grande partie de l'économie capitaliste américaine reposant sur le militarisme et la poursuite du conflit. Wall Street a fait fortune grâce au bain de sang qui a submergé l'Ukraine.
Les élites européennes vont peut-être chercher à se rendre utiles en soutenant le régime de Zelensky par des aides militaires distinctes, dans le but de prolonger la guerre. Zelensky, corrompu, pourrait même être assassiné par des opposants politiques à Kiev qui pensent pouvoir mieux servir les intérêts russophobes des élites européennes.
Signe révélateur, le régime de Kiev a lancé cette semaine des attaques de drones et d'artillerie sur les sites nucléaires de Tchernobyl et de Zaporozhye, une tentative désespérée de faire porter le chapeau à la Russie grâce à des provocations sous faux drapeau. Une catastrophe de type “chant du cygne” n'est pas à exclure et pourrait faire dérailler une détente historique potentielle.
Ainsi, rien ne garantit que Trump réussira à conclure un accord de paix avec la Russie. Mais l'intention est là, et il semble disposé à conclure un accord solide. Autre bon signe, le directeur du Renseignement national récemment nommé est Tulsi Gabbard, qui dénonce depuis longtemps la guerre par procuration menée par l'OTAN en Ukraine.
Trump a courageusement fait le premier pas et rien que pour cela, il faut le féliciter. Le sens des réalités et la raison semblent reprendre le dessus dans les relations entre les États-Unis et la Russie, après des années de bellicisme irresponsable et criminel.