đâđš Trump, pire ennemi pour Zelensky que Poutine lui-mĂȘme
Il ne faudra que peu de temps Ă Trump pour assister Ă l'implosion de Zelensky & sa mafia, et pour Ă©viter une fin Ă la CeauÈescu, Z finira par fuir en pleine nuit en jet privĂ© et ira vivre en Floride.
đâđš Trump, pire ennemi pour Zelensky que Poutine lui-mĂȘme
Par Martin Jay, le 2 octobre 2024
La guerre est perdue pour l'Ukraine, quel que soit le vainqueur de la Maison Blanche.
C'Ă©tait glacial, gĂȘnant, le genre de rendez-vous mĂ©diatique que le prĂ©sident ukrainien Zelensky aurait prĂ©fĂ©rĂ© Ă©viter. Trump a saisi l'occasion de rĂ©pliquer Ă l'Ă©vocation du mot âPoutineâ. Il aurait pu dire ânous sommes prĂȘts Ă travailler avec lui sur une solutionâ, ou autre formule qui nâengage Ă rien. Mais Zelensky, qui joue avec sa propre prĂ©sidence en se passant de conseillers mĂ©diatiques occidentaux - ou du moins en ne les Ă©coutant pas, s'ils existent - ne s'est pas prĂ©parĂ© Ă ce moment mĂ©diatique. Il se croit au-dessus de tout, et ça s'est vu.
AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©stabilisĂ© en tentant de faire allusion Ă une possible collaboration avec Trump, il a marmonnĂ© quelque chose que les experts tentent encore aujourd'hui de dĂ©chiffrer, ce qui, loin d'impressionner Trump, lâa fait rĂ©torquer qu'âil faut ĂȘtre deux pour danser le tangoâ. Ce que Trump veut dire, c'est que Zelensky doit redescendre sur terre et regarder la rĂ©alitĂ© en face. La guerre est perdue pour l'Ukraine, quel que soit le vainqueur de la Maison Blanche.
Et pourtant, la gaffe des médias a montré au monde ce que Zelensky prédisait depuis un certain temps : le véritable ennemi de Zelensky n'est pas Poutine. C'est Trump.
Si Trump arrive rapidement Ă la conclusion que Zelensky est vraiment au cĆur du problĂšme en Ukraine, il lui prouvera en quelques heures, s'il remporte la prĂ©sidence amĂ©ricaine, qui, dans la relation entre Ătats-Unis et Ukraine, est le chien et qui est la queue. Il est sidĂ©rant que Zelensky, Ă ce stade avancĂ© de la partie, s'accroche encore Ă l'idĂ©e absurde, voire dĂ©lirante, qu'il est en mesure de nĂ©gocier quoi que ce soit. S'il choisit de travailler avec Trump, il pourra disposer d'une certaine marge de manĆuvre.
Dans le cas contraire, il ne faudra que quelques jours Ă la prĂ©sidence Trump pour assister Ă l'implosion de Zelensky et de sa mafia, car Donald le mettra hors d'Ă©tat de nuire. Il se pourrait bien que Poutine finisse par ĂȘtre quelqu'un vers qui se tourner dans la tempĂȘte, car Zelensky voudra Ă©viter une fin de mandat Ă la CeauÈescu. En fait, il finira par s'enfuir en pleine nuit Ă bord d'un jet privĂ© avec un ou deux de ses amis les plus proches, et ira vivre en Floride.
Ă bien des Ă©gards, une victoire de Harris pourrait ĂȘtre vĂ©cue par Zelensky comme une agonie encore plus lente, sachant que les programmes d'aide et les livraisons d'armes dĂ©clinent, prĂ©cipitant ainsi la dĂ©faite de l'Ukraine. Il n'y a plus assez d'armes, et celles qui sont livrĂ©es sont trop rares et trop tardives. Et le problĂšme de l'infanterie demeure entier. Les effectifs sont loin d'ĂȘtre assez nombreux pour donner du fil Ă retordre aux forces russes.
Et pourtant, face Ă la menace de l'Ă©chec, Zelensky continue Ă se faire des illusions. C'est la consĂ©quence du dĂ©mantĂšlement de l'ensemble des mĂ©dias, de la disparition des partis d'opposition et du musellement de tous les dissidents appelant au bon sens. Lorsque vous crĂ©ez un scĂ©nario identique Ă celui qu'Hitler a appliquĂ© dans les annĂ©es 30, en particulier avec ce que l'on appelait alors la âpropagandeâ que nous nommons communĂ©ment aujourd'hui les âfake newsâ, vous commencez inĂ©vitablement Ă y croire vous-mĂȘme. Zelensky entretient la mĂȘme relation perverse et vĂ©nale avec l'Occident. C'est une chambre d'Ă©cho et, dans ces circonstances, nous ne devrions pas ĂȘtre surpris que Zelensky soit tombĂ© dans le piĂšge avec une vision aussi dĂ©formĂ©e de sa propre situation, et de celle de ses troupes.
Il est probable que cette sĂ©quence si dĂ©sastreuse avec Trump implique que des discussions en coulisses entre les collaborateurs de Zelensky et de Trump sont en cours pour colmater les brĂšches de ce que l'on pourrait qualifier au mieux dâerreur de communication, ou au pire de malaise idĂ©ologique. Zelensky devrait ĂȘtre attentif au camp Trump, et tĂ©moigner plus de respect Ă ce dernier, car le moyen le plus sĂ»r de devenir l'ennemi de Donald est de faire preuve d'irrĂ©vĂ©rence et de ne pas le prendre au sĂ©rieux. Ce moment embarrassant marque-t-il une rupture ?
Nous le saurons probablement dans les jours prochains, car ce n'est qu'une question de temps avant que certains ne divulguent des âinformationsâ Ă un influenceur des rĂ©seaux sociaux ou Ă un pseudo-journaliste. Le problĂšme de Zelensky est qu'il n'y a plus de bon scĂ©nario. Tous les chemins le mĂšnent lĂ oĂč il ne veut pas aller. Mais c'est le prix Ă payer pour avoir Ă©tĂ© contraint de dĂ©chirer un traitĂ© de paix signĂ© avec Poutine Ă Istanbul, une blessure qui ne se refermera plus. Il s'est trompĂ©. Ses rĂ©actions Ă ses graves erreurs de jugement dĂ©termineront la teneur de son Ă©loge politique dans l'histoire. Mais il est peu probable que le terme âhĂ©rosâ y figure.