đâđš Tyler Durden: Biden envisage le transfert en Ukraine de bombes Ă fragmentation interdites par la communautĂ© internationale.
Elles étaient couramment utilisées avant qu'un traité les interdisant ne soit formulé en 2008. Malgré la résistance de nombreux pays au traité à l'époque, leur utilisation est désormais illégale.
đâđš Biden envisage le transfert en Ukraine de bombes Ă fragmentation interdites par la communautĂ© internationale.
đ° Par Tyler Durden đŠ@zerohedge, le 8 dĂ©cembre 2022
Elles étaient couramment utilisées avant qu'un traité interdisant leur utilisation ne soit formulé en 2008. Malgré la résistance de nombreux pays au traité à l'époque, l'utilisation de ces bombes est désormais illégale."
Il ne s'agit pas de The Onion [média d'informations parodiques américain], mais de CNN, qui a produit un rapport complet soutenant que les armes interdites au niveau international sont acceptables si elles sont données à l'Ukraine pour la "bonne cause" de la lutte contre la Russie...
"Les responsables et les législateurs ukrainiens ont, ces derniers mois, exhorté l'administration Biden et les membres du CongrÚs à fournir à l'armée ukrainienne des ogives à sous-munitions, des armes interdites par plus de 100 pays mais que la Russie continue d'utiliser avec un effet dévastateur en Ukraine."
MAIS, Ă©crit le mĂ©dia grand public, "pour l'Ukraine, les armes Ă fragmentation pourraient rĂ©pondre Ă deux problĂšmes majeurs : le besoin de plus de munitions pour les systĂšmes d'artillerie et de roquettes que les Ătats-Unis et d'autres pays ont fournis, et un moyen de combler la supĂ©rioritĂ© numĂ©rique de la Russie en matiĂšre d'artillerie."
Et ne tenez pas compte de ces fichues "restrictions statutaires" et de la probabilité accrue de tuer des civils innocents...
CNN poursuit : "L'administration Biden n'a pas Ă©cartĂ© cette option en dernier recours, si les stocks commencent Ă s'Ă©puiser dangereusement. Mais des sources affirment que la proposition n'a pas encore fait l'objet d'un examen approfondi, en grande partie en raison des restrictions statutaires que le CongrĂšs a imposĂ©es Ă la capacitĂ© des Ătats-Unis de transfĂ©rer des armes Ă fragmentation."
"Ces restrictions s'appliquent aux munitions dont le taux de non-explosion est supérieur à 1 %, ce qui augmente la perspective qu'elles présentent un risque pour les civils", admet ensuite la publication, avant de noter :
"Le prĂ©sident Joe Biden pourrait passer outre cette restriction, mais l'administration a indiquĂ© aux Ukrainiens que câĂ©tait peu probable Ă court terme."
Les sources de CNN ont Ă©galement soulignĂ© qu'Ă ce stade, le prĂ©sident Biden n'a pas rejetĂ© d'emblĂ©e le transfert potentiel des armes Ă fragmentation. Toutes les "options" continuent d'ĂȘtre sur la table... au mĂ©pris des interdictions internationales et des directives relatives aux droits de l'homme, apparemment.
TrÚs tÎt aprÚs l'invasion russe du 24 février, l'armée russe a été accusée d'utiliser des bombes à fragmentation interdites, ce qui lui a valu une condamnation internationale - y compris de la part de responsables et de médias américains.
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Selon un examen historique des bombes Ă fragmentation dans We Are the Mighty, les bombes Ă fragmentation tuent sans discrimination, et leur utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans de nombreux conflits du 20e et du dĂ©but du 21e siĂšcle a finalement conduit Ă un traitĂ© international interdisant leur utilisation par les Ătats-nations...
"Les armes à fragmentation sont des explosifs qui déclenchent en l'air, dispersant des bombettes ou sous-munitions sur une vaste zone pour détruire plusieurs cibles simultanément. Elles étaient couramment utilisées avant qu'un traité interdisant leur utilisation ne soit formulé en 2008. Des milliers de vies civiles ont été perdues en raison de la nature de ces bombes. Malgré la résistance de nombreux pays au traité à l'époque, la majorité a eu son mot à dire, et l'utilisation de ces bombes est désormais illégale."
"Lorsque le traitĂ© sur les armes Ă sous-munitions est entrĂ© en vigueur, il a marquĂ© un Ă©norme progrĂšs dans la protection des civils pendant et aprĂšs une confrontation militaire. Cet accord international interdit totalement les armes de ce type et charge les Ătats membres de dĂ©barrasser les rĂ©gions polluĂ©es par les restes d'armes Ă fragmentation dans les dix ans (aprĂšs la convention), de dĂ©manteler leurs stocks dans les huit ans et de venir en aide aux victimes."
"...Les fragments de bombes provenant d'une telle arme peuvent frapper n'importe oĂč et n'importe qui. Cela rend les bombes Ă fragmentation particuliĂšrement dangereuses pour les vies innocentes. Lorsqu'une bombe Ă fragmentation est lancĂ©e depuis un avion, seule l'ogive principale explose sur les cibles spĂ©cifiĂ©es. Les sous-munitions, qui se dĂ©solidarisent automatiquement de la bombe principale, peuvent atterrir n'importe oĂč."