👁🗨 Un des principaux défenseurs d'Assange affirme que le fondateur de Wikileaks pourrait conclure un accord pour obtenir sa liberté
"Je suis très inquiet de voir que certains partisans de Julian Assange le préfèrent en martyr plutôt qu'en homme libre, mais au fond, ce qui compte est que tous respectent ce que Julian va décider".
👁🗨 Un des principaux défenseurs d'Assange affirme que le fondateur de Wikileaks pourrait conclure un accord pour obtenir sa liberté
Par Latika Bourke, le 26 juillet 2023
Londres : L'un des principaux soutiens de Julian Assange au sein du Parlement fédéral affirme que le fondateur de WikiLeaks pourrait conclure un accord avec les procureurs et plaider coupable de "n'importe quelle absurdité" nécessaire pour obtenir sa libération de prison.
Le député travailliste de Bruce, Julian Hill, a tenté en vain de rendre visite à M. Assange à la prison de Belmarsh, où il est détenu depuis 2019, lors d'un récent voyage privé en Europe.
Le Premier ministre Anthony Albanese a fait directement pression sur le président américain Joe Biden pour obtenir la libération du Queenslander, mais n'a pas réussi à l'obtenir jusqu'à présent, et a laissé entendre que M. Assange pourrait être contraint d'accepter un accord de plaidoyer.
"La réalité est que l'Australie ne peut pas forcer les États-Unis à [libérer M. Assange], et si ceux-ci refusent, il ne faudra pas que les Australiens jugent M. Assange s'il choisit de conclure un accord et de mettre un terme à cette affaire", a déclaré M. Hill.
"Sa santé se détériore, et si les États-Unis refusent de faire ce qu'il faut et d'abandonner les poursuites, personne ne le critiquera pour avoir choisi de faire des compromis, de plaider coupable de n'importe quelle absurdité et de se tirer d'affaire", a-t-il ajouté.
M. Hill, qui fait partie d'un groupe de députés soutenant la libération de M. Assange, a également critiqué les partisans de ce dernier qui, selon lui, veulent à tout prix que M. Assange souffre comme un martyr et continue de dépérir en prison alors qu'il risque d'être extradé vers les États-Unis.
"Je suis très inquiet de voir que certains partisans de Julian Assange le préfèrent en martyr plutôt qu'en homme libre, mais au fond, ce qui compte est que tous respectent ce que Julian va décider", a déclaré M. Hill.
Sa femme Stella Assange a averti à plusieurs reprises que sa santé s'était gravement détériorée en raison de son incarcération au cours des quatre dernières années.
Le couple s'est marié lors d'une cérémonie en prison en 2022, et a deux fils ensemble, nés lorsque M. Assange se terrait dans l'ambassade d'Équateur pour demander l'asile afin d'échapper à une extradition vers la Suède. Il y était recherché pour être interrogé sur des allégations d'inconduite sexuelle aujourd'hui caduques.
Julian Assange en est à son dernier recours devant les tribunaux britanniques contre l'extradition vers les États-Unis. Il est accusé, en vertu de la loi sur l'espionnage, d'avoir détourné et publié des centaines de milliers de câbles classifiés il y a plus d'une décennie.
Stella Assange n'a pas précisé si son mari accepterait un accord de plaidoyer, demandant plutôt à l'administration Biden de forcer le ministère américain de la Justice à abandonner l'affaire, amorcée sous l'ancienne administration Trump.
Les Assange soutiennent que les poursuites ne sont qu’une chasse aux sorcières politique, mais les tribunaux britanniques ont statué que M. Assange devait être extradé vers les États-Unis.
M. Hill a déclaré qu'il n'y avait qu'une seule priorité alors que l'affaire continuait de s'éterniser : "Le ramener sain et sauf chez lui auprès de sa famille".
"Je ne suis pas au courant des négociations en cours, mais franchement, les parlementaires le soutiendraient à fond pour conclure un accord si c'est ce qu'il choisit", a-t-il déclaré.
"C'est là le message que je voulais faire passer et qui n’engage que moi : entendons son avis sur ce qu'il veut".
Le haut-commissariat australien à Londres a tenté d'aider Hill à rendre visite à Assange le 1er juillet, mais la demande a été refusée à la dernière minute par les autorités pénitentiaires.
"Il est incroyablement frustrant et décevant que les autorités de la prison de Belmarsh n'aient pas approuvé la demande de M. Assange pour que je puisse lui rendre visite", a déclaré M. Hill. "Julian a rempli les documents nécessaires à plusieurs reprises.”
"Cependant, ils ont été mystérieusement oubliés puis perdus jusqu'à la veille de la visite prévue, lorsqu'ils ont déclaré que le délai de préavis était trop court. C'est plutôt à eux d'expliquer s'il s'agit d'une conspiration ou d'un trucage, mais c'est profondément frustrant pour le groupe interparlementaire".
Jenny Louis, la directrice de la prison de Belmarsh, a été contactée pour commenter l'incident.