👁🗨 Un émissaire américain* lance un avertissement aux autorités libanaises : “Tirez les leçons de Gaza”
Le Liban a confirmé la position du Hezbollah, à savoir que le calme ne sera rétabli à la frontière QUE si l'assaut israélien contre Gaza prend fin & si Israël respecte lui aussi l'accord frontalier.
👁🗨 Un émissaire américain* lance un avertissement aux autorités libanaises : “Tirez les leçons de Gaza”
Par la rédaction de The Cradle, le 16 janvier 2024
Washington continue de faire pression sur le Liban pour qu'il retire ses troupes du Hezbollah de la frontière sud du pays.
Les médias libanais ont rapporté le 16 janvier que le conseiller principal de la Maison Blanche, Amos Hochstein, a menacé le Liban de guerre lors de sa visite dans le pays la semaine dernière, qui visait à désamorcer les tensions et à rétablir le calme à la frontière sud.
Selon un rapport d'Al-Akhbar, lors d'une réunion entre Hochstein, le Premier ministre libanais Najib Mikati et le ministre des Affaires étrangères Abdullah Bou Habib, ainsi que d'autres responsables libanais et américains, l'envoyé américain a appelé les autorités libanaises à
“évacuer les combattants du Hezbollah sept kilomètres au-delà de la Ligne bleue” et à “se faire remplacer par l'armée libanaise afin de permettre aux Israéliens de retourner dans les colonies du nord évacuées au début de la guerre”.
“Si les Israéliens retournent dans leurs maisons au nord et ouvrent leurs fenêtres le matin, qui verront-ils devant eux ? Le Hezbollah”, a déclaré M. Hochstein à des responsables libanais.
“Il n'est pas nécessaire de retirer le Hezbollah au nord du fleuve Litani”, a déclaré M. Hochstein, comme le stipule la résolution 1701 des Nations unies.
Selon le rapport d'Al-Akhbar, Hochstein a ensuite déclaré
“sur un ton qui n'était pas dépourvu de menace implicite” que “sinon, Israël lancera une guerre contre le Hezbollah, qui, avec le Liban, doit tirer les leçons de ce qui s'est passé à Gaza”.
Les responsables libanais auraient répondu à M. Hochstein en confirmant la position du Hezbollah, à savoir que le calme ne pourra être rétabli à la frontière sud que si l'assaut israélien contre la bande de Gaza prend fin. Ils ont également confirmé leur volonté de voir le Liban appliquer officiellement la résolution 1701, à condition qu'Israël accepte également d'appliquer pleinement l'accord.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 1701 après la guerre de 2006 au Liban, interdisant toute présence militaire dans la zone située entre le fleuve Litani et la frontière avec Israël, à l'exception de l'armée libanaise et des forces internationales de maintien de la paix de la FINUL.
En 2022, le Hezbollah a rétabli une présence significative de bataillons et de brigades au sud du fleuve Litani et à la frontière israélienne, en réponse aux violations et empiètements israéliens continus de la souveraineté du Liban, qui ont eu lieu au cours des années qui ont suivi la guerre de 2006.
Le rapport d'Al-Akhbar indique qu'il y a eu 30 000 violations israéliennes terrestres, aériennes et maritimes depuis 2006. Le quotidien ajoute que la création d'une zone démilitarisée à la frontière libanaise doit également dépendre de la pleine application par Tel-Aviv de la résolution 1701.
Cependant, il existe également 13 points frontaliers contestés en territoire libanais occupé : le point B1-Naqoura, les fermes de Shebaa, les collines de Kfar Shuba et la ville de Ghajar.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah frappe les sites militaires israéliens à la frontière en solidarité avec Gaza et sa Résistance.
Les tirs croisés à la frontière libanaise, qui ont commencé au début des hostilités, se sont intensifiés à la suite d'une frappe israélienne sur Beyrouth au début du mois et de l'assassinat d'un haut commandant du Hezbollah une semaine plus tard.
La résistance libanaise a réagi en attaquant des centres de commandement israéliens stratégiques, déclenchant une recrudescence des frappes aériennes israéliennes violentes et aveugles sur le Liban, qui se poursuivent depuis le mois d'octobre.
Alors que Tel-Aviv affirme vouloir mettre fin aux combats par voie diplomatique, il n'a montré aucune intention ou volonté de mettre en œuvre la résolution 1701 de son côté de la frontière.
* un émissaire américain né en Israël, ce qui laisse songeur sur ce que Washington met effectivement en avant lors de ces “négociations diplomatiques” avec le Liban et le Hezbollah concernant le génocide perpétré à Gaza par Israël.
https://new.thecradle.co/articles/learn-from-gaza-us-envoy-warns-lebanese-officials