👁🗨 Un médecin palestinien torturé à mort lors d'un interrogatoire en Israël
Après la mort de Rantisi, le tribunal de première instance d'Ashkelon a émis une obligation de silence de six mois interdisant la publication des détails de l'affaire, clause de silence incluse.
👁🗨 Un médecin palestinien torturé à mort lors d'un interrogatoire en Israël
Par la rédaction de The Cradle & de Almayadeen English, le 18 juin 2024
Les services de renseignement et les autorités pénitentiaires israéliens ont une longue expérience de torture des détenus palestiniens.
Un médecin de Gaza a été tué en novembre alors qu'il était interrogé par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, a rapporté Haaretz le 18 juin.
Le Dr Iyad Rantisi, 53 ans, dirigeait un service hospitalier pour femmes rattaché à l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.
Le Dr Rantisi a été arrêté le 11 novembre à un poste de contrôle de l'armée israélienne alors qu'il cherchait à fuir vers le sud pour échapper aux bombardements israéliens dans le nord de la bande de Gaza. La famille de Rantisi et ses collègues de l'hôpital n'ont plus eu de nouvelles de lui, ce qui les a fait craindre qu'il n'ait été tué en détention par les Israéliens.
Rantisi a été déclaré mort six jours plus tard à la prison de Shikma, qui abrite un centre d'interrogatoire du Shin Bet.
On ne sait pas exactement comment le Dr Rantisi est mort, mais Israël a une longue tradition de torture des détenus palestiniens.
Sa mort a donné lieu à une enquête par le département du ministère de la Justice qui examine les plaintes contre les interrogateurs du Shin Bet.
Le Shin Bet affirme que le Dr Rantisi a été interrogé parce qu'il était soupçonné d'avoir participé à la détention de prisonniers israéliens à Gaza.
Le ministère israélien de la Justice a déclaré que ses services avaient terminé leur enquête sur les circonstances de la mort de M. Rantisi et qu'ils en examinaient les conclusions, a rapporté Haaretz.
Le quotidien libéral israélien a ajouté qu'après la mort de Rantisi, le tribunal de première instance d'Ashkelon a émis une obligation de silence de six mois interdisant la publication de tous les détails de l'affaire, y compris la clause de l'obligation de silence. Haaretz est maintenant en mesure de rendre compte de l'affaire car l'ordonnance du tribunal a expiré en mai.
Un autre médecin palestinien de Gaza, le Dr Adnan al-Bursh, 53 ans, a également été tué alors qu'il était détenu par Israël.
Il dirigeait le service de chirurgie orthopédique de l'hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza et avait été arrêté par les forces israéliennes à Khan Yunis en décembre.
Ce père de six enfants est décédé quatre mois plus tard, le 19 avril, à la prison d'Ofer, en Cisjordanie occupée.
Les autorités israéliennes n'ont donné aucune explication concernant les circonstances de la mort de Bursh.
Par ailleurs, trente-six Palestiniens de Gaza détenus dans le centre de détention israélien de Sde Teiman sont également morts, probablement sous la torture.
Le 6 juin, le New York Times a publié un reportage contenant des témoignages de torture à Sde Teiman. Les gardes israéliens ont utilisé des chaises électriques pour choquer les détenus et les ont violés par voie anale avec des tiges métalliques chaudes et électrifiées.
Deux Palestiniens sont également décédés au centre de détention d'Anatot, tandis que deux autres sont morts en route vers un centre de détention.
Condamnation ferme des atrocités
Simultanément, le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a publié une déclaration condamnant fermement les atrocités commises par l'armée d'occupation israélienne à l'encontre du personnel médical.
Le Bureau a souligné la gravité de la situation, décriant ce qu'il a qualifié d'“actes brutaux d'arrestation, de meurtre et d'exécution” visant les professionnels de la santé.
Il a également appelé la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'homme et les institutions internationales à dénoncer sans équivoque ces actes comme des crimes odieux.
En outre, le Bureau a souligné le besoin urgent de protection juridique pour le personnel médical palestinien, en insistant sur son droit à travailler sans crainte de détention ou de violence en vertu des lois humanitaires internationales.
Il a demandé instamment l'ouverture immédiate d'une enquête internationale sur ces incidents, en mettant l'accent sur des cas spécifiques tels que les décès récents du Dr Iyad al-Rantisi et du Dr Adnan al-Bursh. Le Bureau a également exigé que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice devant des tribunaux internationaux.
Dans le même contexte, le ministère de la santé de Gaza a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour faire pression sur les autorités israéliennes afin qu'elles libèrent rapidement et sans délai tous les personnels de santé détenus.
Le ministère a également appelé à une intensification des efforts pour découvrir le sort des nombreux membres du personnel médical enlevés alors qu'ils exerçaient leurs fonctions essentielles dans les hôpitaux.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des Palestiniens de Gaza décédés dans les prisons gérées par l'administration pénitentiaire israélienne. Depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier, des milliers de Palestiniens ont été arrêtés et sont retenus prisonniers dans les centres de détention et les prisons d'Israël.
https://thecradle.co/articles/palestinian-doctor-tortured-to-death-during-israeli-interrogation
Chroniques de la haine ordinaire... bientôt chez nous après les élections législatives ? La haine est un produit qui s'exporte très bien dans nos sociétés 'civilisées' . On a déjà une idée de ce qui se passe dans les commissariats français pour prédire l'avenir....