👁🗨 Un (nouvel) hôtel japonais exige de touristes israéliens une déclaration de non-implication dans le génocide à Gaza
Au Japon & en Norvège, des hôtels refusent ou exigent des attestations de non-implication dans les crimes de guerre aux touristes colons israéliens, en raison du génocide perpétré par Israël à Gaza.

👁🗨 Un (nouvel) hôtel japonais exige des touristes israéliens une déclaration de non-implication dans le génocide à Gaza
Par Quds News Network, le 13 mai 2025
Kyoto - Après avoir demandé à un touriste israélien de signer une déclaration affirmant son non-implication dans des crimes de guerre au milieu du génocide de Gaza, un hôtel japonais a précisé que cette politique s'applique à toutes les personnes affiliées aux forces militaires accusées de crimes de guerre par la CPI, soulignant la responsabilité plutôt que la nationalité.
Le mois dernier, le touriste, un ancien infirmier militaire réserviste de la marine israélienne, a déclaré que le personnel de l'hôtel Wind Villa à Kyoto lui a remis ce formulaire après qu'il a présenté son passeport israélien. Le document lui demandait de confirmer n'avoir jamais attaqué des civils, tué des prisonniers, torturé des détenus, commis des violences sexuelles ou participé à des déplacements forcés ou à des pillages.
L'hôtel exigerait que tous ses clients israéliens et russes signent la même déclaration.
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté l'incident. Le touriste israélien a qualifié cette demande de “ridicule et absurde”, mais il a finalement signé pour éviter de se voir refuser une chambre.
Samedi, l'ambassadeur d'Israël au Japon a dénoncé cet incident, le qualifiant
d'“acte flagrant de discrimination à l'égard des citoyens israéliens et de tentative inacceptable de les assimiler à des criminels de guerre”.
En réponse, l'hôtel japonais a publié une déclaration pro-palestinienne et anti-génocide :
“L'engagement de non-implication dans des crimes de guerre de notre maison d'hôtes ne s'applique pas à la “nationalité”, mais plutôt aux individus ayant appartenu à une organisation militaire reconnue coupable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI). Par conséquent, cette politique ne constitue pas une “discrimination fondée sur la nationalité”.
“La définition même de la “discrimination” est le traitement inégal des individus sur la base de facteurs indépendants de leur volonté. À titre d'exemple, soumettre une personne à des violences injustifiées, confisquer sa maison et ses terres, lui refuser toute protection juridique ou la détenir indéfiniment sans procès simplement parce qu'elle est palestinienne constitue clairement une “discrimination”.
“En revanche, s'engager dans l'armée, que ce soit à titre volontaire ou obligatoire, relève du choix et de la responsabilité individuels. Traiter différemment des personnes en fonction de ce choix ne constitue pas une discrimination. C'est particulièrement vrai lorsque le commandant en chef de cette armée a été inculpé au niveau international pour crimes de guerre. Dans de tels cas, une différence de traitement est encore plus justifiable.
“Que les ressortissants israéliens soient les plus susceptibles d'être invités à signer cet engagement est une conséquence des politiques et des actions du gouvernement israélien. Si cela entraîne des désagréments pour les citoyens israéliens, la responsabilité en incombe à leur gouvernement. Telle est la conclusion naturelle et logique.
“Si une personne impliquée dans les attentats du Hamas du 7 octobre 2023 tentait de séjourner dans notre maison d'hôtes, nous lui demanderions également de signer la même déclaration. La question de savoir si le Hamas a commis des crimes de guerre et si un soldat israélien est un criminel de guerre sont deux questions totalement distinctes. Utiliser la première pour justifier la seconde n'est rien d'autre qu'un sophisme typique dit “ignoratio elenchi”.
“C'est la CPI qui a déterminé que l'armée israélienne a commis des crimes de guerre. Si l'on n'est pas d'accord avec cette décision, il est du devoir du Premier ministre Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Gallant, qui ont fait l'objet de mandats d'arrêt, de comparaître devant la CPI et de faire valoir leur innocence devant le tribunal. C'est la ligne de conduite appropriée pour ceux qui prétendent respecter le droit international.
“Bien que nous ne représentions ni le Japon ni Kyoto, notre position personnelle et de principe est que, à tout le moins, nous ne pensons pas que ceux qui bafouent le droit international et les valeurs humanitaires aient droit à “l'hospitalité et au respect”. Nous espérons sincèrement qu'un jour viendra où nous pourrons accueillir les visiteurs israéliens sans réserve. C'est pourquoi nous invitons respectueusement le gouvernement israélien à cesser immédiatement de bafouer le droit international et à adopter des politiques fondées sur les principes humanitaires”.
La décision de l'hôtel intervient alors que la communauté internationale prend conscience des attaques barbares perpétrées par Israël, en particulier du génocide en cours contre les Palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre 2023. L'armée israélienne a tué et blessé plus de 168 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Plus de 11 000 autres personnes sont toujours portées disparues sous les décombres.
De plus, de nouveaux témoignages font état des tortures atroces infligées par Israël aux détenus palestiniens. Plusieurs rapports ont confirmé que des médecins israéliens travaillant dans des centres de détention se livrent à des actes de torture, notamment des amputations injustifiées et sans anesthésie.
Les organisations de défense des droits humains, les militants et des millions de personnes à travers le monde considèrent désormais les actions d'Israël comme des crimes contre l'humanité.
Le formulaire de l'hôtel cite l'article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Il exige que les clients déclarent n'avoir commis aucun crime de guerre tel que des attaques contre des civils, des actes de torture, des viols ou des actes de nettoyage ethnique.
En juin 2024, un autre hôtel de Kyoto aurait annulé la réservation d'un colon israélien en raison de ses liens présumés avec l'armée israélienne.
Depuis le début du génocide perpétré par Israël à Gaza, les appels au boycott des institutions liées à Israël se sont multipliés dans le monde entier. Des étudiants, des travailleurs et des entreprises se sont joints au mouvement pour exiger des sanctions totales contre Israël jusqu'à ce qu'il mette fin à son occupation et à ses crimes de guerre.

👁🗨 Un hôtel norvégien refuse d'héberger un touriste israélien en raison de la “situation catastrophique à Gaza”
Par Quds News Network, le 13 mai 2025
Oslo - Un hôtel norvégien a refusé d'héberger un touriste colon israélien, invoquant le boycott national contre Israël lancé la semaine dernière par le puissant syndicat du pays, la Confédération norvégienne des syndicats (LO), en raison du génocide perpétré par Israël à Gaza.
Après avoir reçu une demande de réservation, l'hôtel, situé dans le village de Geiranger, dans l'ouest de la Norvège, l'une des principales destinations touristiques de Scandinavie, a indiqué devoir consulter le syndicat afin de déterminer si l'accueil du colon israélien serait autorisé en vertu des nouvelles directives de boycott.
“L'Organisation norvégienne du travail (LO) met en œuvre un boycott affectant les touristes israéliens et les produits israéliens en raison de la situation catastrophique à Gaza”,
peut-on lire dans la réponse à la demande de réservation du touriste israélien.
“Nous devons vous informer que notre personnel est syndiqué au sein de la LO et qu'il ne violera pas le boycott. Je vais devoir consulter l'organisation car j'estime être face à un cas majeur”,
a déclaré l'hôtel au touriste israélien.
La semaine dernière, le syndicat LO norvégien a voté en faveur d'un boycott économique total d'Israël, tout en appelant le gouvernement à ordonner au Fonds de pension gouvernemental mondial (GPFG) de se désengager des entreprises israéliennes, comme il l'a fait pour les entreprises russes après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
Dimanche, le GPFG, l'un des plus grands fonds au monde, a annoncé s'être désengagé de la société pétrolière israélienne Paz Oil Company, au motif qu'elle détient et exploite des infrastructures qui fournissent du carburant aux “colonies israéliennes en Cisjordanie”.
“En exploitant des infrastructures pour l'approvisionnement en carburant des colonies israéliennes en Cisjordanie, Paz contribue à leur perpétuation”, a déclaré le Conseil d'éthique du fonds dans sa recommandation de désinvestissement. “Les colonies ont été établies en violation du droit international, et leur perpétuation constitue une violation continue de celui-ci”.
Il s'agit de la dernière décision en date d'une entité financière européenne réduisant ses relations avec des entreprises israéliennes ou liées à Israël depuis le début du génocide israélien à Gaza en octobre 2023.
Israël a intensifié ses activités de colonisation en Cisjordanie. Cela s'inscrit dans une stratégie plus large visant à annexer davantage de terres palestiniennes, malgré l'opposition internationale.
L'expansion des colonies israéliennes se poursuit malgré les déclarations officielles et le consensus des membres de la Knesset rejetant la création d'un État palestinien, au mépris du droit international. Les Nations unies ont appelé à plusieurs reprises à la cessation de ces colonies illégales.
À la fin de 2024, quelque 770 000 colons israéliens vivaient en Cisjordanie, répartis dans 180 colonies et 256 avant-postes. Ces colonies sont considérées comme illégales au regard du droit international.
Israël a rompu unilatéralement le cessez-le-feu à Gaza le 18 mars après avoir refusé de passer à la deuxième phase, qui aurait garanti la libération de tous les prisonniers encore détenus. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté à plusieurs reprises les offres du Hamas concernant leur libération.
Depuis le 2 mars, Israël a fermé les principaux checkpoints à Gaza, bloquant l'acheminement de la nourriture, de l'aide médicale et d'autres formes d'aide humanitaire. Ce blocus a entraîné une détérioration sévère et sans précédent des conditions de vie, les organisations de défense des droits de l'homme accusant Israël d'utiliser la famine comme arme de guerre contre les Palestiniens.
Depuis la reprise des hostilités, plus de 2 800 Palestiniens ont été tués et plus de 5 700 blessés, principalement des enfants et des femmes, selon le ministère palestinien de la Santé.
Traduit par Spirit of Free Speech