đâđš Un prĂ©sident atteint de dĂ©mence est prĂ©sident parce que le prĂ©sident ne compte pas
Si vous voulez voter, allez-y, votez. Mais ne laissez pas ce rituel performatif vous distraire du véritable projet : réveiller nos semblables, et commencer à imposer un véritable changement.
đâđš Un prĂ©sident atteint de dĂ©mence est prĂ©sident parce que le prĂ©sident ne compte pas.
Par Caitlin Johnstone, le 9 février. 2024
Il s'avĂšre que les symptĂŽmes de dĂ©mence que les partisans de Joe Biden ont longtemps qualifiĂ©s de âbĂ©gaiementâ sont en fait exactement ce Ă quoi la maladie ressemble.
L'avocat spĂ©cial chargĂ© d'enquĂȘter sur Joe Biden pour avoir mal gĂ©rĂ© des documents classifiĂ©s rapporte que les enquĂȘteurs
âont dĂ©couvert des preuves que le prĂ©sident Biden a volontairement conservĂ© et divulguĂ© des documents classifiĂ©s aprĂšs sa vice-prĂ©sidence, alors qu'il Ă©tait un simple citoyenâ, mais conclut qu'âaucune accusation criminelle n'est justifiĂ©e dans cette affaireâ.
Cette conclusion devrait normalement susciter un soupir de soulagement de la part de cette administration et de ses partisans, sauf que l'une des raisons invoquées pour justifier cette conclusion est que le président est devenu sénile.
âNous avons Ă©galement considĂ©rĂ© que, lors d'un procĂšs, M. Biden se prĂ©senterait probablement Ă un jury, comme il l'a fait lors de notre entretien avec lui, comme un homme ĂągĂ© sympathique, bien intentionnĂ© avec une mĂ©moire dĂ©faillanteâ, Ă©crit le conseiller spĂ©cial Robert Hur au procureur gĂ©nĂ©ral Merrick Garland, affirmant que âla mĂ©moire de M. Biden est nettement limitĂ©e, Ă la fois lors de ses entretiens enregistrĂ©s en 2017, et lors de son entretien avec notre bureau en 2023. Et sa coopĂ©ration avec notre enquĂȘte (...) convaincra probablement certains jurĂ©s qu'il a fait erreur en toute innocence, plutĂŽt que d'agir intentionnellement - c'est-Ă -dire avec l'intention d'enfreindre la loi - comme le requiert la loi.â
Hur rapporte que lors des interviews, Biden ne pouvait mĂȘme pas se souvenir de choses aussi fondamentales que les annĂ©es de son mandat de vice-prĂ©sident ou la date de la mort de son fils Beau. Hur Ă©crit Ă©galement que la mĂ©moire de Biden s'est dĂ©tĂ©riorĂ©e entre les entretiens enregistrĂ©s de 2017 mentionnĂ©s ci-dessus et les entretiens rĂ©alisĂ©s avec le prĂ©sident l'annĂ©e derniĂšre.
Pour faire court, le cerveau du prĂ©sident ne fonctionne plus. Il est fichu. Le âleader du monde libreâ a la matiĂšre grise qui rouille. C'est comme du gruyĂšre lĂ -dedans.
Et la situation ne fait qu'empirer. Lors d'une confĂ©rence de presse au cours de laquelle M. Biden Ă©tait censĂ© rassurer le monde sur le bon fonctionnement de son cerveau Ă la lumiĂšre de cette grande nouvelle, le prĂ©sident a qualifiĂ© le prĂ©sident Ă©gyptien de prĂ©sident mexicain et s'est figĂ© en plein discours lorsqu'il a tentĂ©, sans succĂšs, de se rappeler oĂč son fils avait achetĂ© le chapelet qu'il porte sur lui. Cette semaine encore, M. Biden a mentionnĂ© par erreur des dirigeants europĂ©ens dĂ©cĂ©dĂ©s comme Ă©tant toujours en fonction, non pas une fois, mais deux.
Si vous pensiez encore que l'identitĂ© du prĂ©sident amĂ©ricain a une quelconque importance, le fait qu'un vĂ©ritable malade atteint de dĂ©mence sĂ©nile exerce ses fonctions depuis maintenant trois ans devrait dissiper cette idĂ©e une fois pour toutes. L'empire amĂ©ricain est restĂ© exactement le mĂȘme qu'avant l'entrĂ©e en fonction de Biden, mĂȘme si la personne censĂ©e mener la barque est dans un Ă©tat de chute libre neurologico-dĂ©gĂ©nĂ©rative.
N'importe qui pourrait occuper ce poste sans que cela ne change quoi que ce soit Ă l'administration de l'empire amĂ©ricain. Un patient dans le coma pourrait ĂȘtre prĂ©sident. Un pot d'olives kalamata pourrait ĂȘtre prĂ©sident. Le poste pour lequel les AmĂ©ricains organisent des Ă©lections, pensant qu'il pourrait apporter des changements positifs Ă leur pays et Ă leur monde n'est rien d'autre que la reprĂ©sentation d'une figure de proue.
Ce qui pose un problĂšme aux AmĂ©ricains qui voudraient changer certains aspects du comportement de leur gouvernement, comme par exemple le soutien au gĂ©nocide en cours Ă Gaza. Ă quelle conscience font-ils appel si la personne dont on leur a dit qu'elle Ă©tait responsable ne l'est pas rĂ©ellement ? Pour qui votent-ils si les personnes qui prennent les dĂ©cisions ne figurent mĂȘme pas sur le bulletin de vote ?
Que le prĂ©sident des Ătats-Unis soit atteint de dĂ©mence rĂ©vĂšle une vĂ©ritĂ© gĂȘnante : le fonctionnement de l'empire est trop fondamental pour ĂȘtre laissĂ© aux mains des Ă©lecteurs. Le comportement du gouvernement amĂ©ricain, d'une annĂ©e sur l'autre, est trop dĂ©cisif pour que l'Ă©lectorat ait son mot Ă dire.
La structure de pouvoir mondiale centralisĂ©e des Ătats-Unis n'est pas dirigĂ©e par le gouvernement officiel Ă©lu de cette nation, mais par des gestionnaires d'empire non Ă©lus qui entrent et sortent de chaque administration, et maintiennent une prĂ©sence constante dans les agences gouvernementales et les institutions connexes. Ces gestionnaires d'empire forment des alliances avec des puissances commerciales et nouent des relations de travail avec les nombreux pays, actifs et partenaires qui fonctionnent en tant que membres de l'empire amĂ©ricain non dĂ©clarĂ©.
Cela signifie qu'il n'y a pas vraiment de solution quand les AmĂ©ricains votent pour se sortir de ce pĂ©trin. Si vous avez un problĂšme avec le gĂ©nocide, le militarisme, l'injustice Ă©conomique, l'autoritarisme ou tout autre Ă©lĂ©ment essentiel de la structure de pouvoir centralisĂ©e des Ătats-Unis, vous ne serez jamais autorisĂ© Ă avoir une quelconque influence sur ces choses par le biais du systĂšme Ă©lectoral officiel. Le vote dans les âdĂ©mocratiesâ occidentales est fait pour nous donner l'illusion du contrĂŽle, comme si vous laissiez un enfant jouer avec un petit volant en plastique pendant que vous conduisez, pour qu'il ait l'impression de participer.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de solution pour sortir de ce pĂ©trin, c'est juste qu'il n'y a pas de solution pour sortir de ce pĂ©trin via le vote. Nous voyons dĂ©jĂ des militants pro-palestiniens mettre des bĂątons dans les roues des marchands d'armes israĂ©liens, et la volontĂ© d'Ă©duquer et d'informer le public sur ce qui se passe Ă Gaza a fait perdre Ă IsraĂ«l le contrĂŽle de la narration, au point qu'il a maintenant recours Ă des opĂ©rations d'influence en ligne dĂ©sespĂ©rĂ©es. Des mesures de ce type peuvent ĂȘtre mises en Ćuvre dans tous les domaines pour mettre fin Ă la structure du pouvoir impĂ©rial. Une fois qu'un nombre suffisant de gens commencera Ă se retourner contre l'empire, le recours Ă la force du nombre pour imposer un vĂ©ritable changement passera rapidement du statut âimpossibleâ Ă âpossibleâ, puis Ă âprobableâ, et enfin Ă âinĂ©vitableâ.
Mais nous devons d'abord cesser de placer tous nos espoirs dans le systĂšme Ă©lectoral. Tous les quatre ans, nous voyons l'attention des AmĂ©ricains ĂȘtre aspirĂ©e par ce spectacle de guignols vide de sens pour savoir quel gestionnaire d'empire sans Ăąme devrait ĂȘtre la figure de proue officielle temporaire Ă l'accueil de la machine impĂ©riale permanente, mais si vous voulez voter, allez-y, votez. Mais ne laissez pas ce rituel performatif vous distraire du vĂ©ritable projet : rĂ©veiller nos semblables, et commencer Ă imposer un vĂ©ritable changement.