👁🗨 Un raid israélien tue Ahmed Qalja, portant à 226 le nombre de journalistes tués à Gaza
“Piégés à Gaza, les journalistes n'ont aucun refuge & manquent de tout, y compris de nourriture & d'eau. En Cisjordanie, l'impunité pour les crimes contre les journalistes est la nouvelle règle”.
👁🗨 Un raid israélien tue Ahmed Qalja, portant à 226 le nombre de journalistes tués à Gaza
Par Quds News Network, le 6 juin 2025
Suivi de Plus de 130 organisations de défense de la liberté de la presse exigent un accès “immédiat” à Gaza & la protection des journalistes
Gaza - Le nombre de journalistes tués dans le génocide perpétré par Israël à Gaza est passé à 226, après le meurtre d'Ahmed Qalja, caméraman pour Al Araby TV. Il a été blessé jeudi lors d'une frappe aérienne israélienne sur une tente des médias près de l'hôpital baptiste de la ville de Gaza et a succombé à ses blessures vendredi.
Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a condamné ce meurtre. Il a déclaré qu'Israël vise délibérément les journalistes palestiniens et a appelé les syndicats internationaux de la presse à prendre des mesures urgentes.
Jeudi, des avions de combat israéliens ont bombardé une tente utilisée par des journalistes couvrant le génocide. L'attaque a tué trois journalistes :
Samir Al-Rifai, de l'agence de presse Shams
Ismail Baddah, photographe pour Palestine Today TV
Suleiman Hani Hajaj, également journaliste local
Ahmed Qalja et Emad Daloul, correspondant pour Palestine Today, ont été grièvement blessés. Qalja est décédé aujourd'hui. Daloul est toujours dans un état critique.
Le Service de presse tient Israël, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne pour seuls responsables du meurtre des journalistes. Il accuse ces nations de complicité dans le génocide en cours à Gaza.
Jeudi, plus de 130 médias internationaux et organisations de défense de la liberté de la presse ont exigé qu'Israël autorise les reporters étrangers à entrer sans restriction à Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël interdit aux journalistes internationaux d'entrer à Gaza. “C'est sans précédent dans l'histoire moderne des conflits armés”, ont déclaré dans une lettre cosignée par Reporters sans frontières, le Comité pour la protection des journalistes et les rédacteurs en chef de l'AFP, d'AP et de Haaretz.
Les signataires ont déclaré que les journalistes locaux à Gaza sont “les mieux placés pour rapporter la vérité”, mais qu'ils sont confrontés à des menaces constantes, à la faim, au déplacement et à la mort.
Depuis octobre, le génocide perpétré par Israël a tué plus de 54 000 Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Plus de 125 000 personnes ont été blessées et la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés. Des quartiers entiers sont en ruines, avec des destructions comparables aux pires guerres de l'ère moderne.
Traduit par Spirit of Free Speech
https://qudsnen.co/israeli-strikes-kill-journalist-ahmed-qalja-raising-gaza-media-death-toll-to-226/

👁🗨 Plus de 130 organisations de défense de la liberté de la presse exigent un accès “immédiat” à Gaza & la protection des journalistes
Par Quds News Network, le 5 juin 2025
Gaza - Plus de 130 organes de presse et organisations de défense de la liberté de la presse ont appelé Israël à accorder aux journalistes internationaux un accès “immédiat, indépendant et sans restriction” à Gaza. Ils ont également exigé la protection totale des journalistes palestiniens qui y œuvrent, plus de 200 d'entre eux ayant été tués par l'armée israélienne à Gaza au cours des 20 derniers mois.
À l'initiative de Reporters sans frontières (RSF) et du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), plus de 130 médias internationaux et organisations de défense de la liberté de la presse, dont FRANCE 24, RFI et Monte Carlo Doualiya, ont lancé jeudi un appel commun qualifiant de “situation sans précédent dans l'histoire moderne” les restrictions quasi totales imposées depuis 20 mois par Israël à l'accès de la presse à Gaza.
“Les journalistes locaux, les mieux placés pour dire la vérité, sont confrontés au déplacement et à la famine”, ont-ils souligné.
À ce jour, 225 journalistes palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis le début du génocide israélien en octobre 2023, selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza jeudi.
Bien d'autres ont été blessés et voient leur vie constamment menacée parce qu'ils font leur travail : témoigner. “Il s'agit d'une attaque directe contre la liberté de la presse et le droit à l'information”, peut-on lire dans la lettre.
“En ce moment crucial, alors que les opérations militaires reprennent et que des efforts sont déployés pour rétablir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, il est essentiel qu'Israël ouvre les frontières de Gaza afin que les journalistes internationaux puissent librement faire leur travail et qu'Israël respecte ses obligations internationales en matière de protection des journalistes en tant que civils”.
Reporters sans frontières a déclaré le mois dernier dans son Classement mondial de la liberté de la presse 2025 que l'armée israélienne a tué près de 200 journalistes et professionnels des médias au cours des 18 premiers mois de son offensive militaire à Gaza, dont au moins 42 dans l'exercice de leurs fonctions, ajoutant que la Palestine est devenue le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes dans le contexte des hostilités israéliennes.
“Piégés dans l'enclave, les journalistes à Gaza ne disposent d'aucun abri et manquent de tout, y compris de nourriture et d'eau”,
a déclaré l'organisation basée à Paris, également connue sous son acronyme français RSF.
“En Cisjordanie, les journalistes sont régulièrement harcelés et agressés tant par les colons que par l'armée israélienne, mais la répression a atteint de nouveaux sommets avec une vague d'arrestations après le 7 octobre, date à laquelle l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes est devenue la nouvelle règle”.
La guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza est considérée comme la plus meurtrière pour les journalistes et les professionnels des médias dans le monde depuis 30 ans.
Le Service de presse de Gaza a déclaré qu'Israël a pris pour cible les journalistes
“dans le but de supprimer le récit palestinien et d'effacer la vérité. Mais l'occupation n'a pas réussi à briser la volonté de notre grand peuple”.
L'assaut israélien contre Gaza a été le “pire conflit jamais connu” pour les journalistes, selon un rapport récent du Watson Institute for International and Public Affairs.
Le rapport, intitulé News Graveyards: How Dangers to War Reporters Endanger the World [Cimetières de l'information : comment les dangers auxquels sont exposés les reporters de guerre menacent le monde], indique que l'assaut israélien sur la bande de Gaza a
“tué plus de journalistes que la guerre civile américaine, les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam (y compris les conflits au Cambodge et au Laos), les guerres en Yougoslavie dans les années 1990 et 2000, et la guerre en Afghanistan après le 11 septembre, réunis.
“En 2023, un journaliste ou un travailleur des médias était tué ou assassiné tous les quatre jours en moyenne. En 2024, c'était tous les trois jours”, indique le rapport.
“La plupart des reporters blessés ou tués, comme c'est le cas à Gaza, sont des journalistes locaux”.
Le Centre pour la protection des journalistes palestiniens (PJPS) a déclaré que le meurtre de journalistes fait partie d'une série de violations des droits humains commises par l'occupation israélienne.
La directrice du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Jodie Ginsberg, a déclaré dans un communiqué :
“La guerre à Gaza est sans précédent dans son impact sur les journalistes et démontre une dégradation majeure des normes mondiales en matière de protection des journalistes dans les zones de conflit, même si c'est loin d'être le seul lieu où les journalistes sont en danger”.
Le groupe de défense des droits humains a également accusé Israël de tenter d'étouffer les enquêtes sur les meurtres, de rejeter la responsabilité de leur mort sur les journalistes et de négliger son devoir de tenir ses propres militaires responsables du meurtre de tant de professionnels des médias.
Dans un rapport récent, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a qualifié 2024 d'“une des pires années” pour les professionnels des médias. Elle a condamné le “massacre qui se déroule en Palestine sous les yeux du monde entier”.
Traduit par Spirit of Free Speech
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