đâđš Un tribunal amĂ©ricain doit se prononcer sur la complicitĂ© de Joe Biden dans le gĂ©nocide de Gaza
Washington a rejeté diverses résolutions appelant au cessez-le-feu à Gaza tout en livrant bombes, missiles & obus à Israël, & mobilise aussi sa marine pour frapper le Yémen, soutien des Palestiniens.
đâđš Un tribunal amĂ©ricain doit se prononcer sur la complicitĂ© de Joe Biden dans le gĂ©nocide de Gaza
Par Al Mayadeen English, source Times, le 26 janvier 2024 Ă 17:42
Les actes de génocide israéliens se répercutent sur l'administration Biden dans le cadre d'une procédure judiciaire fédérale
L'audience prĂ©vue dans le cadre d'une affaire accusant le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden, le secrĂ©taire d'Ătat amĂ©ricain Antony Blinken et le secrĂ©taire Ă la dĂ©fense amĂ©ricain Lloyd Austin de complicitĂ© dans le gĂ©nocide israĂ©lien contre les Palestiniens de la bande de Gaza commencera vendredi.
Un tribunal fédéral américain d'Oakland, en Californie, procédera à l'audience le 26 janvier 2024, juste aprÚs que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de se conformer à plusieurs mesures, y compris de cesser les opérations militaires qui participent d'un génocide.
Plusieurs groupes palestiniens de dĂ©fense des droits de l'homme et des particuliers ont dĂ©posĂ© le dossier avec l'aide de l'organisation Ă but non lucratif Center for Constitutional Rights (Centre pour les droits constitutionnels). L'affaire, Defense for Children International - Palestine v. Biden, vise Ă mettre un terme Ă l'aide et au soutien apportĂ©s par les Ătats-Unis Ă la guerre menĂ©e par IsraĂ«l contre la bande de Gaza, qui a coĂ»tĂ© aux plaignants la vie de membres de leur famille.
âNous avons perdu tant de proches, mais beaucoup d'autres vivent encore, et nous leur devons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour arrĂȘter ce gĂ©nocideâ,
a déclaré Mohammad Herzallah, un plaignant qui a de la famille à Gaza, cité par le Times.
Les plaignants comme Mohammad espÚrent que l'affaire contribuera à mettre fin au génocide israélien dans la bande de Gaza.
L'administration Biden cherche Ă mettre un terme Ă l'affaire
Malgré la pression intérieure qui s'accumule contre ces actions, l'administration Biden cherche à rejeter l'affaire déposée devant la cour fédérale américaine, selon le Times.
Les hauts fonctionnaires américains impliqués dans l'affaire soutiennent que le procÚs soulÚve des questions politiques de fond. Ils affirment que les plaignants demandent l'intervention de la Cour pour superviser des décisions de politique étrangÚre et de Sécurité nationale prises par l'Exécutif du pays. Les défendeurs affirment que ces questions sont essentiellement de nature politique, puisqu'elles impliquent que le tribunal supervise le jugement de l'exécutif en matiÚre de politique étrangÚre et de Sécurité nationale, argument qui a fait échouer de nombreuses affaires similaires.
En outre, le gouvernement amĂ©ricain soutient que les plaignants ne sont pas compĂ©tents pour dĂ©poser une plainte concernant la violation par le fonctionnaire amĂ©ricain de la Convention pour la prĂ©vention et la rĂ©pression du crime de gĂ©nocide, affirmant que la Convention pour la prĂ©vention et la rĂ©pression du crime de gĂ©nocide ne âdonne pas droit d'action pour un particulierâ.
RĂ©sultats possibles de l'audience de vendredi
En revanche, si l'accusation a gain de cause lors de l'audience d'hier, le tribunal fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain Ă©mettra une injonction prĂ©liminaire qui obligera le gouvernement des Ătats-Unis Ă âprendre toutes les mesures en son pouvoir pour empĂȘcher IsraĂ«l de commettre un gĂ©nocideâ.
Le fondement juridique de l'affaire repose en partie sur la Convention sur le gĂ©nocide de 1948, un traitĂ© signĂ© par les Ătats-Unis, 151 autres Ătats dont l'entitĂ© israĂ©lienne. La convention oblige les signataires Ă s'abstenir de commettre un gĂ©nocide, ainsi qu'Ă punir et Ă prĂ©venir de tels actes. Les Ătats-Unis ont ratifiĂ© le traitĂ© et sont donc tenus de le respecter.
Des responsables amĂ©ricains, dont John Kirby, coordinateur des communications stratĂ©giques du Conseil national de sĂ©curitĂ©, ont dĂ©jĂ rejetĂ© les allĂ©gations de gĂ©nocide contre IsraĂ«l, les jugeant âinfondĂ©esâ lors d'une confĂ©rence de presse le 11 janvier.
Ils affirment Ă©galement que les plaignants n'ont pas suffisamment dĂ©montrĂ© l'existence de lien direct entre les prĂ©judices prĂ©sumĂ©es et le soutien des Ătats-Unis Ă IsraĂ«l, bien que les Ătats-Unis aient Ă©tĂ© le principal fournisseur de bombes, de missiles et d'obus aux forces d'occupation israĂ©liennes.
Le soutien indĂ©fectible Ă IsraĂ«l entache la rĂ©putation des Ătats-Unis
Les consĂ©quences de l'aide militaire et politique âindĂ©fectibleâ de l'administration Biden Ă l'occupation israĂ©lienne commencent Ă faire surface Ă la suite de la rĂ©cente dĂ©cision de la CIJ. Cet arrĂȘt a mis en lumiĂšre plusieurs obstacles et piĂšges potentiels auxquels les Ătats-Unis et d'autres bailleurs de fonds pourraient ĂȘtre confrontĂ©s en soutenant les actes de gĂ©nocide israĂ©liens.
Cependant, l'administration de Joe Biden n'a pas reconnu la nature gĂ©nocidaire des multiples crimes israĂ©liens dans la bande de Gaza, pendant 112 jours, et s'est contentĂ©e de demander Ă l'occupation israĂ©lienne de faire mieux et de tuer moins de civils. Les reprĂ©sentants amĂ©ricains au Conseil national de sĂ©curitĂ© des Nations unies ont Ă©galement rejetĂ© de nombreuses rĂ©solutions appelant Ă un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en utilisant leur droit de veto. Les Ătats-Unis ont Ă©galement mobilisĂ© leur marine et leurs capacitĂ©s militaires pour frapper le YĂ©men aprĂšs que ce pays a lancĂ© une campagne militaire en soutien au peuple palestinien.