👁🗨 Un tribunal britannique va décider si Julian Assange peut faire appel de l'extradition
👁🗨 Un tribunal britannique va décider si Julian Assange peut faire appel de l'extradition
Par Dave DeCamp / Antiwar.com, le 26 mars 2024
La décision sera rendue à 10h30, heure de Londres
La High Court de Londres décidera mardi si le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, peut faire appel de son extradition vers les États-Unis, où il serait jugé pour avoir dénoncé les crimes de guerre commis par les États-Unis.
Selon WikiLeaks, la décision écrite devrait être rendue à 10h30, heure de Londres.
Le mois dernier, l'équipe juridique de M. Assange a présenté ses arguments en faveur de l'appel. Ses avocats ont également présenté de nouveaux éléments de preuve, notamment un reportage explosif de Yahoo News qui a révélé que la CIA en 2017, sous la direction de Mike Pompeo à l'époque, a envisagé d'enlever et même d'assassiner Assange à la suite de la publication par WikiLeaks d'outils de piratage détaillés de la CIA, connus sous le nom de “Vault 7”.
Assange n'a pas assisté à l'audience de deux jours en raison de son mauvais état de santé, et il est toujours détenu à la prison londonienne de Belmarsh, où il est incarcéré depuis 2019. La famille et l'équipe juridique de M. Assange pensent qu'il mourra s'il est extradé vers les États-Unis.
La nouvelle de la décision imminente de la High Court intervient après que le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis envisagent de proposer un accord à M. Assange et que des représentants du ministère de la justice ont eu des entretiens préliminaires avec son équipe juridique. Toutefois, l'avocat de M. Assange, Barry Pollack, a déclaré en réponse à ce rapport que les États-Unis n'avaient “donné aucune information” indiquant qu'un accord serait conclu.
M. Assange doit répondre de 17 chefs d'accusation au titre de l'Espionage Act et d'un chef d'accusation pour conspiration en vue de commettre une intrusion informatique pour avoir obtenu et publié des documents provenant d'une source, une pratique journalistique courante. La condamnation de M. Assange constituerait un grave précédent pour la liberté de la presse aux États-Unis et dans le monde entier. Un accord de plaidoyer qui criminalise la relation journaliste-source pourrait également créer un dangereux précédent.
WikiLeaks a appelé les Américains à faire pression sur l'administration Biden pour qu'elle cesse de poursuivre Assange en contactant leurs représentants à la Chambre des représentants et en leur demandant de soutenir la résolution 934, un projet de loi présenté par le représentant Paul Gosar (R-AZ) invitant les États-Unis à abandonner les poursuites à l'encontre d'Assange.