đâđš Une exposition londonienne dĂ©diĂ©e Ă Julian Assange, avec des contributions d'Ai Weiwei et de la fondation de Vivienne Westwood.
Il incombe à ceux qui le soutiennent de se mobiliser, protester, crier haut & fort qu'il faut libérer cet homme en 2023. Quand les enjeux sont aussi élevés, dire la vérité devient un acte fondamental.
đâđš Une exposition londonienne dĂ©diĂ©e Ă Julian Assange, avec des contributions d'Ai Weiwei et de la fondation de Vivienne Westwood.
Par Anny Shaw, le 20 février 2023
Des copies physiques de certains des cùbles diplomatiques américains les plus secrets divulgués par Assange seront exposées.
Le site d'information Wikileaks s'associe à l'organisation artistique londonienne a/political et à la fondation hacktiviste Wau Holland de Hambourg pour présenter le mois prochain une exposition comprenant une copie physique de certains des cùbles diplomatiques américains top secrets divulgués en 2010.
La fuite, largement connue sous le nom de "cablegate", a dĂ©butĂ© le 28 novembre 2010 lorsque Wikileaks a commencĂ© Ă publier 250 000 cĂąbles diplomatiques recueillis dans les ambassades amĂ©ricaines du monde entier, y compris des journaux de bord des guerres en Irak et en Afghanistan qui ont rĂ©vĂ©lĂ© des violations des droits de l'homme. Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© peu aprĂšs Ă Londres pour espionnage. Il est toujours dĂ©tenu Ă la prison de Belmarsh, et risque d'ĂȘtre extradĂ© vers les Ătats-Unis, oĂč il pourrait ĂȘtre condamnĂ© Ă 175 ans de prison en vertu de la loi sur l'espionnage.
Intitulée States of Violence, l'exposition londonienne (24 mars-8 avril) vise à "unir ceux qui soutiennent à la fois Wikileaks et Julian Assange", selon Joseph Farrell, ambassadeur de Wikileaks, et Chloe Schlosberg, consultante en art à la Fondation Wau Holland.
Décrivant Wikileaks comme "une organisation persécutée", Farrell et Schlosberg affirment :
"Julian Assange est dĂ©tenu dans une prison de haute sĂ©curitĂ© pour avoir publiĂ© la vĂ©ritĂ© sur la guerre et la corruption des gouvernements. Nous sommes donc plus Ă mĂȘme que la plupart des gens de comprendre ce que signifie vivre et travailler dans des Ă©tats de violence insidieuse et secrĂšte."
Ils ajoutent : " Les rassemblements et les manifestations de soutien à Julian ont connu un grand succÚs, et nous offrons ici la possibilité aux gens de réfléchir et d'envisager la gravité de ce que Julian et l'organisation ont vécu au cours des 16 derniÚres années. "
Des Ćuvres de la sĂ©rie Obliterated de Dread Scott, dont Power Pentagon, seront prĂ©sentĂ©es dans l'exposition.
Des artistes, des musiciens, des militants et des journalistes d'investigation, dont Ai Weiwei, Peter Kennard et Cat Phillipps, Dread Scott, Cassils, Regina Jose Galinda, Santiago Sierra, Kendell Geers et la Vivienne Foundation, qui honore l'hĂ©ritage de la regrettĂ©e Vivienne Westwood, prĂ©senteront tous des Ćuvres qui passent au crible les techniques d'oppression des gouvernements, de la guerre et de la torture aux brutalitĂ©s policiĂšres et Ă la surveillance. Un programme public d'accompagnement sera animĂ© par l'artiste et activiste hip-hop Lowkey.
Lors de la cérémonie en hommage à Vivienne Westwood la semaine derniÚre, le fils de la créatrice de mode et activiste, Joe Corré, a appelé à la libération d'Assange. Malgré tous les efforts de la famille, Assange n'était pas présent à la cérémonie. Comme le dit Farrell : "Vivienne était une trÚs grande amie de Julian Assange, et elle l'a soutenu sans relùche. Elle voyait en lui l'esprit de la vérité, et elle était consciente de la portée du traitement qu'il subit en tant que 'canari dans la mine de charbon' de la corruption gouvernementale."
Dans le cadre de l'exposition, les visiteurs disposeront d'une partie des cĂąbles en entrant dans la galerie - un geste qui pourrait, en thĂ©orie, voir le spectateur poursuivi en vertu de la loi sur l'espionnage de 1917. Comme le dit un porte-parole de a/political : "Tous les visiteurs se livreront donc, que ce soit activement ou passivement, au mĂȘme crime que celui pour lequel Assange risque d'ĂȘtre extradĂ©, un geste qui vise Ă exposer le danger invisible de la loi pour nous tous".
Dans le cadre de ses archives journalistiques, Wikileaks publiera une copie papier des cĂąbles diplomatiques dans leur intĂ©gralitĂ©. Remplissant 1 000 livres et pesant plus d'une tonne mĂ©trique, ces archives pourront ĂȘtre consultĂ©es par le public dans le courant de l'annĂ©e.
Farrell et Schlosberg soulignent l'importance de l'art comme moyen de contourner la censure, notant le risque que l'extradition d'Assange reprĂ©sente pour nous tous. "Sans une presse libre, il ne peut y avoir de dĂ©mocratie. Nous devons nous battre pour tous nos droits, pas seulement pour la libertĂ© de Julian Assange. L'art et cette exposition sont le forum parfait pour raconter l'histoire des Ă©tats de violence", disent-ils. "Si l'art rĂ©vĂšle une vĂ©ritĂ©, alors Julian Assange est le plus grand artiste de sa gĂ©nĂ©ration qui, au lieu de dĂ©pĂ©rir en prison, devrait ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ© pour la façon dont il a fondamentalement modifiĂ© le paysage journalistique."
Et d'ajouter : "Il incombe dĂ©sormais Ă ceux qui le soutiennent de se mobiliser, de protester, de crier haut et fort que cet homme doit ĂȘtre libĂ©rĂ© en 2023. Quand les enjeux sont aussi Ă©levĂ©s, dire la vĂ©ritĂ© devient un acte fondamental."