👁🗨 Une militante anti-génocide condamnée en France à une peine de prison pour des messages pro-palestiniens
En 2021, la France a adopté la “définition de l'antisémitisme” via l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, qui juge la critique d'Israël & du sionisme comme formes d'antisémitisme.
👁🗨 Une militante anti-génocide condamnée en France à une peine de prison pour des messages pro-palestiniens
Par Quds News Network, le 4 novembre 2024
Nice - Un tribunal français a condamné Amira Zaiter, une militante pro-palestinienne et infirmière en formation, à trois ans de prison, dont deux avec sursis, après qu'elle ait publié sur les réseaux sociaux des messages en faveur des droits fondamentaux des Palestiniens. Mme Zaiter a été accusée d'“apologie du terrorisme et d'incitation à la haine”.
La décision du tribunal correctionnel de Nice, qui impose à Mme Zaiter de purger une peine d'un an sous surveillance électronique, a été prononcée après son arrestation le 19 septembre et sa mise en détention. La peine prononcée par le tribunal va au-delà des réquisitions du ministère public, qui demandait une peine de 30 mois, en raison de la “gravité” des propos tenus sur Internet par Mme Zaiter.
Mme Zaiter, qui a joué un rôle clé dans l'organisation de rassemblements pro-palestiniens à Nice, était accusée d'avoir publié sur X (anciennement Twitter) des messages faisant l'éloge de dirigeants du Hamas et des commentaires interprétés comme faisant l'apologie de la violence.
Lors du procès du 21 octobre, elle a défendu ses messages comme étant des réponses émotionnelles au génocide de Gaza, déclarant qu'elle cherchait à critiquer le sionisme et non le judaïsme. Bien qu'elle ait reconnu que certains de ses propos aient été “très violents”, elle a insisté sur le fait que ses intentions ont été mal interprétées.
Outre la peine de prison, le tribunal a ordonné à Mme Zaiter de verser plus de 10 000 euros à diverses parties civiles et de publier à ses frais sa condamnation dans les journaux locaux.
Ce procès met en lumière le choix draconien de la France en matière d'expression publique et de lois pro-israéliennes. En 2021, la France a adopté la fameuse “définition de l'antisémitisme” proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA), qui considère que la critique d'Israël et du sionisme, ainsi que la comparaison des pratiques d'Israël avec celles des nazis, sont des formes d'antisémitisme.