👁🗨 Voilà pourquoi, plus que jamais, je déteste le sionisme & ceux qui le soutiennent
Les Palestiniens doivent compter sur eux-mêmes & le soutien allié. Ils ne renonceront pas à leur droit à la résistance, au retour & à celui de décider en toute indépendance de leur stratégie propre.
👁🗨 Voilà pourquoi, plus que jamais, je déteste le sionisme & ceux qui le soutiennent
Par Marion Kawas, le 15 Septembre 2024
Chaque nouvelle atrocité à Gaza a donné lieu à des déclarations solennelles et vaines de la part des dirigeants occidentaux et de la plupart des régimes arabes, souvent qualifiées d'“indignation mondiale”.
Deux mois après le début du génocide de Gaza, j'ai écrit un article expliquant pourquoi je déteste l'idéologie violente du sionisme et tout ce qu'elle a infligé au peuple palestinien. La plupart des militants n'imaginaient alors pas que ce génocide allait connaître son premier anniversaire et que, près d'un an plus tard, nous verrions encore des images d'enfants décapités, de corps pendus aux immeubles bombardés, et de détenus humiliés et torturés, fièrement exhibés par leurs geôliers.
Chaque nouvelle atrocité a suscité de la part des dirigeants occidentaux et de la plupart des régimes arabes l'expression d'une compassion théâtrale et vaine, souvent présentée comme relevant du “tollé mondial”. Avec le massacre des tentes à Rafah, nous pensions que le monde interviendrait forcément pour y mettre un terme, puis avec les horribles révélations de la prison de Sde Teiman et de la défense de celle-ci par de nombreux législateurs israéliens. Mais nous avions tort, et cette nouvelle phase de dépossession et de liquidation des Palestiniens se poursuit sans relâche. Non seulement elle se poursuit, mais elle atteint de nouveaux sommets dans la destruction, comme lors du massacre d'al-Mawasi de cette semaine, où des bombes de deux tonnes fabriquées aux États-Unis ont anéanti d'humbles tentes et tout ce qu'elles abritaient, ainsi que tous ceux qui s'y trouvaient.
Encore et encore, le chagrin et la rage des Palestiniens s'amplifient et auront un impact sur les générations à venir. Que ce soit en Palestine historique, dans les pays arabes ou dans la diaspora, le consensus national palestinien pour l'avenir a été définitivement altéré par le carnage de Gaza et l'absence de réaction mondiale.
Ici, dans le ventre de la bête impérialiste, nos gouvernements ont non seulement encouragé et défendu servilement le génocide israélien, mais ils se sont également efforcés de faire taire les défenseurs de la Palestine sur de multiples fronts. Qu'il s'agisse d'étudiants protestataires sur les campus, d'organisateurs associatifs ou de professeurs qui ont osé s'exprimer, nous avons assisté à des poursuites judiciaires abusives, à des tentatives d'inculpation pour “crime haineux”, à des licenciements et à des révocations, ainsi qu'à une augmentation de la violence de la part des forces de police locales. Mais en dépit de cette répression musclée, des personnes issues de petites collectivités et de grandes villes sont toujours dans la rue pour défendre la Palestine, et refusent de baisser les bras.
Nous pensions que les messages publiés sur les réseaux sociaux par des soldats sionistes se délectant d’actes obscènes et brutaux à Gaza suffiraient à convaincre toute personne dotée de conscience. Le phénomène et l'impunité de ces récits sur les réseaux sociaux seront examinés dans les années à venir. Se vanter ouvertement de commettre des crimes de guerre et de les partager avec le monde entier comme une sorte de “trophée” relève de la pure folie. Soit les chefs militaires israéliens n'ont aucun contrôle sur leurs propres hommes, soit ils pensent que ce type de comportement contribue à remonter le moral des troupes et à mieux terroriser les Palestiniens. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une société malade en pleine décomposition.
Bien avant le 7 octobre 2023, nous connaissions l'horrible passé de la brutalité sioniste, et savions que tel est son héritage. Récemment, l'Association Canada Palestine a exhumé certains de ses documents d'archives datant de 1982, montrant des actions locales autour de l'invasion israélienne du Liban et du massacre de Sabra/Shatila. Certaines de leurs pancartes de l'époque montraient des images d'enfants palestiniens et libanais qui auraient pu être prises aujourd'hui à Gaza. Les slogans étaient presque identiques - Non aux armes américaines, Halte au génocide israélien ! Les parallèles avec le génocide actuel à Gaza sont à la fois obsédants et inquiétants.
Comment sommes-nous passés du massacre de Sabra/Shatila aux massacres successifs à Gaza ? Quelles sont les leçons à en tirer ?
S'il fallait une preuve supplémentaire, il est clair que les gouvernements occidentaux ne sont pas à l'écoute de leurs électeurs, et ne se préoccupent de l'opinion publique que lorsqu'ils pensent qu'elle peut avoir un impact sur leur programme électoral.
On a supposé qu'à un moment donné, l'empire dirigé par les États-Unis se rendrait compte qu'Israël porte atteinte à ses intérêts nationaux et qu'il se désengagerait de son soutien inconditionnel. Bien que cela puisse encore se produire, l'interdépendance entre les intérêts sionistes et ceux de ses bailleurs de fonds impériaux est aujourd'hui plus solide que jamais. Tous deux sont conscients que la chute du sionisme contribuera à réduire considérablement le pouvoir des États-Unis et de leurs alliés dans la région (et dans le monde), et c'est ce levier que le Premier ministre israélien Netanyahu exploite au maximum.
Personne ne peut faire appel à un ordre international “fondé sur des règles” ni à une “morale” occidentale qui vaille la peine d'être encouragée. Les Palestiniens et tous les peuples opprimés doivent compter sur leur résistance, sur eux-mêmes et le soutien de véritables alliés. Ils ne sauraient renoncer à leur droit à la résistance, à leur droit au retour et à leur droit de décider en toute indépendance de leur propre orientation et leur propre stratégie.
https://english.almayadeen.net/articles/blog/why-i-hate-zionism-and-its-backers-more-than-ever
Oui le Monde est désormais définitivement coupé en deux morceaux. D'un côté les vampires et de l'autre , les nouveaux humains...