👁🗨 Wikileaks: L'espoir renaît pour les soutiens de Julian Assange du côté de l' Amérique latine
Bogotá s'est engagé à inciter les chefs d'Etat du continent à suivre la Colombie pour faire abandonner les poursuites initiées sous Trump & accorder à Assange la liberté qu'il attend depuis longtemps.
👁🗨 Wikileaks: L'espoir renaît pour les soutiens de Julian Assange du côté de l' Amérique latine
📰 Par Harald Neuber, le 22 novembre 2022
ils se sont engagés à inciter d'autres chefs d'Etat du continent à suivre la position de la Colombie et à inciter à abandonner, ensemble et individuellement, les accusations portées par l'administration Trump, et à accorder à Assange la liberté qu'il attend depuis longtemps".
UNE DÉLÉGATION DU PORTAIL D'INVESTIGATION WIKILEAKS A RENCONTRÉ LE PRÉSIDENT COL*OMBIEN. VOYAGE À TRAVERS L'AMÉRIQUE DU SUD. DES SOUTIENS POTENTIELS EN ALLEMAGNE AVAIENT LAISSÉ TOMBER ASSANGE.
Les soutiens du fondateur de Wikileaks Julian Assange ont longtemps misé sur les gouvernements occidentaux qui revendiquent le monopole des droits de l'homme et des brassards arc-en-ciel. Cela n'a pas servi à grand-chose : le journaliste et père de deux enfants est incarcéré depuis près de trois ans et demi dans la pris*on britannique de haute séc*urité de Belmarsh.
L'ONU avait attesté que les autorités pénitentiaires britanniques pratiquaient la torture, tandis qu'une campagne internationale s'engage pour la libération d'Assange - en vain.
Aujourd'hui, les administrateurs de Wikileaks espèrent à nouveau que les gouvernements de gauche ou libéraux d'Amérique latine se montreront à la hauteur.
Le rédacteur en chef de Wikileaks, Kristinn Hrafnsson, ainsi que le journaliste britannique et porte-parole de Wikileaks, Joseph Farrell, se sont entretenus pendant une heure avec le président colombien Gustavo Petro et son ministre des Affaires étrangères Álvaro Durán au palais présidentiel à Bogotá. Ils ont discuté de "la situation de Julian Assange", ont-ils indiqué dans un communiqué.
C'est la deuxième fois que les journalistes d'investigation misent sur des gouvernements d'Amérique latine. Sous le président équatorien de gauche (2007-2017) Rafael Correa, Julian Assange avait trouvé refuge pendant plusieurs années dans l'ambassade de ce pays sud-américain à Londres. Assange a ainsi évité une extradition vers les Etats-Unis, où il risque la prison à vie, et peut-être la peine de mort.
Après sa rencontre avec Petro, Hrafnsson a déclaré :
"Je suis très satisfait du résultat de la rencontre avec le président Petro et le ministre des Affaires étrangères Durán. Ils ont démontré leur engagement et leur soutien à la liberté de Julian Assange, et ont clairement reconnu l'impact qu'aurait l'extradition d'Assange sur la liberté de la presse dans le monde. Lors de notre rencontre, ils se sont engagés à inciter d'autres chefs d'Etat du continent à suivre la position de la Colombie et à inciter à abandonner, ensemble et individuellement, les accusations portées par l'administration Trump, et à accorder à Assange la liberté qu'il attend depuis longtemps".
Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de Wikileaks
▪️ WIKILEAKS : GUÈRE D'ESPOIR DU CÔTÉ DE BERLIN
Lors de la rencontre avec le président colombien, les représentants de Wiklieaks auraient fait remarquer que l'accord entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni exclut les extraditions pour les actes dits politiques pour lesquels Assange est accusé.
"Ne pas extrader Julian Assange signifierait simplement que les Etats-Unis respectent leurs propres lois et les traités internationaux en vigueur depuis bien longtemps", poursuit le communiqué.
La délégation de Wikileaks rencontrera sept chefs d'État, dont les présidents du Brésil, de l'Argentine, du Chili et du Mexique, au cours de son voyage en Amérique latine, afin d'attirer l'attention sur la détention de M. Assange à la prison de Belmarsh, et de solliciter un soutien politique.
Les avocats d'Assange ont fait appel auprès de la High Court contre son extradition vers les Etats-Unis pour des accusations d'espionnage dans le contexte de la publication de documents sur les guerres en Irak et en Afghanistan. Une décision est attendue dans les toutes prochaines semaines.
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Assange ne peut pas attendre d'aide du gouvernement fédéral allemand. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock (Bündnis 90/ Die Grünen) s'était certes prononcée en faveur de la libération du journaliste avant son entrée en fonction. Mais depuis son arrivée au ministère des Affaires étrangères, elle n'a plus voulu en entendre parler.
Ainsi, l'équipe de campagne de Baerbock se montrait encore solidaire du détenu à la mi-septembre 2021. La responsable politique des Verts avait alors déclaré rallier
"la résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe du 27 janvier 2020 ainsi que l'appel du rapporteur spécial de l'ONU Ni*ls Mel*zer, en réclamant la libération immédiate de Julian Assange".
Quelques semaines plus tard, Baerbock a échangé son équipe de relations publiques contre le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Andreas Michaelis. Les répercussions sur le thème et le positionnement ont été frappantes, comme le montre la réponse de Michaelis, conforme aux instructions, à une question parlementaire, dont Telepolis a rendu compte en exclusivité en février de cette année. Résumé :
"Le gouvernement fédéral n'a aucune raison de douter de l'Etat de droit, de la procédure et de l'action de la justice britannique".