👁‍🗨 WSWS: Libérez Julian Assange !

La persécution impitoyable d'un journaliste est l’expression concentrée de l'effondrement du système de profit et d'un virage plus large vers l'autoritarisme.

Julian Assange [Photo par David G. Silvers, Cancillería del Ecuador / CC BY-SA 2.0]

👁‍🗨 Libérez Julian Assange !

📰 Par WSWS, le 20 octobre 2022

Du 24 au 27 septembre, le Parti de l'égalité socialiste en Australie a tenu son sixième congrès national. Après de longues discussions, la résolution suivante et trois autres ont été adoptées à l'unanimité. Les résolutions "Construire un mouvement international des travailleurs contre la guerre impérialiste", "Le désastre du COVID et la crise politique du capitalisme australien" et "Construire l'Alliance internationale des travailleurs des commissions de base" ont été publiées respectivement les 9, 13 et 17 octobre.

1. Le Parti de l'égalité socialiste approfondira sa lutte prolongée pour la liberté immédiate et inconditionnelle de Julian Assange, avec les autres sections du Comité international de la Quatrième Internationale et le World Socialist Web Site.

2. La situation dans laquelle se trouve le fondateur de WikiLeaks est plus périlleuse que jamais. Ses problèmes de santé chroniques, causés par plus d'une décennie de persécution, ont amené la famille d'Assange et des centaines de médecins à signaler que sa vie est en danger. Dans le même temps, le gouvernement britannique et son système judiciaire font progresser l'extradition d'Assange vers les États-Unis, ce qui fait naître la perspective de plus en plus imminente qu'il soit envoyé dans un complexe supermax américain.

3. Assange n'a commis aucun crime. Au contraire, il a été traqué, vilipendé et persécuté par les puissances impérialistes pour avoir dénoncé leurs crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, leurs conspirations diplomatiques mondiales et leurs opérations d'espionnage dirigées contre la population mondiale. Ce qui a entraîné des attaques sans précédent contre les droits démocratiques, y compris les complots de l'administration Trump et de la Central Intelligence Agency américaine pour kidnapper ou assassiner Assange alors qu'il était réfugié politique à Londres en 2017.

4. La poursuite d'Assange est un acte de vengeance impérialiste. C'est aussi le fer de lance d'un assaut plus large contre les droits démocratiques, visant notamment une opposition généralisée à la guerre impérialiste. Les États-Unis et leurs alliés ciblent Assange, non seulement en raison de l'exposition par WikiLeaks de leurs crimes passés, mais parce qu'ils préparent de nouveaux et plus grands crimes dans leurs confrontations avec la Russie et la Chine, qui menacent une guerre mondiale nucléaire.

5. L'appareil d'État australien et les gouvernements successifs ont joué le rôle de pivot dans l'attaque contre Assange. Aucune des attaques contre ses droits démocratiques et juridiques n'aurait pu avoir lieu, comme cela a été le cas, si le gouvernement australien avait rempli ses obligations juridiques et diplomatiques de défendre Assange en tant que citoyen et journaliste australien persécuté.

6. Le gouvernement travailliste du Premier ministre Anthony Albanese poursuit cet affreux bilan. Les travaillistes ont rejeté les demandes d'intervention visant à bloquer l'extradition et à garantir la liberté d'Assange. Cette attitude est conforme à son rôle de chien d'attaque de la confrontation entre les États-Unis et la Chine, ainsi qu'à la tendance plus générale de l'élite dirigeante australienne à adopter des formes autoritaires de gouvernement, en ciblant la classe ouvrière. La lutte pour la liberté d'Assange est donc une lutte contre le gouvernement travailliste.

7. La perspective consistant à lancer des appels moraux aux gouvernements et aux politiciens capitalistes pour qu'ils libèrent Assange a échoué. Promu par des organisations telles que le groupe officiel Don't Extradite Assange, ce programme ne sert qu'à créer des illusions chez les responsables du sort d'Assange, à démobiliser ses partisans et à les couper du mouvement émergent de la classe ouvrière.

8. La classe ouvrière internationale est la circonscription sociale pour la défense d'Assange et de tous les droits démocratiques. Dans le monde entier, les travailleurs entrent en lutte contre les attaques contre les conditions sociales et de travail, les politiques criminelles de pandémie de "laisser faire", la guerre et l'autoritarisme. La classe ouvrière est en lutte contre les gouvernements qui président au lynchage d'Assange, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie.

Une manifestation du SEP à Melbourne exige la libération de Julian Assange en 2019. [Photo : WSWS]

9. Le SEP fera tout ce qu'il peut pour élever la défense d'Assange dans la classe ouvrière, et pour fusionner la lutte pour sa liberté avec les grèves et les luttes qui se développent. Il faut pour cela expliquer en permanence que l'attaque contre Assange est dirigée contre les droits sociaux et démocratiques de la classe ouvrière elle-même, et qu'elle sert de précédent à des montages et des victimisations plus larges. La défaite de cette persécution et la libération d'Assange renforceront considérablement la classe ouvrière au niveau international.

10. Le SEP continue de demander au gouvernement australien d'exercer immédiatement ses pouvoirs diplomatiques et juridiques pour obtenir la liberté d'Assange. Mais nous expliquons que le gouvernement australien ne s'exécutera que s'il y est contraint par un mouvement de masse venant d'en bas.

11. La persécution impitoyable d'un journaliste, pour avoir publié des informations véridiques dénonçant des crimes de guerre, démontre que le capitalisme est incompatible avec les droits démocratiques les plus fondamentaux. L'affaire Assange est l’expression concentrée de l'effondrement du système de profit - les attaques contre le fondateur de WikiLeaks sont liées à la guerre impérialiste, à l'escalade de la censure en ligne et à un virage plus large vers l'autoritarisme. Cela souligne l'urgence d'un mouvement socialiste de la classe ouvrière, visant à réorganiser la société de haut en bas, comme seul moyen de garantir les libertés civiles fondamentales et d'étendre la démocratie à tous les domaines de la vie sociale et économique.

https://www.wsws.org/en/articles/2022/10/20/kicc-o20.html