đâđš Continuer Ă soutenir IsraĂ«l Ă ce stade veut juste dire que vous ĂȘtes une ordure
Les apologistes d'IsraĂ«l disent: âVous ne soutenez pas le gĂ©nocide ? Vous ĂȘtes quoi, un nazi ?â Une sidĂ©rante prouesse de gĂ©nie social. Qui forcerait le respect si ce n'Ă©tait si malfaisant.
đâđš Continuer Ă soutenir IsraĂ«l Ă ce stade veut juste dire que vous ĂȘtes une ordure
Notes en marge de la matrice narrative
Par Caitlin Johnstone , le 14 février 2024
J'en ai vraiment marre des gens qui se lamentent sur le 7 octobre alors qu'Israël s'est attaqué aux Gazaouis tous les jours, depuis.
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Quatre mois. VoilĂ quatre mois que ça dure. Si vous soutenez encore IsraĂ«l aprĂšs quatre mois d'atrocitĂ©s, c'est que vous ĂȘtes un ĂȘtre humain de merde. Ces quatre mois vous ont fait perdre toute lĂ©gitimitĂ© Ă rĂ©agir excessivement au 7 octobre, ce quâon peut comprendre, juste sous le coup de l'Ă©motion.
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Si vous pouvez excuser un gĂ©nocide pour justifier votre soutien continu Ă une nation ou Ă un parti politique, câest que vous pouvez excuser littĂ©ralement n'importe quoi. Et il n'y a strictement rien que les dirigeants de votre camp politique puissent faire pour vous inciter Ă cesser de les soutenir. Si ce n'est pas votre ligne rouge, c'est que vous n'en avez pas.
Cela signifie que votre dĂ©marche politique n'est pas guidĂ©e par un quelconque intĂ©rĂȘt pour la vĂ©ritĂ© ou l'Ă©thique, mais uniquement et exclusivement par une loyautĂ© arbitraire Ă l'Ă©gard de votre camp. Vous encouragez votre camp pour la mĂȘme raison qu'une personne nĂ©e au Texas encourage les Dallas Cowboys. Vous pourriez invoquer de plus grandes motivations pour justifier votre soutien en faisant appel Ă la vĂ©ritĂ© et Ă la morale, mais vous ne faites que vous mentir Ă vous-mĂȘme, et prouver que ces motivations sont fausses puisque vous excusez actuellement un gĂ©nocide effectif, au sens littĂ©ral du terme.
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Israël s'est toujours engagé sur cette voie. Il est sur cette trajectoire depuis le fondement de son histoire. Les horreurs que nous voyons à Gaza ont été conçues dÚs le départ. La gùchette a été pressée il y a des générations, et ce n'est qu'aujourd'hui que la balle frappe.
VoilĂ ce qu'est IsraĂ«l. C'est ce qu'IsraĂ«l a toujours Ă©tĂ©. Il est impossible de soutenir IsraĂ«l sans soutenir Ă©galement ses atrocitĂ©s gĂ©nocidaires Ă Gaza, parce qu'il n'y a pas d'âIsraĂ«lâ dissociable des paramĂštres qui ont donnĂ© lieu Ă ces atrocitĂ©s : essayer de sĂ©parer les deux est un exercice illusoire. Un IsraĂ«l hypothĂ©tique qui n'aurait pas fait ce qu'il fait actuellement n'aurait rien Ă voir avec l'IsraĂ«l d'aujourd'hui. Cela n'aurait mĂȘme pas de sens de le dĂ©signer par le mĂȘme nom.
DĂšs le dĂ©part, IsraĂ«l a Ă©tĂ© conçu comme un avant-poste colonialiste des puissances occidentales, destinĂ© Ă matraquer les populations d'Asie occidentale pour qu'elles se conforment aux intĂ©rĂȘts du Nord, et c'est ce qu'il a fait dĂšs le premier jour. Ce gĂ©nocide n'est pas une aberration exceptionnelle dans la façon d'ĂȘtre d'IsraĂ«l, mais la manifestation ultime de cette aberration. Les germes infects que nous voyons aujourd'hui proviennent de graines semĂ©es bien avant que la plupart d'entre nous n'aient vu le jour.
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Répondre aux accusations d'atrocités et de génocide en déblatérant sur le Hamas est stupide et absurde. Tous ceux qui ont commis un génocide croyaient avoir des raisons valables de le faire. Tous ceux qui ont commis un génocide croyaient qu'ils le faisaient pour se protéger.
RĂ©pondre Ă la condamnation des actions d'IsraĂ«l en parlant du Hamas revient Ă dire âNon non vous ne comprenez pas, nous ne sommes pas comme ces mĂ©chants qui ont commis des gĂ©nocides dans le passĂ© : nous avons des RAISONS de faire ce que nous faisons !â C'est ce que tous ceux qui ont commis des gĂ©nocides dans le passĂ© vous auraient dit aussi.
Si vous devez constamment justifier un comportement, c'est qu'il n'est probablement pas trĂšs juste. ArrĂȘtez de vous agiter en essayant de justifier des atrocitĂ©s Ă©videntes avec un tas de verbiages sur ce que quelqu'un d'autre a fait, et soyez honnĂȘte avec vous-mĂȘme pour une fois dans votre putain de vie.
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100 pour cent de l'apologie d'Israël vient juste de gens qui inventent des raisons pour lesquelles il est juste et justifié de commettre une mauvaise action et un acte impardonnable.
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Les apologistes d'IsraĂ«l sont du genre Ă dire : âVous ne soutenez pas le gĂ©nocide ? Vous ĂȘtes quoi, un nazi ?â
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Sur les rĂ©seaux sociaux, il n'y a aucune raison valable de ne pas bloquer immĂ©diatement quelqu'un qui annonce ouvertement son soutien Ă IsraĂ«l et au sionisme. Pour moi, c'est comme ĂȘtre abordĂ© par un inconnu Ă une fĂȘte avec une carte sur le front qui dit âJe suis une mauvaise personne et je suis incapable d'avoir une vraie conversation.â
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C'est tellement fascinant de voir la façon dont la propagande de l'empire regroupe le public en deux factions politiques principales, et les amÚne ensuite à applaudir les actions de l'empire, mais pour des raisons différentes. Les libéraux sont incités à applaudir la machine de guerre impériale pour des raisons humanitaires, de souveraineté, d'anti-fascisme et d'autodéfense, tandis que conservateurs sont incités à applaudir la machine de guerre impériale parce que nous sommes aux commandes, et que les cocos et les Arabes, on les emmerde.
Les raisons spĂ©cifiques pour lesquelles ils soutiennent la machine de guerre impĂ©riale peuvent ĂȘtre diverses, et les programmes spĂ©cifiques qu'ils soutiennent le sont souvent aussi - les libĂ©raux sont plus favorables aux hostilitĂ©s avec la Russie, tandis que les conservateurs sont plus disposĂ©s Ă soutenir les provocations envers la Chine, par exemple. Mais le rĂ©sultat final est qu'ils continuent tous deux Ă encourager lâinexorable marche de la machine de guerre.
Il sâagit lĂ dâune sidĂ©rante prouesse de gĂ©nie social. Qui forcerait le respect si ce n'Ă©tait si malfaisant.
« PRENDRE PARTI », la seule alternative ?
Dans sa « Note sur la suppression gĂ©nĂ©rale des partis politiques », la philosophe Simone Weil Ă©crit que « Câest dâune part lâhĂ©ritage de la « Terreur », dâautre part lâinfluence de lâexemple anglais, qui installa les partis dans la vie publique europĂ©enne. ». PrĂ©cisons que le mot « terrorisme », d'origine française, est apparu pour la premiĂšre fois en 1794.
Simone Weil nous fait subtilement remarquer que : « MĂȘme dans les Ă©coles, on ne sait plus stimuler autrement la pensĂ©e des enfants qu'en les invitant à « prendre parti », pour ou contre. (âŠ) Presque partout, et mĂȘme pour des problĂšmes purement techniques, l'opĂ©ration de « prendre parti », de « prendre position », « pour ou contre » s'est substituĂ©e Ă l'obligation de la pensĂ©e. C'est lĂ une lĂšpre qui a pris origine dans les milieux politiques et s'est Ă©tendue Ă travers tout le pays presque Ă la totalitĂ© de la pensĂ©e. Il est douteux qu'on puisse remĂ©dier Ă cette lĂšpre qui nous tue sans commencer par la suppression des partis politiques. »
« Les partis, dit Simone Weil, sont des organismes publiquement, officiellement constitués de maniÚre à tuer dans les ùmes le sens de la vérité et de la justice. »
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/