👁🗨 Netanyahu & Trump, duo de choc de l'enfer fasciste
Trump pourrait signer un “accord” validant l'annexion de la Cisjordanie contre la fin des agressions contre Liban & Iran. Trump se poserait en “artisan de la paix”, aux dépens du peuple palestinien.
👁🗨 Netanyahu & Trump, duo de choc de l'enfer fasciste
Par Yoav Litvin, le 16 novembre 2024
Trump et Netanyahu s'appuient tous deux sur un culte agressif de la tradition pour faire avancer leurs programmes nationalistes et promouvoir un système mondial d'apartheid.
Dans ce que le criminel de guerre et Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé “le plus grand come-back de l'histoire”, le prédateur sexuel, animateur de jeux télévisés et ancienne idole de Wrestlemania Donald Trump a été réélu à la présidence des États-Unis.
Netanyahu, toujours prompt à lécher les bottes de Trump, a échafaudé ses plans en vue de ce moment précis depuis octobre dernier, lorsque les combattants du Hamas ont fait honte à son gouvernement en franchissant les murs de la prison de Gaza et en attaquant les bases militaires israéliennes.
En effet, l'investissement de Netanyahu a porté ses fruits. La réélection de Trump rebat les cartes coloniales du Moyen-Orient en faveur de Netanyahu, faisant passer la politique américaine de la complicité hypocrite et du déni du génocide sioniste, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par le Parti démocrate, à une adhésion et à un soutien éhontés à ces pratiques criminelles.
Bien que Trump soit historiquement loin d'être un allié du peuple palestinien, déplaçant l'ambassade des États-Unis à Jérusalem et utilisant récemment le mot “palestinien” de manière péjorative lors de sa campagne, il a envoyé un message à Netanyahu pour que la “guerre de Gaza” soit close avant le jour de l'investiture.
Trump cherche probablement à se distancer du mécontentement croissant suscité par la faiblesse supposée de l'administration Biden à ne pas maîtriser son petit protégé israélien, et à se concentrer sur la mise en œuvre d'une série de politiques intérieures xénophobes et régressives visant à “Rendre sa grandeur à l'Amérique”.
Enhardi par le feu vert et le calendrier de Trump, Netanyahu pourrait intensifier ses actions génocidaires jusqu'à la cérémonie d'investiture, tandis qu'un président bancal et une vice-présidente vaincue pansent leurs plaies et se retirent du monde - si possible en passant par La Haye.
Cela dit, Trump est tout sauf prévisible et pourrait tout à fait changer de cap du fait des pleurnicheries persistantes de Netanyahu , fournissant un soutien impérial permanent à l'expansionnisme sioniste belliqueux.
Trump comme Netanyahu sont, par leur démagogie, leur corruption, leur racisme et leur absence de conscience sociale, des images fascistes en miroir.
Ils déploient une attractivité populiste ethnocentrée de droite avec des slogans et des discours alarmistes pour consolider leur pouvoir. Opérant en marge de la loi, ils se soustraient tous deux à des procès pour corruption, et vivent dans le même univers tyrannique et débridé de Hobbes.
En substance, Trump et Netanyahu visent à promouvoir le capital privé en morcelant la classe ouvrière, en poussant à une privatisation implacable des ressources sociales et en effritant les droits des travailleurs et les protections syndicales. Ils s'appuient sur une “nation” blanche et occidentale fabriquée de toutes pièces pour faire avancer leurs programmes nationalistes, prétendant protéger ainsi la pureté et la sécurité de leurs groupes d'appartenance et les intérêts blancs et occidentaux, tout en promouvant un système capitaliste raciste d'apartheid mondial.
Élevés dans l'ombre de pères puissants, les deux dirigeants ont développé un besoin narcissique de pouvoir, de gloire et de fortune, se livrant à des extravagances frauduleuses et sujets aux crises de colère lorsqu'ils sont contrariés.
Leurs motivations sont centrées sur la domination, le gain personnel et le frisson de la victoire, animées par un désir insatiable de flatter leur propre ego démesuré. Peu soucieux de l'intégrité ou du bien-être d'autrui, ils désignent régulièrement des boucs émissaires parmi les défavorisés de la société pour détourner les critiques et exercer leur pouvoir, en privilégiant l'identité sociale propre à leur classe au détriment de la vérité et de la moralité.
Autre compétence commune : la manipulation des médias. Trump, la star de la téléréalité, l'a maîtrisée au cours de ses campagnes, en utilisant toute une série de réseaux médiatiques d'extrême droite pour répandre la désinformation, la xénophobie et détourner les critiques.
De même, s'appuyant sur des compétences d'abord acquises en tant que vendeur de meubles, Netanyahu, la quintessence de l'homme politique en téflon, a peaufiné l’art de la manipulation, de la flatterie et de la propagande, s'emparant habilement des événements du 7 octobre pour faire avancer son programme incontrôlé.
Avec une diffusion d'atrocités avidement ingurgitée par la presse complaisante d'Israël et promue par une “opposition” sioniste libérale, il entraîne le troupeau israélien vers une guerre illimitée, retardant perpétuellement son procès pour corruption en cours.
L’Ur-fascisme de Trump et de Netanyahu
Au-delà des similarités de parcours, de personnalités et de motivations, Trump et Netanyahu incarnent les figures de proue de ce que l'écrivain et philosophe italien Umberto Eco a décrit comme l'“Ur-fascisme”.
L'Ur-fascisme combine le traditionalisme, l'irrationalisme et l'autoritarisme pour manipuler et contrôler grâce à plusieurs critères.
Il voue un culte à la tradition, qu'il s'agisse de l'illusion d'une Amérique jadis “grandiose” ou du vaste royaume de Judée, fusionnant divers enseignements, souvent contradictoires, en une “vérité” immuable, rejetant les avancées intellectuelles et embrassant le mysticisme pour légitimer l'idéologie qu'il prône. Ce rejet du modernisme s'inscrit dans une position anti-Lumières, adoptant à première vue la technologie tout en jugeant la logique, la rationalité et les valeurs libérales comme étant corrompues.
L'irrationalisme est au cœur de l'Ur-Fascisme, qui glorifie l'action au détriment de la pensée et condamne la culture intellectuelle comme étant peu fiable et sans valeur.
Dans un tel contexte, tout désaccord équivaut à une trahison, et la remise en question des normes établies est considérée comme subversive. Se nourrissant de la peur de la différence, il encourage le racisme et la xénophobie, rassemblant les adeptes contre les étrangers afin de détourner l'attention de la corruption interne.
L'Ur-Fascisme se nourrit de la frustration sociale, fait appel à une classe moyenne désillusionnée et à ceux en manque d'identité sociale en promouvant le nationalisme et un esprit d'unité par le biais de conflits avec des ennemis imaginaires.
Que ce soit par la diabolisation des immigrants par Trump ou par l'“Amalek” de Netanyahu, les fidèles sont amenés à se sentir à la fois humiliés par leurs ennemis et supérieurs à eux, créant ainsi une contradiction menant à une inévitable défaite.
Cette lutte se manifeste par un récit héroïque où la mort et le martyre sont célébrés. La virilité toxique définit également l'Ur-Fascisme, avec un mépris pour les femmes et les sexualités non standard, et une fétichisation de la violence et des armes.
La misogynie, profondément ancrée dans l'idéologie sioniste et américaine de la suprématie blanche, fusionne les dogmes religieux et fascistes pour considérer les non-Blancs, y compris les immigrés et les Palestiniens, comme des “menaces démographiques”, tout en effaçant les identités et les vies des femmes indigènes.
Pour remplacer ces identités, une féminité occidentale est fabriquée, où les femmes sont intégrées dans des structures capitalistes et militaristes dominées par les hommes, “qu'elles le veuillent ou non”. Au cours des expéditions fascistes et génocidaires, le contrôle des femmes, qui maintiennent la pérennité culturelle, reproductive et territoriale, symbolise la conquête ultime.
Le populisme qualifié de l'Ur-Fascisme nie les droits individuels, présentant le peuple comme une entité monoforme dont la volonté est exprimée par le chef, contournant la démocratie par le biais de médias sous contrôle et de soutiens publics mis en scène.
Le langage est délibérément simplifié pour réprimer toute pensée critique, rappelant le jargon d'Orwell, souvent déguisé sous des aspects apparemment inoffensifs tels que les talk-shows. Grâce à ce réseau manipulateur, l'Ur-Fascisme cherche en fin de compte à éradiquer le discours rationnel, à saper la démocratie et à créer une société gouvernée par la peur, le conformisme et la loyauté inconditionnelle à un leader unique.
Globalisation de la suprématie blanche
La Heritage foundation, soutenue par Trump, a produit des concepts complémentaires décrivant la mondialisation de la suprématie blanche américaine et du sionisme, avec respectivement le “Projet 2025” et le “Projet Esther”.
Ces textes, qui se lisent comme des manifestes fascistes dystopiques, détaillent des schémas visant à institutionnaliser l'apartheid et le génocide, avec pour exécutants des groupes de vigilance au nom de l'“autodéfense”.
La nomination par Netanyahu de Yechiel Leiter - un célèbre colon et ancien membre de la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation désignée terroriste par le FBI - au poste d'ambassadeur aux États-Unis signale son intention d'intensifier sa campagne à Gaza, de pousser à l'annexion de la Cisjordanie et de stimuler les attaques de foules fascistes sionistes déjà manifestes avec l'aide du Mossad en dehors d'Israël (comme à Amsterdam et Toronto).
Un éventuel scénario, si Netanyahu persiste dans sa croisade, pourrait amener Trump à conclure l'un de ses “accords”, en offrant de reconnaître l'annexion de la Cisjordanie, une mesure formulée par le ministre israélien d'extrême droite Smotrich, en échange de la fin de l'agression sioniste contre le Liban et l'Iran. Trump pourrait alors se poser en “artisan de la paix”, aux dépens des peuples palestinien et libanais, bien sûr.
Cela dit, les récents rapports sur un complot iranien visant à assassiner Trump pourraient inciter le président élu vindicatif à abandonner toute idée de diplomatie avec l'Iran, s'alignant parfaitement sur les ambitions fanatiques de Netanyahu d'entraîner les forces américaines dans une guerre avec l'Iran dans la perspective d'un tandem fasciste tout droit sorti de l'enfer.
https://www.juancole.com/2024/11/netanyahu-trump-fascist.html
Article à charge (une fois de plus) pour Trump et son clone sioniste. Très intéressant, surtout pour la description psychologique des deux sbires les plus délirants du siècle. Il a d'autant plus de valeur que l'auteur ne peut être traité d'antisémite !
Mais le constat est amer, comment lutter contre ce néo fascisme quand l'ennemi réussit à endormir les masses aussi aisément avec ce que Goebbels avait expérimenté avec succès...la propagande ?
L'ur-fascisme ou qu'importe son nom va imposer son agenda sans que personne ne réagisse car l'Occident est toujours ancré dans son mental du bi-partisme (ou alternance binaire) et refuse de s'ouvrir à une troisième voie...celle de la sagesse !
Effrayés par le wokisme, les uns se précipitent dans les bras du rouquin sans réfléchir aux conséquences...pourtant le remède sera pire que le mal . Pourquoi Trump s'intéresserait aux délires de Bruxelles concernant la parité forcenée dans nos sociétés ou à l'éducation sexuelle de nos bambins ? Il n'en a cure évidemment. Il est consternant de voir que les petites 'phrases' de ce marchand de soupe ont plus de poids que les décisions actuelles du gouvernement Biden toujours en activité pour instiller le mal sur la planète et pourtant désormais tout le monde croit déjà au changement !
En résumé, un bandit de droite ou un bandit de gauche c'est comme le tabac blond ou brun, ça calme temporairement les nerfs mais on en crève de toute facon...