👁🗨 Netanyahu, l’ennemi de l’intérieur, fait face à sa plus grande menace à ce jour : un peuple israélien furieux
Alors que Netanyahu & ses protecteurs US s'inquiètent d'une attaque imminente de l'Iran ou du Hezbollah, le coup de grâce pour le Premier ministre pourrait bien être asséné par son propre peuple.
👁🗨 Netanyahu, l’ennemi de l’intérieur, fait face à sa plus grande menace à ce jour : un peuple israélien furieux.
Par Finian Cunningham, le 3 septembre 2024
L'opinion publique israélienne se retourne de manière décisive contre le règne de Benjamin Netanyahu après la découverte des six otages morts.
L'opinion publique israélienne est en train de se retourner de manière décisive contre le pouvoir de Benjamin Netanyahu après la découverte de six otages morts.
Israël affirme que les otages auraient été abattus par des combattants du Hamas au moment où leurs troupes s'approchaient pour les secourir. Le Hamas affirme lui qu'ils ont été tués par des bombardements israéliens. Les médias israéliens rapportent que les autopsies ont révélé des blessures par balle. Mais étant donné le torrent de mensonges proférés par les autorités israéliennes au sujet des violences à Gaza, on ne le saura peut-être jamais.
Pour le public israélien, ces détails macabres ne semblent pas avoir d'importance aujourd'hui. La colère vient de ce que les otages auraient pu être épargnés si Netanyahu s'était engagé dans des pourparlers de cessez-le-feu afin de donner la priorité à la libération des captifs.
Après 11 mois de guerre génocidaire à Gaza et en Cisjordanie, l'exaspération des Israéliens face à l'incapacité de Netanyahu à ramener les otages chez eux a atteint le point d'ébullition.
Le week-end dernier, Tel Aviv et d'autres villes ont connu leurs plus grandes manifestations contre la politique sans concession de Netanyahu visant à “vaincre le Hamas”. Le principal syndicat du pays a appelé à une grève générale pour imposer un cessez-le-feu immédiat afin d'obtenir la libération de près de 100 otages.
“Nous recevons des housses mortuaires au lieu d'un accord [de cessez-le-feu]”, a déclaré Arnon Bar-David, chef du syndicat israélien Histadrut, alors que près de 500 000 manifestants ont fermé les axes routiers à Tel-Aviv et dans d'autres villes dimanche.
Les entreprises privées et les services publics ont également exprimé leur soutien à un débrayage à l'échelle de l'État. L'économie israélienne est au bord de l'effondrement en raison de la guerre qui dure depuis près d'un an à Gaza et dans les pays voisins.
Des familles d'otages en colère et un vaste mouvement de soutien public ont accusé M. Netanyahu de “jouer à la roulette russe” avec la vie des personnes retenues en captivité à Gaza par le Hamas, le mouvement de résistance palestinien.
Les informations selon lesquelles les six derniers otages auraient pu être libérés il y a plusieurs semaines, si Netanyahu avait accepté l'accord de cessez-le-feu accepté par le Hamas, n'ont fait qu'attiser la fureur de l'opinion publique. Le Premier ministre israélien est accusé d'avoir saboté une trêve négociée par l'Égypte et le Qatar, pour garder le contrôle militaire de la zone frontalière entre l'Égypte et Gaza connue sous le nom de “couloir de Philadelphie”.
Lorsque le Hamas a lancé son offensive le 7 octobre et pris quelque 250 otages israéliens, le public a largement soutenu les représailles dévastatrices de Netanyahu contre Gaza. Mais l'opinion publique israélienne est de plus en plus insatisfaite de l'incapacité de Netanyahu à secourir les captifs, détenus dans les profondeurs du réseau de tunnels du Hamas.
La “guerre contre le Hamas” déclarée par Netanyahu a été une catastrophe. Près d'un an de bombardements incessants, d'invasions terrestres et de blocus barbare imposé à 2,3 millions de Gazaouis n'a abouti ni à la défaite du Hamas ni à la libération des otages.
Sur les 250 captifs initialement capturés, l'armée israélienne n'a réussi à sauver que huit de ses citoyens vivants. Une quarantaine d'entre eux auraient été tués par les frappes aériennes israéliennes aveugles. En comparaison, plus de 40 000 Palestiniens ont été tués, dont 70 % seraient des femmes et des enfants.
Auparavant, trois otages israéliens de sexe masculin ont été abattus par des soldats israéliens, apparemment par erreur. Quelque 105 otages ont été libérés par le Hamas en novembre dans le cadre d'un échange de prisonniers négocié. Il reste donc 97 Israéliens portés disparus à Gaza.
Pour l'opinion publique israélienne, la conclusion est la suivante : les négociations fonctionnent si la priorité est de préserver la vie des otages.
Le Hamas affirme que tous les captifs seront libérés à la condition d'un cessez-le-feu total et d'un retrait complet des forces israéliennes de Gaza. Netanyahu refuse de s'engager à mettre un terme définitif aux hostilités, et souhaite maintenir le contrôle de la sécurité à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza. Son intransigeance est manifestement la cause de la rupture de l'accord.
L'administration américaine du président Joe Biden prétend faire pression en faveur d'un cessez-le-feu négocié. Mais la fourniture non-stop d'armes américaines à Israël (50 000 tonnes depuis le 7 octobre) et les vœux répétés de “soutien inébranlable” à “l'autodéfense d'Israël” de Biden et de la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris - ainsi que du rival républicain Donald Trump - signifient tous que Netanyahu a le sentiment qu'il peut continuer à faire la guerre en toute impunité. En bref, Washington est complice de l'origine et de la prolongation du bain de sang.
Cependant, le temps est compté pour un Netanyahu aux abois. Même les membres les plus intransigeants de son Conseil de sécurité sont de plus en plus irrités par l'absence de succès dans la prétendue guerre et la libération des otages. On prend de plus en plus conscience que l'obsession de Netanyahu de détruire le Hamas est vaine, et qu'elle met en danger les otages restants.
Yoav Gallant, le ministre de la Défense le plus intransigeant, qui a notoirement qualifié les Palestiniens d'“animaux”, se serait accroché avec Netanyahu lors d'échanges de propos virulents.
M. Gallant a accusé son patron de mettre en péril la vie des Israéliens captifs en sabotant tout accord de cessez-le-feu. Dimanche, il a déclaré :
“Donner la priorité au couloir de Philadelphie au prix de la vie des otages dénote une sérieuse honte morale”.
C'est dire à quel point Netanyahu perd les pédales lorsque l'autoproclamé génocidaire Gallant lui dit qu'il est une “honte morale”.
Le public israélien est en colère et écœuré de voir que Netanyahu dirige cette guerre désastreuse sans se soucier le moins du monde de la vie de ses concitoyens. Il est devenu l'ennemi de l'intérieur.
Les manifestations massives de cette semaine sont considérées comme un tournant. Elles semblent avoir atteint le seuil critique dans la détermination à faire tomber le régime de Netanyahu. Les chants entonnant “Netanyahu meurtrier” et “cessez-le-feu immédiat” ont atteint un niveau de résonance tel qu'ils menacent sa mainmise sur le pouvoir.
Il devient de plus en plus évident que Netanyahu prolonge le génocide à Gaza et l'intensifie contre la Cisjordanie dans le seul but de rester au pouvoir et d'éviter des poursuites judiciaires interminables pour faits de corruption. Il s'apprête à déclencher une guerre régionale dans la même optique.
Sacrifier la vie des autres est le seul moyen pour Netanyahu d'acheter sa survie politique.
Le public israélien en a finalement eu assez de ce rituel macabre dans lequel son propre peuple est sacrifié sans ménagement.
Cette semaine, Tel Aviv et les aéroports internationaux d'Israël ont été assiégés par une population révoltée. L'économie israélienne a déjà été gravement touchée par les coûts énormes de la mobilisation militaire. Les manifestations visent à paralyser l'État tout entier, objectif aisément réalisable compte tenu de l'état déplorable de l'économie.
Ironie des choses, alors que Netanyahu et ses protecteurs américains s'inquiètent d'une attaque imminente de l'Iran ou du Hezbollah contre Israël, le coup de grâce pour le Premier ministre pourrait bien être asséné par son propre peuple.
Peut-on concevoir l’ahurissant paradoxe que constitue une population Israélienne qui, d’une part, agonît son premier ministre, l’accusant de ne pas se soucier du sort des otages, mais en même temps approuve et soutient le génocide en cours, se livrant même à de démoniaques surenchères orchestrées par des ministres de ce gouvernement. Nous n’évoquons même pas, ici, les contributions des extrémistes religieux qui s’abreuvent des recommandations les plus fétides du Talmud et en appellent à un Holocauste en bonne et due forme.
Tout cela pour dire que nous assistons à une tragédie immonde où une population manifeste et se lamente du sort d’une centaines d’otages tout en se réjouissant du massacre de dizaines de milliers « d’untermensh » et d’un premier ministre qui a sans doute hâte de se débarrasser de ces encombrants otages (qui, n’en doutons pas finiront par être exterminés par Tsahal) afin de poursuivre sa grande œuvre d’émancipation d’expansion et de libération à laquelle les Dieux l’ont voué.
Ne cherchez donc point le « bon grain » dans cette population! Le bon grain a eu le bon sens de ne pas quitter leur pays d’origine après la seconde guerre mondiale. Le reste? Des centaines de milliers ont déjà quitté Israël, dans une Alyah salvatrice à rebrousse-poil, et ils continuent de fuir! Ne reste que l’Ivraie….
Un sort funeste les attend, sans aucun doute. Un sort amplement mérité….